mercredi 25 février 2009

La Sagesse - 7. T.O. Lundi imp. - (Sirac 1.1-10)

Vous avez peut-être feuilleté les livres de la Sagesse. C’est un peu long ; et il y a des passages très banals…

Mais si on prenait quelque peu au sérieux certaines des règles qui y sont énoncées, règles de politesse, de courtoisie… etc., peut-être s’en porterait-on un peu mieux : Aimes la justice ; gardes-toi du murmure inutile ; pour ne pas médire, gardes ta langue. Ne sois pas hypocrite… ; ne t’élèves pas toi-même de peur de tomber ; Ne détournes pas ton visage du pauvre et ne t’appuies pas sur tes richesses…

Et bien d’autres sentences semblables… Et, évidemment, celle-ci : “Celui qui craint le Seigneur n’a rien à redouter“.

Comme l’échelle de Jacob quand elle bien plantée, la Sagesse s’élève très haut dans le ciel et nous élève avec elle.

Dans l’Ancien Testament, la Sagesse est comme déjà hypostasiée, personnalisée. C’est une Créature, certes ; mais elle est créée avant l’univers et notre terre. Et il est même dit qu’elle joue devant Dieu. Et puis, la Sagesse cherche une demeure parmi les hommes… ; elle vient habiter… à Jérusalem ! Ces textes, finalement, frôlent le Nouveau Testament : “Au commencement le Verbe était… Et le Verbe s’est fait chair“.

En nous unissant au Christ, nous acquérons cette Sagesse qu’est Dieu lui-même, finalement. Car, dit notre texte : “Un seul être est Sagesse, c’est le Seigneur !“.

Aussi, est-il bon d’acquérir cette Sagesse que Dieu seul peut donner. Comme Salomon demandons au Seigneur la Sagesse. Faisons nôtre la prière de ce grand roi :

"Dieu des Pères et Seigneur de miséricorde, toi qui, par ta parole, as fait l'univers, toi qui, par ta Sagesse, as formé l'homme pour dominer sur les créatures que tu as faites…, donne-moi la Sagesse…

Vois, je suis ton serviteur, un homme faible et dont la vie est brève… Du reste, quelqu’un, fût-il parfait parmi les fils des hommes, s'il lui manque la Sagesse qui vient de toi, il sera compté pour rien. Fais-la descendre des cieux… et daigne l’envoyer…

Quel homme pourrait connaître la volonté de Dieu ? Les pensées des mortels sont hésitantes, précaires nos réflexions. Déjà, nous avons peine à nous représenter les réalités terrestres, même ce qui est à notre portée nous ne le découvrons qu'avec effort. Mais les réalités célestes, qui les a explorées ? Et ta volonté, qui donc l’aurait connue, si tu n’avais donné la Sagesse et envoyé d'en haut ton Esprit saint ?

Ainsi furent rectifiés les sentiers des habitants la terre, ainsi les hommes furent instruits de ce qui te plaît et ont été sauvés par ta Sagesse."

C'est elle que j'ai chérie et recherchée dès ma jeunesse ; j'ai cherché à en faire mon épouse et je suis devenu l’amant de sa beauté… Je résolus donc d’en faire la compagne de ma vie, sachant qu'elle serait ma conseillère pour le bien, mon réconfort dans les soucis et le chagrin.

Pourtant, je savais que je n’obtiendrais pas la Sagesse autrement que par un don de Dieu…

Je me tournai donc vers le Seigneur et le priai". (Sagesse 8-9)

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