vendredi 25 novembre 2011

le Fils de l'homme !

T.O. 34 imp. Vendredi – Ce monde qui passe… ! (Da. 7.2sv)

Nous en finissons aujourd’hui avec le livre de Daniel. Dimanche débutera le temps merveilleux de l’Avent ! Temps de préparation à la venue du “Fils d’homme“ dont il est question en la lecture !

Avec le chapitre 7 de Daniel, nous n’apprenons pas grand chose de nouveau. La vision d’aujourd’hui est parallèle au rêve de Nabuchodonosor, interprété par Daniel au chapitre 2. Les quatre royaumes qui disparaîtront devant le Fils d’homme correspondent aux quatre métaux de la statue géante renversée par la petite pierre mystérieuse, “la pierre, dira plus tard St Pierre, qu'ont rejetée les constructeurs… ; elle est devenue la tête de l'angle, une pierre d'achoppement et un rocher qui fait tomber !“.

St Jean, au chapitre 13 de l’Apocalypse (qui termine le N.T.), donnera le sens eschatologique encore plus profond de cette vision de Daniel. Le symbolisme de Daniel y est simplement modifiée de manière à s’appliquer à l’Empire romain persécuteur, et au delà, à toutes les puissances ennemies du peuple de Dieu ; la 2ème bête représente les faux prophètes qui pullulent à la fin des temps comme Jésus et St Paul l’ont prédit.

Il faut lire, en parallèle, ce passage de l’Apocalypse qui concerne cette 2ème bête : “Je vis ensuite surgir de la terre une autre Bête ; elle avait deux cornes comme un agneau, mais parlait comme un dragon (à la manière des faux prophètes Cf. Ap. 16.13 ; 19.20 ; 20.10). Au service de la première Bête, elle en établit partout le pouvoir, amenant la terre et ses habitants à adorer cette première Bête dont la plaie mortelle fut guérie.
Elle accomplit des prodiges étonnants ; et, par ses prodiges..., elle fourvoie les habitants de la terre…, leur disant de dresser une image en l'honneur de cette Bête qui, frappée du glaive, a repris vie. On lui donna même… de faire en sorte que fussent mis à mort tous ceux qui n'adoreraient pas l'image de la Bête. - Par ses manœuvres, tous, petits et grands, riches ou pauvres, libres et esclaves, se feront marquer sur la main droite ou sur le front… C'est ici qu'il faut de la finesse ! Que l'homme doué d'esprit calcule le chiffre de la Bête ; c'est un chiffre d'homme. Son chiffre est 666“.
(Ap 13. 11sv)

666 ! 7, c’est le chiffre parfait ; 8, c’est le plus que parfait. [Le 8ème jour désigne l’histoire débouchant dans l’éternité par delà le péché et la mort et tous les esclavages dont ils sont la racine]. - 666 : c’est simplement trois fois le chiffre 6. C’est l’absolu du chiffre 6 qui vise la précarité de ce qui tend à fausser le dessein de Dieu dans l’histoire ; mais l’échec de cette tendance est aussi certain que l’est la victoire du Fils d’Homme dont il est question, et du “peuple des saints du Très-Haut “, selon l’expression de Daniel.(7.27).

L’expression “Fils d’homme“ devient dans le Nouveau Testament “Fils de l’homme“. Et cette expression (avec cette petite nuance grammaticale) se trouve plus de 80 fois dans l’Evangile, et toujours dans la bouche de Jésus. Jésus est le seul à l’employer et personne d’autre ne lui attribue ce titre.

C’est cette expression “Fils de l’homme“ - qui rappelle la victoire de Dieu sur me monde, chez Daniel -, que Jésus a choisie pour dire la conscience qu’il avait de sa mission messianique.

Mais cette expression, Jésus l’associe toujours à celle de “Serviteur“ souffrant d’Isaïe qui exprime toute sa pensée sur la fécondité de la souffrance et de la “mort du Juste“.

Ces deux expressions, dans la bouche de Jésus sont indissociables. Rappelons-nous St Marc 13,26 ; Le Fils de l’homme, on le verra venir, entouré de nuées, dans la plénitude de la puissance et de la gloire“. Mais au chapitre 9, auparavant, Jésus avait dit aux disciples : Le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes, et ils le tueront“. - De même, Jésus n’a accepté d’être appelé Roi que devant Pilate, une fois enchaîné, pauvre, condamné, abandonné de tous sauf de Marie et du disciple bien aimé, au moment où il n’avait aucunement l’apparence d’un Roi.

Ainsi, Jésus rejoint l’enseignement du livre de Daniel : en attendant les derniers temps, il nous laisse dans l’assurance que toutes les épreuves n’auront qu’un temps et que si nous voulons donner un vrai sens à la petite durée qui nous reste à vivre ici-bas, il nous faut l’imiter, devenir comme lui, le “Serviteur“. C’est en étant Serviteur qu’il devient Fils de l’homme.

On peut se rappeler encore un autre épisode. Les fils de Zébédée demandent à Jésus au cours de sa montée vers Jérusalem : « "Accorde-nous, lui dirent-ils, de siéger, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ta gloire". … Les ayant appelés près de lui, Jésus leur dit : "Vous savez que ceux qu'on regarde comme les chefs des nations dominent sur elles en maîtres et que les grands leur font sentir leur pouvoir. Il ne doit pas en être ainsi parmi vous : au contraire, celui qui voudra devenir grand parmi vous, sera votre serviteur, et celui qui voudra être le premier parmi vous, sera l'esclave de tous. Aussi bien, le Fils de l'homme lui-même n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude". » (Mc 10, 37.42-45).

- Restons donc fermes dans l’espérance !
- Nous savons la victoire du “Fils de l’Homme“ sur toutes les puissances du mal. Il règne désormais dans les cieux !
- Cette victoire, il l’a obtenu en étant “Serviteur“ souffrant. Ne nous étonnons donc de rien, grâce à notre foi au Christ, vainqueur de la mort elle-même !

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