vendredi 8 avril 2011

Le combat

Carême 4. Vendredi - Le combat… ! (Sg. 2.1sv)
La vie est un combat ! Nous le savons tous : “Ceux qui méditent le mal se disent : Attirons le juste dans un piège !“. Un combat entre le Bien et le Mal, entre le “Méchant“ et le “Juste“. Un combat qui a commencé au seuil de l’humanité entre Caïn et Abel et qui se poursuit tout au long des exils et des calvaires des hommes !

Et facilement, nous donnons des exemples :
- le combat armé entre des nations (N’est-ce pas d’actualité ?).
- le combat parfois meurtrier pour le pouvoir entre politiques (N’est-ce pas toujours d’actualité ?)
- le combat financier qui enrichit les uns et appauvrit les autres (N’est-ce pas encore d’actualité ?)
- le combat d’intérêt entre membres d’une même entreprise, d’une même famille… (N’est-ce pas d’actualité permanente ?)
- … et que sais-je encore.

Mais ce combat entre les forces du bien et celles du mal ne se déroule-t-il pas à l’intérieur de nous-mêmes, en notre propre cœur ? “D’où viennent les conflits, d’où viennent les combats parmi vous ?, demandait St Jacques. N’est-ce pas de vos plaisirs qui guerroient en vos membres ? Vous convoitez et ne possédez pas. Vous demandez et ne recevez pas !“ ( I Jac 4.1 sv).

Et le grand St Paul n’affirmait-il pas lui-même : “Je sais qu’en moi le bien n’habite pas : vouloir le bien est à ma portée, mais non pas l’accomplir puisque le bien que je veux, je ne le fais pas ; et le mal que je ne veux pas, je le fais“ (Rm 7.18). Aussi, recommandait St Pierre : “Abstenez-vous des convoitises qui font la guerre à l’âme“. (I Petr. 2.11).

Oui, le combat dont il est question dans la lecture et tout au long de la Bible, particulièrement dans les psaumes, est aussi bien (sinon plus) à l’intérieur qu’à l’extérieur de nous-mêmes !

Oui, il faut être lucide : le “Méchant“ est en nous. Il est, disent les psaumes, puissance de mensonge, de malice, de ruse, de perfidie, de violence et finalement de destruction. C’est un esprit qui forge le trouble, gonfle le désir, enfle le cœur, utilise la raillerie. C’est un esprit qui veut toujours accumuler pour jouir et jouir encore. Il séduit, subjugue et finalement sème le désespoir jusqu’au suicide car il sait, cet esprit mauvais, que ses œuvres n’aboutissent qu’au néant !

Et le “Juste“ qui réside en nous également veut, lui, semer le bon droit et la justice, cette sorte de justice qui “ajuste“ toutes choses à Dieu. Malgré les attaques malignes dont il est l’objet, il élève le cœur, purifie le regard, transmet la ferveur de Dieu et sa lumière. Car ce “Juste“, en nous, aime Dieu ! Il l’aime de tout son cœur et veut être aimé de lui. Dieu seul est son appui. Il sait que la violence ne sert à rien, ne fonde rien, ne résout rien. La violence n’est que la sanglante maîtresse du “Méchant“. Même si ce dernier l’accable de ses mensonges, il sait que Dieu est là. Sa Parole le réconforte !

Comment ce combat en nous-mêmes et autour de nous peut-il se terminer ? Notre lecture le dit : “Ceux qui méditent le mal (jusqu’en nous-mêmes) s’égarent“ ; … Ils ne peuvent estimer le privilège des âmes pures à qui est promis la récompense divine.

Aussi St Paul de s’écrier : “Rendons grâce à Dieu qui nous donne la victoire par Notre Seigneur Jésus Christ“. Car lui, le “Juste“ par excellence a bien connu les attaques du “Mauvais“ : “Si ce juste est Fils de Dieu, disait-on, Dieu l’assistera et le délivrera !“. Devant lui “on hochait la tête en disant : que Dieu le libère, qu’il le délivre, puisqu’il l’aime !“ (Ps. 22.9 - Cf Mth 27.43). Mais ce “Juste“ avait dit : “Je ne suis pas seul ; le Père est avec moi. En ce monde vous faites l’expérience de l’adversaire ; mais soyez pleins d’assurance, j’ai vaincu le monde !“ (Jn 16.32-33).

Et puisque Dieu l’a exaucé, l’a “relevé“, nous pouvons, nous aussi, nous exclamer avec St Paul : “Nous sommes plus que vainqueurs par Celui qui nous a aimés. Oui, j’en ai l’assurance : ni la mort ni la vie, ni les forces des hauteurs ni celles des profondeurs, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus Christ Notre Seigneur !“. (Rom 8.37 sv).

Et St Jean aimait répéter : “Vous êtes vainqueurs du Mauvais !“ (I Jn 2). Et il ajoutait : “Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche plus. Car le Fils de Dieu le garde ; et le Mauvais n’a plus de prise sur lui“ ( I Jn 5. 18).

Et il terminait l’une de ses lettres par cette injonction affectueuse : “Mes petits enfants, gardez-vous des idoles“ (I Jn 5.21). Pour retrouver les principaux textes, voir Blog : http://mgsol.blogspot.com/

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