lundi 24 janvier 2011

François de Sales

24 Janvier 2011 - St St François de Sales

St François de Sales est “un oiseau rare !“, s’exclame Henri IV en parlant de cet extraordinaire évêque de Genève qui ne posa pratiquement jamais les pieds dans sa ville épiscopale. C’était l’époque des conflits épouvantables entre catholiques et protestants. Et Genève était aux mains des dures calvinistes !

C’est presque une gageure de vouloir résumer la vie de ce grand saint, tant la nature et la grâce l’avaient doté de dons extraordinaires.

Des qualités naturelles, il possédait celles qui faisaient l’“honnête homme“ du 17ème siècle : toujours affable non sans humour, bon et aimant, il avait tout à la fois l’intelligence percutante et le cœur tendre. Son talent principal fut certainement celui de la parole ; grand orateur, il savait convaincre avec grande finesse intellectuelle et chaleur au point qu’il fut comparé aux Athanase, Ambroise, Augustin… Sa plume au service de l’Evangile égalait sa parole de grand prédicateur au point qu’il fut proclamé et est toujours le saint patron des journalistes… C’est ainsi qu’il ramena un grand nombre de protestants à la foi catholique. L’“Introduction à la vie dévote“ et son “traité de l’Amour de Dieu“ eurent grandes influences. Ce furent des classiques spirituels qu’on lisait encore couramment il y a quelques décades.

Ses qualités surnaturelles n’étaient pas moindres. Il s’attachait grandement à la réflexion et à la prière et s’appliquait avec fidélité à l’oraison du matin (de grand matin !). Conscient de la présence de Dieu, il se faisait au-dedans de lui-même comme un temple, une solitude intérieure où il était tellement attentif à Dieu qu’il semblait ne pourvoir en être distrait par aucune affaire. Cela ne l’empêchait aucunement d’avoir un grand zèle pour le salut des âmes. Sa prudence paraissait avec éclat dans la direction des âmes tant il respectait l’action de l’Esprit Saint en chacun… On peut dire que sa douceur - une douceur ferme parfois - résume toute sa vie ; ce fut en quelque sorte la caractéristique de sa sainteté.

Il rencontre Jeanne de Chantal à Dijon, en 1604. Cette jeune veuve de 28 ans a quatre enfants. Une grande amitié spirituelle naît entre eux ; et le 6 Juin 1610, ils fondent ensemble la Congrégation des Religieuses de la Visitation. Il meurt à Lyon en 1622.

Je me permets de vous laisser pour aujourd’hui quelques-unes de ses maximes dont il avait le secret :
- “La plus lâche de toutes les tentations est celle du découragement !“
- “On a beau dire, mais le cœur parle au cœur ; la langue ne parle qu’aux oreilles !“
- Ce n’est point par la grandeur de nos actions que nous plaisons à Dieu, mais par l’amour avec lequel nous les faisons“.
- Et la plus connue : “On prend plus de mouches avec une cuillerée de miel qu’avec une barrique de vinaigre !“.

Et je me permets également de vous transmettre la belle prière à Marie qui avait été retenue autrefois, à Solesmes, pour le CD “Les Scènes mariales“ :

Ayez mémoire et souvenance, très douce Vierge,
que vous êtes ma Mère et que je suis votre fils ;
que vous êtes puissante et que je suis un pauvre homme, vil et faible.
Je vous supplie, très douce Mère,
que vous me gouverniez dans toutes mes voies et actions.
Ne dites pas, gracieuse Vierge, que vous ne pouvez !
car votre bien-aimé Fils vous a donné tout pouvoir,
tant au ciel comme en terre.
Ne dites pas que vous ne devez ; car vous êtes la commune Mère
de tous les pauvres humains et particulièrement la mienne.
Si vous ne pouviez, je vous excuserais, disant :
il est vrai qu'elle est ma Mère et qu'elle me chérit comme son fils,
mais la pauvrette manque d'avoir et de pouvoir.
Si vous n'étiez ma Mère, avec raison je patienterais, disant :
elle est bien assez riche pour m'assister ;
mais, hélas ! n'étant pas ma Mère, elle ne m'aime pas.
Puis donc, très douce Vierge, que vous êtes ma Mère, et que vous êtes puissante, comment vous excuserais-je
si vous ne me soulagez et ne me prêtez votre secours et assistance ?
Vous voyez, ma Mère,
que vous êtes contrainte d'acquiescer à toutes mes demandes.
Pour l'honneur et la gloire de votre Fils, acceptez-moi comme votre enfant,
sans avoir égard à mes misères et à mes péchés.
Délivrez mon âme et mon corps de tout mal
et me donnez toutes vos vertus, surtout l'humilité.
Enfin, faites-moi présent de tous les dons, biens et grâces
qui plaisent à la Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit. Ainsi soit-il.

P.S. Devant m’absenter pour une petite intervention dentaire (pas grave) et pour participer à un “colloque“ sur la “Parole de Dieu“, je ne pourrai vous envoyer mon “mot“ durant une semaine. Veuillez m’en excuser. CELA NE VEUT PAS DIRE QUE JE VOUS OUBLIERAI DANS MA PRIERE ! Au contraire !

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