mercredi 24 novembre 2010

Louange !

Mercredi - 34 T.O. - Louange au Dieu des victoires !
Apoc. 14. 14-19

Ce passage “fait mémoire“ de l’événement « pascal » que fut déjà la délivrance d’Egypte pour les Hébreux et leur passage à travers la mer rouge.

Après les calamités accomplis par les sept anges (7 : chiffre parfait, chiffre de la création !) qui rappellent les “plaies“ infligées par Moïse à l’Egypte, c’est le passage victorieux à travers la “mer de cristal“ (comme le passage à travers la mer rouge).
Les adorateurs de la “Bête“ vont connaître les tourments dans le feu éternel (14.10) comme les Egyptiens se noyèrent dans la mer.
Les martyrs qui ont traversé le feu de l’épreuve au prix de leur vie sont, finalement, les grands vainqueurs, comme Moïse et le peuple hébreu sauvés des eaux ! Et comme Moïse ils chantent la gloire de Dieu plus que leur délivrance. Ils chantent le cantique de Moïse et de l’Agneau immolé mais toujours debout !

Ils chantent la gloire de Dieu. Remarquons au passage que toute la spiritualité juive se concentre dans la “RECONNAISSANCE“, reconnaissance envers le Créateur, envers le “Dieu des victoires“. Le mot “Juif“ vient d’ailleurs du verbe qui veut dire “Louer“ !
Il faut savoir reconnaître les dons de Dieu - ne serait-ce que celui de la création -, reconnaître ses bienfaits tout au long des jours, reconnaître ses actions de salut et sans cesse rendre grâces, remercier, faire “eucharistie“. L’homme est un être “royal et sacerdotal“ tout à la fois : il prend possession de tout ce que Dieu lui donne et il en fait hommage à son divin Bienfaiteur. C’est ce que fit Moïse. C’est ce que font les martyrs qui deviennent vainqueurs de la “Bête“, c’est ce que nous devons faire jour après jour :
“Toute ma vie, je chanterai le Seigneur,
Le reste de mes jours je jouerai pour mon Dieu.
Que mon poème lui soit agréable !
Et que le Seigneur fasse ma joie !“ (Ps 104.33-35).

Oui, bénissons le Seigneur : “Par ta fidélité, Seigneur, chantait Moïse, tu guides ce peuple que tu as racheté ; tu le conduis par ta force vers ta sainte demeure“ (Ex. 15.13).

En un temps de grande épreuve, le livre de l’Apocalypse projette une lumière de foi sur la tragédie vécue par une Eglise persécutée. Dans un “langage-code“ pour échapper aux persécuteurs, ce livre campe les protagonistes d’un éternel combat : le Monde (mauvais) et l’Eglise ; c’est le combat de tous les temps entre l’Esprit du mal et le Dieu d’amour qui se poursuivra jusqu’au jour fixé !

C’est pourquoi l’Apocalypse est aujourd’hui encore une “lettre ouverte“ adressée aux martyrs de tous les temps. Et soyons solidaires, par notre fidélité, avec tous ceux qui sont amenés à sacrifier leur vie pour le “Nom du Seigneur“ : ils chantent déjà la gloire de Dieu ! Nous qui avons traversé les “eaux du baptême“, chantons avec eux…

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