lundi 2 septembre 2013

La VIE, avant tout !

T.O. 22 imp. Lundi  -     La Résurrection !     (I Thess. 4.13sv)

En ce temps de "rentrée", après le temps des "vacances", il nous faut envisager les mois à venir, avec force et sérénité, avec également, comme disait St Paul au début de sa lettre aux Théssaloniciens, “une foi active, un amour qui se met en peine, une persévérante espérance en Notre Seigneur Jésus Christ“ (I Thess. 1.3).

Car il faut le reconnaître avec humilité - réflexion que peut nous inspirer la lecture de ce jour - : face aux difficultés diverses de la vie, devant les drames humains auxquels nous sommes parfois affrontés et surtout quand le visage dur et douloureux de la guerre et de la mort apparaît en notre monde - notre pape François le souligne fortement -, l’âme même chrétienne - comme celle des Thessaloniciens - s’enfonce parfois dans un univers de non-sens pouvant provoquer une désespérance funeste.
On n’ose pas, on n’ose plus, du moins dans le langage courant, “retourner“ les contradictions de nos existences et celles du monde par le cri de la “Bonne Nouvelle“ de l’Evangile de VIE. Ce cri, malgré nos parcours parfois chaotiques, est pourtant à la base de notre foi, donne toujours sens à l’existence humaine nous ouvrant sans cesse des horizons de Vie, d’éternité...

Il faut toujours savoir crier : “Jésus a participé, dit la lettre aux Hébreux (2.14-15) à ce que nous avons en commun, la chair et le sang, afin de réduire à l'impuissance, par sa mort, celui qui a la puissance de la mort, c'est-à-dire le diable, et d'affranchir tous ceux qui, leur vie entière, étaient tenus en esclavage par la crainte de la mort“.

“Il ne faut pas, dit St Paul, que vous soyez abattus comme les autres qui n’ont pas d’espérance“, pour qui cette certitude de la résurrection, de la vie par-delà tous les signes de mort que nous pouvons rencontrer, apparaît comme plus ou moins étrangère à leur destinée.
Cette certitude est pourtant affirmée à chaque page de la Bible. Jésus lui-même, sur la route d’Emmaüs, disait : “Ne fallait-il pas que le Christ endurât ces souffrances pour entrer dans sa gloire ?". (Lc 24, 26-27). Les psaumes chantaient déjà : “Notre Dieu est un Dieu de délivrances, à Lui sont les issues de la mort“ (Ps 68,21).

Dans la lecture de ce jour, nous voyons donc St Paul ranimer l’espérance des Thessaloniciens : Ne soyez pas abattus ! De Corinthe où il écrit, Paul apprend probablement que des chrétiens de Thessalonique viennent de décéder de mort naturelle ; et que cela a du plonger la communauté qu’il avait fondée tout récemment et qu’il aimait tant, dans l’affliction. Il soupçonne les Thessaloniciens de découragement, se posant de graves questions.

La problématique était légèrement différente de la nôtre et témoignait finalement d’une grande foi, car il est certain que les premiers chrétiens, contemporains de la mort et de la résurrection de Jésus, avaient bien retenu l’annonce de son retour sur terre. Rappelons-nous le récit de l’Ascension dans les Actes (Act. 1.11) : "Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous ainsi à regarder le ciel  ? Celui qui vous a été enlevé, ce même Jésus, viendra comme cela, de la même manière dont vous l'avez vu s'en aller vers le ciel."   

… Aussi, les premières générations pressentaient ce retour de Jésus comme imminent ! Elles vivaient dans la certitude, et surtout dans l’attente de la fin du monde qui devait suivre le retour de Jésus.

Paul lui-même, dans son dernier écrit, sa lettre aux Romains, montre qu’il n’a jamais cessé de croire à l’imminence de ce retour : “Vous savez en quel moment nous vivons.  C'est l'heure désormais de vous arracher au sommeil ; le salut est maintenant plus près de nous qu'au temps où nous avons cru. La nuit est avancée. Le jour est arrivé. Laissons là les œuvres de ténèbres et revêtons les armes de lumière“. (Rm 13, 11-12).

Ces certitudes étaient telles que les premiers décès parmi les chrétiens de Thessalonique semblaient apporter à cette conviction une terrible contradiction, ce qui provoquait une déception pleine de désespérance.

St Paul donne ici une première réponse à une question qui se pose toujours. Affronté comme il l’avait été à Athènes à la pensée grecque qui trouvait complètement ridicule la notion de résurrection des corps - ce qui amenait à cet "abattement" chez ces "autres qui n'ont pas d'espérance" -, l’apôtre, à Corinthe, fera appel à son identité juive pour maintenir en lui-même et fortifier dans les croyants la certitude de foi dans la résurrection de la chair.

Et il ne cessera d’affiner cette pensée de foi qui culminera au moment de son procès à Césarée : “ Si l'Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, écrira-t-il aux Romains, Celui qui a ressuscité le Christ Jésus d'entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous“.  (Rm 8,11). Et aux Philippiens : “Pour nous, notre cité se trouve dans les cieux, d'où nous attendons ardemment, comme Sauveur, le Seigneur Jésus, qui transfigurera notre corps de misère pour le rendre semblable à son corps de gloire, avec cette force qui le rend capable de se soumettre toutes choses“. (Ph 3, 20-21).

Et puis, comme dit le psaume (90 et 95) “mille ans, à tes yeux, Seigneur, sont comme hier !“. Aussi, les Thessaloniciens avaient finalement raison : Le retour du Seigneur est pour demain ou après-demain… Sachons donc nous y préparer en nous réconfortant les uns les autres.

Face aux affrontements qu'entretiennent les hommes - germes de guerre et de mort -, sachons affirmer l'Evangile de la VIE
- par notre vie de prière, comme le demande instamment le pape François (il sollicite une journée de pénitence et de prière pour la paix le le 7 Septembre !),
- par notre espérance dans la Vie que Dieu nous a donnée, nous donne et nous donnera,
- et surtout, peut-être, par une grande attitude d'humilité,
            + sachant que c'est avant tout l'orgueil et la cupidité des nations qui veulent se passer de Dieu qui provoque désaccords, désunions et guerres (ce que signifie le récit de la "Tout de Babel"),
               + sachant que c'est notre propre orgueil qui provoque désaccords entre nous.

Prions comme le pape nous le demande ; et sachons nous convertir nous-mêmes sans cesse !


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