mercredi 7 septembre 2011

Nativité de la Vierge Marie !

8 Septembre 2011

Aujourd'hui, nous célébrons la Nativité de la Vierge Marie ! Et cette fête peut revêtir un triple objet qui doit nous concerner. Car :
- Il y a la venue au monde de Marie. - Et comme elle, nous sommes nés en ce monde !
- Il y a la naissance de sa maternité avec la naissance de Jésus. - Et, nous aussi, nous sommes nés pour donner la vie !
- Il y a sa mort, c'est-à-dire sa naissance définitive dans le monde de Dieu où - nous aussi - nous sommes destinés à entrer !
Il est bon de méditer ces trois naissances de Marie qui peuvent nous être appliquées.

La première naissance de Marie.
Une naissance est la fin d'une histoire et le commencement d'une autre. Et c'est toujours une histoire d'amour. Un homme et une femme se sont aimés, corps et âme, Joachin et Anne. De cette union a jailli l'étincelle d'une vie nouvelle. Après neuf mois, Marie entre dans le monde des hommes.
Mais en contemplant cette naissance humaine, nous y découvrons, à l'origine, le "Dieu-Amour" qui préside à toute vie. C'est toujours Lui, le premier, qui la sème. Comme sur Adam, immaculé dans sa conception, Dieu a fait descendre son Esprit sur Marie dès son origine, par l'intermédiaire de ses parents.
Et c'est pourquoi la conception et la naissance de Marie projettent leur lumière éblouissante sur toute paternité et toute maternité. Comme c'est beau la vie ! Comme c'est grand l'amour ! Nous sommes conçus, nous naissons à l'image de Dieu. Car il nous a créés hommes et femmes à sa ressemblance, c'est-à-dire capables de transmettre la vie, sa vie. Par l'amour mutuel de nos parents, Dieu-Père nous a choisis dans son Fils bien-aimé qui naît éternellement par leur commun Esprit d’Amour !
Par nos parents, nous sommes nés de Dieu !

La deuxième naissance de Marie.
La petite fille a grandi. Et voilà qu'à son tour, elle va donner à un autre, à Jésus, son Fils, cette vie dont elle avait bénéficié. Le Seigneur lui avait dit : tu conce­vras et tu enfanteras. Je demande ton consentement pour ce mariage, pour cette conception et pour cette nais­sance qui suivra. Pour Marie, c'est une plénitude de grâces. Bien que bouleversée, elle répond "oui". Dès lors, l'Esprit-Saint est en elle. «Et le Verbe se fait chair». Il demeure neuf mois dans ce paradis terrestre.
Ainsi, Dieu lui-même vient éclairer toute nais­sance. Nous sommes conçus par Dieu, nés du Père, avec Lui et en Lui, destinés à concevoir et à faire naître à notre tour, comme Lui. Ce que nous avons reçu, il nous fait le redonner.
Nous sommes nés de Dieu pour donner la vie de Dieu.

La troisième naissance de Marie.
Et voilà que Marie va mourir. Nous n'en connaissons pas les circonstances. Mais cette mort humaine, divini­sée par Jésus sur la croix, retrouve son plein sens : une sortie d'un monde pour une entrée dans un autre. Pour Marie, comme pour Jésus, c'est une assomption, c'est-à-dire une résurrection suivie d'une ascension et d'une Pentecôte, une effusion de l'Esprit-Saint. Les derniers soubresauts du corps matériel au moment de l'agonie de­viennent l'aurore d'un enfantement merveilleux. Jésus l'avait dit : La douleur de l'accouchement s'achève dans la joie immense d'avoir donné un fils au monde. Marie, comme Jésus sur la croix, expire, rend l'Esprit, livre à son Fils l'Esprit du Père. Et pendant qu'elle répète la le­çon apprise au Golgotha : «Entre tes mains, ô Père, je remets mon Esprit», Jésus lui répond : «Aujourd'hui, tu es et tu demeures pour toujours avec moi dans le para­dis !».
Quel événement ! Quelle naissance! Ce n'était donc pas si difficile de mourir, comme on l'avait long­temps imaginé. Marie est sortie de ce monde pour entrer dans le monde divin, la vie trinitaire, la vie éternelle.
Bienvenue à toi, Marie, s'écrient le Père, le Fils et l'Esprit Saint. Bienvenue à toi, reprennent en écho tous les saints du ciel, et en particulier, Joseph son époux, Joachim et Anne ses parents, et tous ses amis depuis Abraham jusqu'au roi David. Des milliards d'inconnus l'attendaient. La mort, c'est une naissance, une renais­sance qui s'achève en reconnaissance, la prise de conscience totale de notre identité au milieu des autres.

Et Marie qui a vécu jusqu'ici dans l'obscurité de la foi, sans tout comprendre, comme l'enfant enfermé dans le sein maternel, s'y reconnait pleinement. Alors de toutes ses forces, elle libère le cri du nouveau-né : Ma­gnificat ! Oui, que Dieu soit magnifié, car Il a glorifié son humble servante. Il a accompli parfaitement la promesse faite à Abraham et à sa descendance. Saint est son nom !
Puissions-nous, en sa compagnie, apprendre à formuler ce même chant de louange, afin de parfaitement le pro­clamer lors de notre propre naissance au ciel.

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