lundi 3 janvier 2011

Ste Geneviève

3 Janvier 2011 - Ste Ste Geneviève

Nous fêtons aujourd’hui Ste Geneviève, la patronne de Paris !
Elle naquit à Nanterre vers 420, de parents chrétiens (ce qui était assez rare à l’époque). Sa biographie est difficile à établir tant les légendes et les allusions bibliques se mêlent à la réalité des événements.

Elle avait sept ans lorsque le saint évêque Germain d’Auxerre, de passage à Nanterre, renouvela en quelque sorte la scène de Syméon accueillant au temple l’enfant Jésus. L’évêque remarquant la jeune fille, fait cette prophétie à ses parents : “Votre fille sera grande devant le Seigneur qui en fera son instrument pour la conversion et le salut d’un grand nombre !“. Il suggère à Geneviève de se consacrer au Seigneur, ce que la jeune fille désirait déjà ardemment ! Et il la bénit !

Geneviève s’adonna à la prière et à la pénitence - caractéristiques de toute sa vie - au point qu’un jour sa mère pourtant chrétienne mais excédée et inquiète pour sa santé, la gifla ! Elle en devint aveugle aussitôt. Elle ne recouvra la vue que dix-huit mois plus tard quand Geneviève rapporta l’eau d’une source, arrosée abondamment de ses propres larmes, et en oignit les yeux de sa mère… Ce signe miraculeux consacra sa vocation de thaumaturge : redonner vie aux malades, redonner vie aux yeux du corps et bien davantage aux yeux de l’âme…, telle fut sa grande action !

Elle avait quinze ans lorsque l’évêque de Nanterre consacra Geneviève solennellement ! Elle se rend alors à Paris chez sa marraine, femme très pieuse, se consacrant à la prière tout en menant une vie austère… En 447, l’évêque Germain d’Auxerre passe à nouveau par Paris, retrouve Geneviève qu’il confirme dans sa consécration au Seigneur. Dès lors, plusieurs autres jeunes filles se regroupent autour d’elle ; et sa réputation de sainteté se répand si rapidement qu’en Syrie, Siméon le Stylite, émerveillé de toute ce qu’on racontait à son sujet, se recommande à ses prières !

La piété de Geneviève se traduisit également par le culte des Saints, et notamment St Denis et St Martin. C’est Ste Geneviève qui réussit à faire édifier, sur le tombeau du premier évêque de Paris, une première église… Elle y allait souvent, par tous les temps. Il est à remarquer qu’un jour de grande tempête, son cierge qui la guidait dans le noir, ne s’éteint pas, malgré les terribles rafales de vents. Aussi la représente-t-on parfois un cierge à la main. Elle se rendit également à Tours sur le tombeau du saint évêque-moine. Son pèlerinage fut l’occasion de nombreuses guérisons.

Sa grande action fut la protection de Paris qu’elle implora du ciel lorsque le célèbre Attila franchit le Rhin, en 451, ravagea Metz et menaça Paris. Après bien des péripéties, Attila s’éloigna, se dirigea vers Orléans et fut vaincu par Aetius avec l’aide des Francs. Un peu plus tard, elle sauva également sa chère ville d’un risque de famine. Elle-même alla, par la Seine, jusqu’en champagne trouver les vivres nécessaires.

Ste Geneviève mourut vers 500 à un âge assez avancé pour l’époque. Son tombeau fut honoré très rapidement d’une basilique sur la colline appelée depuis lors “colline Sainte Geneviève“ où de nombreux pèlerinages furent organisés. Très vite, on l’invoqua comme “Patronne de Paris !“. Malheureusement, on sait qu’au moment de la Révolution, le 9 Novembre 1793, ses restes furent brûlés en la place de Grève et ses cendres jetées à la Seine…

Que retenir de cette grande Sainte même si le “merveilleux“ se mêle certainement aux récits de sa biographie ?
Je vous propose deux traits importants de sa vie :
- l’importance de la prière. Prier, disait St Augustin, c’est simple : c’est penser et aimer tout à la fois. Penser à Dieu et l’aimer ! Rien autant que la prière ne rend l’homme familier de Dieu. Toute la vie alors devient facilement prière !
- Aussi, il n’est étonnant que Ste Geneviève fût un grand thaumaturge, car on obtient beaucoup du Seigneur si la prière est faite avec une entière confiance. Si prier Dieu, c’est penser à lui et l’aimer, c’est également penser à son frère et l’aimer en Dieu. Et cette prière ne peut être sans résultat ! J’en suis convaincu !
Aussi, puis-je me permettre - en ce temps de démarche diocésaine : “Quo vadis ?“ - “où vas-tu Seigneur ?“ - de vous solliciter à demander au Seigneur, à l’exemple de Ste Geneviève, un signe providentiel (pour ne pas dire miraculeux) qui témoignerait de l’efficacité des prières faites avec grande confiance en ce lieu, “La Paix Notre-Dame“ ? Aurais-je tort ?

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