lundi 15 novembre 2010

Apocalypse

Lundi - 33 T.O. - Apocalypse ! Apoc. 1

Nous commençons liturgiquement le livre de l’Apocalypse qui, pour beaucoup, apparaît obscur, abscons, alors que, paradoxalement, le mot “apocalupsis“ signifie : “retirer le voile“ !

Ce que St Jean veut certainement rappeler en commençant son livre par ce substantif, c’est que, lorsque le Christ meurt sur la croix, le voile du temple se déchire “de haut en bas“, le voile est retiré ! Les Synoptiques insistent grandement sur ce voile déchiré, et surtout la lettre aux Hébreux (Cf. Ch. 10) : Le véritable Grand Prêtre dont tous les prêtres de l’Ancienne Alliance n’étaient que la figure, “une fois pour toutes“, est entré dans le véritable “Saint des Saints“.
Non plus dans le temple fait de main d’homme, mais dans la demeure de Dieu !
Non plus avec le sang des boucs, mais par son propre sang.
Il a opéré la rédemption radicale ; non plus la purification de quelques descendants d’Abraham selon la chair, mais la purification radicale de toute l’humanité, à travers le temps et l’espace. Il a purifié nos consciences des œuvres mortes pour faire de toute notre vie une liturgie à la gloire de Dieu.

Et cette grandiose réalité - divine et humaine parce que accompli par le Fils de Dieu fait homme - est véhiculée par les sacrements de la Nouvelle Alliance à travers le temps et l’espace. Lorsqu’est célébré l’Eucharistie au Japon ou en un autre endroit du globe, (“Celui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui !“), lorsqu’est célébré l’Eucharistie ici même, ce qui s’est passé “une fois pour toutes“ - le voile du temple se déchirant - est rendu présent, de présence réelle, à travers le temps et l’espace. Nous n’en aurons jamais assez conscience pour entrer dès lors dans la vision de Jean : “L’Ange me dit : « Viens, je te montrerai la fiancée, l’épouse de l’Agneau (immolé). Il me montra la Cité Sainte, Jérusalem qui descendait du ciel d’auprès de Dieu ! »“ (Apoc. 21.9). Car le voile était déchiré - Apocalupsis“ ! -.

Et c’est dans le même sens que St Paul parle du voile que Moïse se mettait sur le visage après ses entretiens avec le Seigneur (Cf. Ex 34) : “Si le ministère de mort gravé en lettres sur la pierre a été d’une gloire telle que les Israelites ne pouvaient fixer le visage de Moïse à cause de la gloire - pourtant passagère - de ce visage, combien le ministère de l’Esprit (Saint) n’en aura-t-il pas plus encore ?“. Et il affirmait : “Lorsqu’on lit l’Ancien Testament, ce même voile demeure. Il n’est pas levé. C’est en Christ qu’il disparaît. C’est par la conversion au Seigneur que le voile tombe“ - Apocalupsis !-. Aussi, il précisait : “C’est lorsque nous contemplons et réfléchissons (St Paul emploie un verbe qui a ces deux sens) la gloire du Seigneur (ressuscité), que nous sommes transfigurés en cette même image, avec une gloire de plus en plus grande (litt. de gloire en gloire) par le Seigneur qui est Esprit“ (Cf. 2 Co. 3.17).

Et ce que l’Apôtre dit, il l’avait annoncé en précisant comme Jean le fera plusieurs fois, à sa manière : “Telle est l’assurance que nous avons, grâce au Christ, devant Dieu !“ (Cf. 2 Co. 3.4).
Il y a une vertu dont on ne parle pas beaucoup dans les manuels de morale, que les chrétiens ne cultivent peut-être pas suffisamment et qui, pourtant, apparaît comme une vertu cardinale, c’est l’“Assurance“ ! L’Assurance envers Dieu qui est devenu - le voile se déchirant - “Notre Père“ ! Et de ce fait, l’assurance de proclamer la “Bonne Nouvelle“ parce que, une fois pour toutes, le voile du temple est retiré pour que nous puissions voir de plus en plus Celui qui nous voit sans cesse - Apocalupsis ! -.

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