dimanche 25 décembre 2011

Jésus - Dieu !

Noël - Jour 2011

A Noël, nous avons deux célébrations : l’une dans la nuit ; l’autre dans la journée. Mais le jour n’est pas la nuit, n’est ce-pas ! Quelle différence !

Cette nuit, noua avons été attiré vers la crèche : Jésus avec Marie, Joseph ! Et nous nous sommes efforcés de prendre place avec les bergers ! Nous nous sommes émerveillés devant l’enfant nouveau-né : Dieu semblable à nous ! Emmanuel : Dieu-avec-nous ! Tel est bien le mystère de Noël : Dieu devenu homme ! Cet enfant dans la crèche est un vrai bébé, “né d’une femme“, comme dit St Paul (Gal. 4.4). Il est vraiment homme ; et rien d’humain ne lui est étranger. Il est vraiment notre frère. Il est le frère de tous les hommes. - Bien plus, il partagera la condition des plus pauvres : pour lui, comme pour beaucoup d’autres à travers les siècles, il n’y a pas de place à l’auberge…, à l’auberge de l’humanité ! Né réfugié, il reçut comme premiers visiteurs d’humbles bergers qui, d’ailleurs, en son temps, n’avaient pas toujours bonne réputation… Et finalement il mourra ignominieusement sur une croix… ! “Lui, de condition divine, il s’est dépouillé, devenant semblable aux hommes…, il s’est abaissé jusqu’à la mort sur une croix !“ (Cf. Phil. 2.6 sv).
Dès lors, il ne faut pas l’oublier : la fête de Noël, peut-on dire, est la fête de “la grande compassion“ pour les pauvres, les exclus, les expatriés…, les souffrants (que nous sommes tous !). Dieu est tellement concerné par le sort des pauvres qu’il devient l’un d’eux. On ne peut célébrer Noël en oubliant la “nuit de Noël“, la nuit de l’“empathie“, la nuit des “grands cœurs“ qui ne peuvent supporter que des hommes se couchent, dans le froid des déserts d’amour, sur la paille souillée de l’abjecte égoïsme de l’humanité tout au long des siècles. Depuis lors, l’enfant de la crèche est tout homme en détresse !

Mais cet enfant de la crèche est aussi un “Dieu adorable“ ! Et avec St Jean, nous sommes subitement soulevés loin au-dessus des évènements de la crèche. Sur ses ailes d’aigle, l’apôtre s’élève et nous élève jusqu’auprès de Dieu : “Au commencement était le Verbe, et le Verbe était tourné vers Dieu. Et le Verbe était Dieu !... Et le Verbe s’est fait chair ; il a habité parmi nous !“ (Jn 1.1sv).

Dieu qui est transparent à lui-même, en se connaissant, s’exprime nécessairement, éternellement dans une Parole intérieure à lui-même. “Au commencement était le Verbe…“.
Il y a Celui qui conçoit, engendre, profère la Parole ; c’est le Père !
Il y a la Parole conçue, engendrée, proférée ; c’est le Fils.
Celui qui est Père n’est pas Celui qui est Fils. Mais ce qu’est l’un, à savoir la Divinité tout entière, l’autre l’est également. L’Un comme le donnant, l’Autre comme le recevant. Le Père est Dieu comme se disant ; le Fils est Dieu comme étant dit. D’où son nom de Verbe. “Et le Verbe s’est fait chair ; il a habité parmi nous !“

Si nous nous émerveillons près de la crèche, c’est précisément que cet enfant de l’étable n’est pas comme les autres petits enfants. Ce petit enfant est le propre Fils de Dieu ! Cet enfant n’est pas fruit des hommes, mais le Verbe de Dieu. Né du sein de Marie, assurément, mais venu de beaucoup plus loin. Bien avant qu’il ne vienne en Marie, sa mère, il existait auprès de Dieu. Cet enfant dans la crèche nous dit : “Avant que n’aient surgi les montagnes, avant les collines, je fus enfanté, alors qu’il (que Dieu) n’avait pas encore fait la terre et les espaces ni l’ensemble des molécules du monde. Quand il affermit les cieux, j'étais là ; quand il traça un cercle à la surface de l'abîme, quand il condensa les nuées d'en haut, quand se gonflèrent les sources de l'abîme, quand il assigna son terme à la mer, quand il traça les fondements de la terre, j'étais à ses côtés comme le maître d’œuvre, objet de ses délices, jour après jour, jouant en sa présence en tout temps, jouant dans son univers terrestre“. Et maintenant “je trouve mes délices parmi les enfants des hommes“. (Prov. 8.25-31).
A la suite du livre des Proverbes que je viens de citer, Jean nous dit : “Et le Verbe était Dieu… Tout fut par lui ; et rien de ce qui fut ne fut sans lui. Et le Verbe fut chair !“. C’est un tout autre décor qu’une étable dans les pâturages de Bethléem ! C’est l’univers entier qui est sa demeure. Ce n’est pas d’une créature qu’il s’agit ici, mais du Créateur. Un Dieu adorable !

L’enfant dans la crèche, un “in-fans“, incapable d’émettre la moindre parole, est le Verbe de Dieu ! Le bébé qui ne dit rien est tout ce que Dieu veut dire aux hommes : son Unique Parole ! Dans le mutisme de cette bouche enfantine est déjà présent tout ce que Dieu a voulu, veut nous dire : “Après avoir parlé autrefois à nos pères dans les prophètes, à bien des reprises et de bien des manières, dit la lettre aux Hébreux (I.1-3), Dieu, en la période finale où nous sommes, nous a parlé à nous en son Fils… Ce Fils est resplendissement de sa gloire et expression de son être…“. Ainsi, celui qui entre dans l’étable de Noël ne doit pas seulement se laisser attendrir à la vue d’un enfant nouveau-né ; il doit surtout tomber à genoux et adorer. A l’exemple des bergers étonnés qui s’élèvent à la stature de ces fameux Sages venus ensuite de l’Orient avec des présents “pour adorer“ !

“Un Enfant nous est né, un Fils nous a été donné ! Eternel est l’amour de Dieu ! Venez, adorons !

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