3 Janvier 2012
Etant assez pris, tous ces jours de fête, par diverses occupations, j’avoue n’avoir pas eu le temps de préparer un message tiré des beaux textes scripturaires que nous propose la liturgie.
Mais cette “distraction“ ne prouve nullement que j’oublie et les uns et les autres… !
Aussi,
- à tous ceux qui ont la bienveillante gentillesse de me lire…,
- et surtout à tous ceux qui seraient tentés de se décourager et de ne pas voir l’action du Seigneur
+ à travers leurs modestes efforts qu’ils jugent inefficaces,
+ à travers la trame de leur existence apparemment morose, voire souffrante,
je me permets de transcrire une petite parabole que j’ai retrouvée ; elle pourra être l’occasion de nous regarder comme humbles serviteurs du Seigneur, à l’exemple de Marie que nous avons fêtée au 1er Janvier : “Je suis la servante du Seigneur !“
« Un vendeur d'eau, chaque matin, se rend à la rivière, remplit ses deux cruches, part vers la ville distribuer l'eau à ses clients.
Une des cruches, fissurée, perd de l'eau ; l'autre, toute neuve, rapporte plus d'argent !
La pauvre fissurée se sent très inférieure !
Elle décide, un matin, de se confier à son patron : “Tu sais, je suis consciente de mes limites. Tu perds de l'argent à cause de moi, car je suis à moitié vide quand nous arrivons en ville. Pardonne mes faiblesses.”
Le lendemain, en route vers la rivière, notre patron interpelle sa cruche fissurée, et lui dit :
- Regarde sur le bord de la route.
- C'est joli, dit-elle, c'est plein de fleurs.
- C'est grâce à toi, réplique le patron. C'est toi qui, chaque matin, arroses le bas-côté de la route. J'ai acheté un paquet de graines de fleurs et je les ai semées le long de la route, et toi, sans le savoir et sans le vouloir, tu les arroses chaque jour ! »
Nous sommes tous un peu des cruches fissurées, n’est-ce pas ? Mais Dieu, si nous le lui demandons, sait faire des merveilles avec nos faiblesses ! Il est avec nous. Il jette ses graines de grâces que la sueur - voire les larmes - de nos faiblesses arrosent ! Et sans qu’on le sache le plus souvent, les fleurs de la grâce divine émaillent le chemin de nos diverses rencontres !
Et c’est en ce sens que je redis à tous : “Le Seigneur avec vous !“ Il a été avec vous ! Alors, il est et il sera avec vous !
Et je pense surtout à celles, à ceux atteints d’une maladie. Sans force, ils sont parfois tentés de juger leur vie comme stérile, inutile ! “Ne jugez donc pas !“, disait Jésus.
Il nous dit simplement aujourd’hui : "Suis-moi !“ - Viens ! Prends ta part, avec ta souffrance, à cette œuvre de salut du monde qui s'accomplit par ma propre souffrance ! Par ma croix !"
Au fur et à mesure que l'homme prend sa croix, en s'unissant spirituellement à la croix du Christ, le sens salvifique de la souffrance se manifeste davantage à lui. Ce sens envahit peu à peu sa vie intérieure. Et alors, surmonter le sentiment de l'inutilité de la souffrance - impression si souvent ressentie - devient une source de joie qui transforme tout sentiment déprimant. Avec le Christ, comme lui, cette source devient “utile“ au salut de ses frères et sœurs… !
Oui, nous sommes tous des cruches fissurées ! Dans la bible, il est souvent question de cruches ! Toujours elles nous apprennent que les sources de la force divine jaillissent vraiment au cœur de la faiblesse humaine.
Une petite réflexion personnelle pour terminer : devant un malade, je pense parfois à la lettre de Paul à Philémon (la plus courte : une page ! Lisez-la !). L’apôtre intercède auprès de son ami pour un certain Onésime (un prénom qui signifie “utile“). Il lui dit en quelque sorte : peut-être qu’Onésime - cet “Utile“ - n’a été séparé de toi en ce temps - ce que fait plus ou moins toute maladie - afin de t’être rendu pour l’éternité, son “inutilité“ apparente étant manifestée, dans le mystère pascal du Christ, comme “utilité“ immortelle !
Etant moi-même une cruche fissurée, je renouvelle mes vœux spirituels à toutes les “cruches fissurées“ : qu’elles ne perdent surtout pas confiance ; elles sont si “utiles“ !
