T.O. 31 Samedi (Rm 16.3.27)
Hier, je terminais ainsi ma réflexion sur l’évangile :
Nous nous préparons aux demeures éternelles dans l'union, l'amitié que nous pouvons établir grâce à nos richesses diverses… Le trésor que nous pouvons accumuler dans les cieux, Jésus le décrit sous les traits de nos frères humains plus pauvres que nous et dont nous nous serons faits des amis. Ayant créé avec eux des liens de solidarité, de communion, tous nous accueilleront dans les demeures éternelles !
Or, aujourd’hui, la finale de la lettre de Paul aux Romains témoigne des nombreux amis que l’apôtre s’était acquis en transmettant la richesse du message évangélique. Et on peut penser - et même observer par certains passages des écrits de l’apôtre - que ces amitiés se multiplièrent…
Oui, les amitiés entretenues par nos diverses richesses transmises avec générosité préparent nos accueils réciproques dans les demeures éternelles ! Peut-être, finalement, que nos vrais amis d’ici-bas sont ceux qui nous entraînent à vivre déjà, avec eux, des réalités du ciel !
Quoi qu’il en soit, Paul, cet homme d’action, nerveux, cet intempestif toujours pressé, ne s’attardant guère en manifestations de sentiments affectifs, ce citadin dont la sensibilité ne semblait guère s’émouvoir devant la beauté d’un paysage (1), cet intellectuel toujours en recherche, ce missionnaire souvent inquiet…, cet homme-là a eu cependant beaucoup d’amis !
Et Paul aime à se souvenir :
- Il y a d’abord Prisca et Aquila, ce couple rencontré à Corinthe ; ils ont donné leur vie pour Paul et le service de l’évangile,
- Il y a Epénète et Marie, une femme discrète qui semble avoir été très dévouée, comme beaucoup d’autres, comme beaucoup aujourd’hui… !
- Il y a des membres de sa famille : Andronicus et Junias, des chrétiens de la première heure !
- Il ya encore Ampliatus, Urbain, Stakys…
Et il ne faudrait pas oublier celles et ceux que Paul nomme en ses autres lettres :
- Epaphras (cf. Col 1, 7 ; 4, 12 ; Ph 23), Epaphrodite (cf. Ph 2, 25 ; 4, 18) ; Tychique (cf. Ac 20, 4 ; Ep 6, 21 ; Col 4, 7 ; 2 Tm 4, 12 ; Tt 3, 12), Gaïus et Aristarque (cf. Ac 19, 29 ; 20, 4 ; 27, 2 ; Col 4, 10).
- Et aussi plusieurs femmes comme Phébée (cf. Rm 16, 1), Tryphène et Tryphose (cf. Rm 16, 12), Persis, la mère de Rufus - dont St Paul dit avec délicate reconnaissance : “sa mère, qui est aussi la mienne“ (cf. Rm 16, 12-13) -.
Un Jésuite hollandais mort il y a quelques années avait pris comme base de sa réflexion, de sa vie spirituelle et de son activité apostolique cette idée que “tout contact humain tant soit peu profond est un commencement de contact avec Dieu… Dans le contact de deux personnes, ajoutait-il, est déjà présent le commencement de la rencontre du ciel“.
De fait, pour des chrétiens, ce serait profondément décevant de s'être connus et aimés sur terre, si l’amitié ne devait pas se poursuivre au ciel pour ne jamais finir. Et St Paul a du éprouvé fortement ce sentiment. Aussi, l'amitié véritable n'est pas, le moindrement du monde, entamée par la séparation. Le cœur et la prière se moquent alors des distances.
Dans ce climat de communion, d’amitié profonde, d’amitié “céleste“ St Paul a cette phrase pleine d’espérance : “Gloire à Dieu qui a le pouvoir de vous rendre forts…“ par l’Evangile que vous avez reçu, à cause du Christ, le “Grand vainqueur“, lui le garant de toute amitié véritable !
Car il est bien certain que tout chrétien aura à endurer des tribulations
Jn 16.33 : “Dans le monde vous aurez à souffrir. Mais gardez courage ! J'ai vaincu le monde“
à subir les assauts du Diable, du mal sous toutes ses formes
Rm 12.21 : “Ne te laisse pas vaincre par le mal, sois vainqueur du mal par le bien“.
Mais, en réalité, le chrétien sera fort,
I Jn 2.14 : “… Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, que la parole de Dieu demeure en vous et que vous avez vaincu le Mauvais“.
et son courage ne peut fléchir, car disciple du Christ - qui a vaincu Satan et le monde par son incarnation et sa passion -, il participe déjà à son triomphe
Jn 16.33 : “Dans le monde vous aurez à souffrir. Mais gardez courage ! J'ai vaincu le monde“.
Le secret de la victoire est la foi tant à la charité toute-puissante du Père
Rm 8.37 : “Mais en tout cela nous sommes les grands vainqueurs par celui qui nous a aimés“.
qu’à là victoire permanente du Seigneur de gloire
I Jn 5.4-5 : “Tout ce qui est né de Dieu est vainqueur du monde. Et telle est la victoire qui a triomphé du monde : notre foi ! Quel est le vainqueur du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ?“.
“Grâce soit rendue à Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus Christ !“ (I Cor 15.57).
Et toute amitié profonde suscite, entretient, proclame
“cette foi active“,
“cet amour qui se met toujours en peine“ du prochain…
“cette persévérante espérance, sachant bien, frères aimé de Dieu, qu’il vous a choisis….“ (Cf I Thess 1.3)
(1) Paul, au cours de ses nombreux voyages, a certainement traversé des paysages magnifiques, a eu le loisir de contempler les beautés de la création… ! Cependant, il n’en parle jamais ! Curieux !
