mardi 3 février 2009

Le “dur combat de la foi !“. - 4. T.O. Mardi imp. - (Héb. 12.1-4)

Combien de fois ne sommes-nous pas embourbés, enlisés dans nos problèmes, nos affaires qui vont plus ou moins mal, nos sentiments entremêlés, nos peurs irraisonnées. “Seigneur, à mon aide ! Viens à mon secours !”, crions-nous comme le psalmiste.

Or, l’épître aux Hébreux s’adresse à des chrétiens juifs, persécutés probablement. Loin de leur conseiller d'attendre que Dieu fasse leur salut à leur place, l’auteur les encourage à se prendre eux-mêmes en mains à l'exemple et avec l'aide des témoins de l'Evangile qui les ont précédés et les entourent de leur présence invisible. Concrètement il leur donne trois conseils : savoir jeter du lest, puis courir avec endurance et regarder vers Jésus.

Jeter du lest...s’alléger “et d'abord du péché qui entrave si bien”. L'alpiniste qui part pour une course longue et difficile emporte le nécessaire ; rien de plus. De même, l'homme empêtré dans une foule de préoccupations secondaires ne garde pas l'esprit assez léger pour l'essentiel. Et l’essentiel est dans notre cœur qui doit demeurer ouvert à Dieu, à nos frères. Notre cœur serait-il ratatiné sur des préoccupations mesquines, des pensées terre-à-terre, des petits intérêts où les autres n'ont jamais leur place ? Alors, il faut s’alléger. “Débarrassons-nous du péché” c’est-à-dire de tout ce qui ligote l'esprit et le cœur, enferme dans les liens de la bêtise, de la lâcheté, de l'égoïsme.

Et puis, il nous faut de l’endurance ! Le but proposé à notre course terrestre ne s'atteint pas en se laissant aller en roue libre. Le texte parle d'une épreuve d'endurance. Je pense aux coureurs cyclistes. Combien de kilomètres ont-ils parcouru pour s'entraîner avant de se présenter sur la ligne de départ ? Combien de fois leur est-il arrivé, sous l'effet de la chaleur, de la soif, de la fatigue d'être tentés d'abandonner? Or, il n’est pas plus facile de courir la course de la vie vers le but que Dieu nous propose. C’est un combat de tous les jours où les moments d'obscurité et de découragement peuvent paraître interminables.

A ces moments-là, surtout, il n’y a qu’un remède : regarder le Christ. Avec lui, tout est possible : Il est Dieu. Nous le trouvons devant nous, au commencement et au terme de notre chemin de foi. Méditons son exemple et nous trouverons le réconfort nécessaire à notre persévérance. Quoi que nous ayons à endurer pour notre libération et notre salut, nous n'avons pas eu à souffrir autant que lui. Et lui, ce n'est pas pour ses propres péchés qu'il mourut sur la croix, c'est pour les nôtres.

Oui, nous sommes souvent face à nos malheurs, difficultés, ou simplement à l’indifférence religieuse qui nous entoure. Le Christ ne nous a pas trompés ; il nous a prévenus : c’est un dur combat. Sachons regarder vers lui, avec l’endurance de notre foi. Il nous a parlé d’un feu. “Je suis venu allumer un feu !“ Et s’il s’agissait, oui, d’un feu, mais d’un feu qui purifie et nous embrase de son amour, tout à la fois ?

Alors, nous pourrons poursuivre avec le même psalmiste : “J'espérais le Seigneur, j'espérais : il s'est penché sur moi pour entendre mon cri... il m'a fait reprendre pied”.

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