Etant assez pris, tous ces jours de fête, par diverses occupations, j’avoue n’avoir pas eu le temps de préparer un message tiré des beaux textes scripturaires que nous propose la liturgie.
Mais cette “distraction“ ne prouve nullement que j’oublie et les uns et les autres… !
Aussi,
- à tous ceux qui ont la bienveillante gentillesse de me lire…,
- et surtout à tous ceux qui seraient tentés de se décourager et de ne pas voir l’action du Seigneur
+ à travers leurs modestes efforts qu’ils jugent inefficaces,
+ à travers la trame de leur existence apparemment morose, voire souffrante,
je me permets de transcrire une petite parabole que j’ai retrouvée ; elle pourra être l’occasion de nous regarder comme humbles serviteurs du Seigneur, à l’exemple de Marie que nous avons fêtée au 1er Janvier : “Je suis la servante du Seigneur !“
« Un vendeur d'eau, chaque matin, se rend à la rivière, remplit ses deux cruches, part vers la ville distribuer l'eau à ses clients.
Une des cruches, fissurée, perd de l'eau ; l'autre, toute neuve, rapporte plus d'argent !
La pauvre fissurée se sent très inférieure !
Elle décide, un matin, de se confier à son patron : “Tu sais, je suis consciente de mes limites. Tu perds de l'argent à cause de moi, car je suis à moitié vide quand nous arrivons en ville. Pardonne mes faiblesses.”
Le lendemain, en route vers la rivière, notre patron interpelle sa cruche fissurée, et lui dit :
- Regarde sur le bord de la route.
- C'est joli, dit-elle, c'est plein de fleurs.
- C'est grâce à toi, réplique le patron. C'est toi qui, chaque matin, arroses le bas-côté de la route. J'ai acheté un paquet de graines de fleurs et je les ai semées le long de la route, et toi, sans le savoir et sans le vouloir, tu les arroses chaque jour ! »
Nous sommes tous un peu des cruches fissurées, n’est-ce pas ? Mais Dieu, si nous le lui demandons, sait faire des merveilles avec nos faiblesses ! Il est avec nous. Il jette ses graines de grâces que la sueur - voire les larmes - de nos faiblesses arrosent ! Et sans qu’on le sache le plus souvent, les fleurs de la grâce divine émaillent le chemin de nos diverses rencontres !
Et c’est en ce sens que je redis à tous : “Le Seigneur avec vous !“ Il a été avec vous ! Alors, il est et il sera avec vous !
Et je pense surtout à celles, à ceux atteints d’une maladie. Sans force, ils sont parfois tentés de juger leur vie comme stérile, inutile ! “Ne jugez donc pas !“, disait Jésus.
Il nous dit simplement aujourd’hui : "Suis-moi !“ - Viens ! Prends ta part, avec ta souffrance, à cette œuvre de salut du monde qui s'accomplit par ma propre souffrance ! Par ma croix !"
Au fur et à mesure que l'homme prend sa croix, en s'unissant spirituellement à la croix du Christ, le sens salvifique de la souffrance se manifeste davantage à lui. Ce sens envahit peu à peu sa vie intérieure. Et alors, surmonter le sentiment de l'inutilité de la souffrance - impression si souvent ressentie - devient une source de joie qui transforme tout sentiment déprimant. Avec le Christ, comme lui, cette source devient “utile“ au salut de ses frères et sœurs… !
Oui, nous sommes tous des cruches fissurées ! Dans la bible, il est souvent question de cruches ! Toujours elles nous apprennent que les sources de la force divine jaillissent vraiment au cœur de la faiblesse humaine.
Une petite réflexion personnelle pour terminer : devant un malade, je pense parfois à la lettre de Paul à Philémon (la plus courte : une page ! Lisez-la !). L’apôtre intercède auprès de son ami pour un certain Onésime (un prénom qui signifie “utile“). Il lui dit en quelque sorte : peut-être qu’Onésime - cet “Utile“ - n’a été séparé de toi en ce temps - ce que fait plus ou moins toute maladie - afin de t’être rendu pour l’éternité, son “inutilité“ apparente étant manifestée, dans le mystère pascal du Christ, comme “utilité“ immortelle !
Etant moi-même une cruche fissurée, je renouvelle mes vœux spirituels à toutes les “cruches fissurées“ : qu’elles ne perdent surtout pas confiance ; elles sont si “utiles“ !
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