Hier, je terminais ainsi ma réflexion sur l’évangile :
Nous nous préparons aux demeures éternelles dans l'union, l'amitié que nous pouvons établir grâce à nos richesses diverses… Le trésor que nous pouvons accumuler dans les cieux, Jésus le décrit sous les traits de nos frères humains plus pauvres que nous et dont nous nous serons faits des amis. Ayant créé avec eux des liens de solidarité, de communion, tous nous accueilleront dans les demeures éternelles !
Or, aujourd’hui, la finale de la lettre de Paul aux Romains témoigne des nombreux amis que l’apôtre s’était acquis en transmettant la richesse du message évangélique. Et on peut penser - et même observer par certains passages des écrits de l’apôtre - que ces amitiés se multiplièrent…
Oui, les amitiés entretenues par nos diverses richesses transmises avec générosité préparent nos accueils réciproques dans les demeures éternelles ! Peut-être, finalement, que nos vrais amis d’ici-bas sont ceux qui nous entraînent à vivre déjà, avec eux, des réalités du ciel !
Quoi qu’il en soit, Paul, cet homme d’action, nerveux, cet intempestif toujours pressé, ne s’attardant guère en manifestations de sentiments affectifs, ce citadin dont la sensibilité ne semblait guère s’émouvoir devant la beauté d’un paysage (1), cet intellectuel toujours en recherche, ce missionnaire souvent inquiet…, cet homme-là a eu cependant beaucoup d’amis !
Et Paul aime à se souvenir :
- Il y a d’abord Prisca et Aquila, ce couple rencontré à Corinthe ; ils ont donné leur vie pour Paul et le service de l’évangile,
- Il y a Epénète et Marie, une femme discrète qui semble avoir été très dévouée, comme beaucoup d’autres, comme beaucoup aujourd’hui… !
- Il y a des membres de sa famille : Andronicus et Junias, des chrétiens de la première heure !
- Il ya encore Ampliatus, Urbain, Stakys…
Et il ne faudrait pas oublier celles et ceux que Paul nomme en ses autres lettres :
- Epaphras (cf. Col 1, 7 ; 4, 12 ; Ph 23), Epaphrodite (cf. Ph 2, 25 ; 4, 18) ; Tychique (cf. Ac 20, 4 ; Ep 6, 21 ; Col 4, 7 ; 2 Tm 4, 12 ; Tt 3, 12), Gaïus et Aristarque (cf. Ac 19, 29 ; 20, 4 ; 27, 2 ; Col 4, 10).
- Et aussi plusieurs femmes comme Phébée (cf. Rm 16, 1), Tryphène et Tryphose (cf. Rm 16, 12), Persis, la mère de Rufus - dont St Paul dit avec délicate reconnaissance : “sa mère, qui est aussi la mienne“ (cf. Rm 16, 12-13) -.
Un Jésuite hollandais mort il y a quelques années avait pris comme base de sa réflexion, de sa vie spirituelle et de son activité apostolique cette idée que “tout contact humain tant soit peu profond est un commencement de contact avec Dieu… Dans le contact de deux personnes, ajoutait-il, est déjà présent le commencement de la rencontre du ciel“.
De fait, pour des chrétiens, ce serait profondément décevant de s'être connus et aimés sur terre, si l’amitié ne devait pas se poursuivre au ciel pour ne jamais finir. Et St Paul a du éprouvé fortement ce sentiment. Aussi, l'amitié véritable n'est pas, le moindrement du monde, entamée par la séparation. Le cœur et la prière se moquent alors des distances.
Dans ce climat de communion, d’amitié profonde, d’amitié “céleste“ St Paul a cette phrase pleine d’espérance : “Gloire à Dieu qui a le pouvoir de vous rendre forts…“ par l’Evangile que vous avez reçu, à cause du Christ, le “Grand vainqueur“, lui le garant de toute amitié véritable !
Car il est bien certain que tout chrétien aura à endurer des tribulations
Jn 16.33 : “Dans le monde vous aurez à souffrir. Mais gardez courage ! J'ai vaincu le monde“
à subir les assauts du Diable, du mal sous toutes ses formes
Rm 12.21 : “Ne te laisse pas vaincre par le mal, sois vainqueur du mal par le bien“.
Mais, en réalité, le chrétien sera fort,
I Jn 2.14 : “… Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, que la parole de Dieu demeure en vous et que vous avez vaincu le Mauvais“.
et son courage ne peut fléchir, car disciple du Christ - qui a vaincu Satan et le monde par son incarnation et sa passion -, il participe déjà à son triomphe
Jn 16.33 : “Dans le monde vous aurez à souffrir. Mais gardez courage ! J'ai vaincu le monde“.
Le secret de la victoire est la foi tant à la charité toute-puissante du Père
Rm 8.37 : “Mais en tout cela nous sommes les grands vainqueurs par celui qui nous a aimés“.
qu’à là victoire permanente du Seigneur de gloire
I Jn 5.4-5 : “Tout ce qui est né de Dieu est vainqueur du monde. Et telle est la victoire qui a triomphé du monde : notre foi ! Quel est le vainqueur du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ?“.
“Grâce soit rendue à Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus Christ !“ (I Cor 15.57).
Et toute amitié profonde suscite, entretient, proclame
“cette foi active“,
“cet amour qui se met toujours en peine“ du prochain…
“cette persévérante espérance, sachant bien, frères aimé de Dieu, qu’il vous a choisis….“ (Cf I Thess 1.3)
(1) Paul, au cours de ses nombreux voyages, a certainement traversé des paysages magnifiques, a eu le loisir de contempler les beautés de la création… ! Cependant, il n’en parle jamais ! Curieux !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire