jeudi 1 octobre 2009

Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus - 1er Octobre

Hier, nous fêtions St Jérôme, qui vécut au début du 4-5ème siècle ; et aujourd’hui, Ste Thérèse de Lisieux, presque notre contemporaine, que l’Eglise a faite Docteur de l’Eglise, le 1er octobre 1997.

Ces deux saints ont en commun l’amour de l’Ecriture Sainte.“Ignorer les Ecritures, c’est ignorer le Christ“, disait St Jérôme dont la vie a été consacrée à traduire et à commenter la Bible. Quant à Ste Thérèse, il n’est même pas sûr qu’elle n’ait jamais eu une Bible complète entre las mains. (Certains, à son époque, se méfiaient de l’Ancien Testament). Cependant elle savait beaucoup de passages par cœur et elle a écrit que si elle était prêtre, elle apprendrait le grec et l’hébreu pour écouter, plus directement qu’à travers les traductions, la Parole de Dieu.

Avec ces Saints, nous sommes dans la ligne de St Paul qui écrivait à Timothée : “Pour toi, tiens-toi à ce que tu as appris… ; et c'est depuis ton plus jeune âge que tu connais les saintes Lettres. Elles sont à même de te procurer la sagesse qui conduit au salut par la foi dans le Christ Jésus. Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, réfuter, redresser, former à la justice: ainsi l'homme de Dieu se trouve-t-il accompli, équipé pour toute œuvre bonne“.

Les programmes d’étude des Séminaires sont influencés, de plus en plus, par la prise de conscience de l’importance de l’Ecriture Sainte dans la formation des prêtres. Et désormais bien des chrétiens multiplient un peu partout leurs cercles d’étude biblique…

Mais quoique l’on en dise, l’Eglise n’a jamais oublié la Bible ! Il lui a fallu cependant lutter contre ceux qui séparent la Bible de la Tradition qui est son milieu vital et sans laquelle - l’histoire est là pour le prouver -, on peut faire dire à la Bible n’importe quoi. A ce sujet, les homélies du pape sont précieuses t ; et elles sont faciles d’accès.

C’est une grande chance (depuis Vatican II surtout), que d’avoir quotidiennement l’occasion de nous nourrir de la Bible grâce aux lectures bibliques que l’Eglise nous propose lors de l’Eucharistie. Ainsi, chaque jour peut devenir une “route d’Emmaüs“ en compagnie de Jésus qui interprète les Ecritures et nous nourrit de son Corps dans la réalité de la Présence Eucharistique. Et si certains ne peuvent participer à la messe chaque jour, ils lisent cependant les lectures bibliques du jour.

Il faut fortement y insister : il y a une grande connexion entre la Parole de Dieu (la Bible), la Tradition de l’Eglise et la Liturgie ! La Tradition (avec un grand “T“), c’est une lecture de la Parole de Dieu que nous fait faire l’Esprit Saint tout au long des siècles : “Le Paraclet, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom vous enseignera toutes choses et vous fera ressouvenir de tout ce que je vous ai dit !“ (Jn 14.26). Et la Liturgie n’est finalement que le chant de la Parole de Dieu ! Parole, Tradition, Liturgie nous protègent de toute déviation subjective et alimentent notre vie spirituelle, c’est-à-dire notre union, notre relation avec Dieu !

C’est en lisant la première lettre de St Paul aux Corinthiens - surtout les chapitres 12 et 13 - que Ste Thérèse a trouvé le sens de son existence : “L’Apôtre, a-t-elle écrit, explique comment tous les dons les plus parfaits ne sont rien sans l’Amour…., que la charité est la voie excellente qui conduit sûrement à Dieu. Enfin j’avais trouvé le repos“.

C’est cet amour dont nous parle souvent l’Evangile. Un amour qui unifie tout notre être dans un élan et vers Dieu et vers nos frères tout à la fois. Dans n’importe quelle circonstance, puissions-nous dire et redire ce verset du psaume 86 : “Unifie mon cœur, Seigneur, dans la crainte de ton Nom !“ (86.11). Dans l’amour de ton Nom !

C’est cela que demande le Christ à ceux qui veulent devenir ses disciples. Ste Thérèse de Lisieux l’avait bien compris, de manière fulgurante ; Son amour de Dieu, alors qu’elle vivait enfermée en son cloître, a débordée sur le monde entier. Sa prière était orientée tout à la fois et vers Dieu et vers ses frères du monde entier. Malade, elle marchait péniblement ; mais elle marchait, faisait-elle comprendre, avec tous les missionnaires. Et c’est légitimement qu’elle est devenue “Patronne des missions“.

C’est ce message qui doit, aujourd’hui, nous percuter le cœur. La lecture nous l’a rappelé d’une certaine manière en insistant sur l’amour de la Parole de Dieu. Elle nous rappelle la place importante de la prière en notre vie chrétienne. Une vie de prière construit un rempart contre bien des dangers : “La joie du Seigneur est votre rempart !“. Que la chapelle de la Visitation devienne “un rempart“ pour tous ceux qui vivent en cette ville… et bien au-delà ! Demandons cela à Ste Thérèse !

Aucun commentaire: