mercredi 13 avril 2011

Espérer !

Carême 5. Mercredi - “Espérant contre toute espérance…“ ! (Daniel 3.14sv)

La lecture - un passage du livre de Daniel - exalte la fidélité au Dieu Unique à l’époque de l’exil durant laquelle il était souvent dangereux de témoigner de sa foi ! Or, cette situation se renouvelle et même s’amplifie au temps où la rédaction du livre s’achève (milieu du 2ème siècle). Le récit vise donc autant la période babylonienne que celle durant laquelle ce païen d’Antiochus Epiphane voulut helléniser la Judée en imposant par la force des pratiques païennes. N’avait-il pas mis dans le temple lui-même une statue d’une idole, “abomination de la désolation !“.
Alors, se souvenant de l’exemple des trois jeunes gens du temps de Nabuchodonosor, roi de Babylone, le livre de Daniel rappelle : mieux vaut aller jusqu’au martyre s’il le faut (comme les Maccabées devant ce fameux Antiochus Epiphane) plutôt que de céder à l’idolâtrie, que de renier sa foi !
Cette fidélité à Dieu se révèle d’ailleurs toujours bienfaisante même au-delà de la mort ! C’est à cette époque que se développe le sentiment d’un au-delà de la mort elle-même ! Et les Pères de l’Eglise ont vu comme naturellement dans la scène des trois jeunes gens échappant de la fournaise de feu le symbole prophétique de la résurrection du Christ ! Et l’art chrétien primitif lui-même aimait représenter cette scène en ce sens !


Par delà ces éclaircissements historiques, retenons en lisant ce texte un vif encouragement à approfondir notre propre foi, à affermir notre fidélité à notre Dieu, Créateur et Rédempteur. Et cela :
- malgré les nombreux signes de paganisme galopant en notre Occident !
- malgré le contexte pour le moins a-religieux de notre société,
- malgré certains moyens de communication qui ont l’habilité de déclencher des avalanches médiatiques anti-religieuses…,
- malgré les relations que nous pouvons entretenir légitimement et qui, cependant, agressent parfois, même amicalement, notre foi elle-même,
- malgré - et c’est encore plus dur souvent - certains événements familiaux, amicaux qui reflètent le dur combat entre le bien et le mal ! Je pense à des situations sociales, familiales difficiles à résoudre…, je pense à l’agression faite soudainement par une maladie grave à l’un de nos proches…,
- malgré - et j’en terminerai là - le combat, à vie et à mort, qui se déroule, parfois, à l’intérieur de nous-mêmes. Car la vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille…


Malgré tout cela, cause souvent de notre affliction légitime, retenons cependant la leçon du livre de Daniel et affirmons d’une manière ou d’une autre : Le Christ est ressuscité. Par lui, la vie, en nous, l’emportera ! Et même si la souffrance nous fait nous poser mille questions, dites-nous que “mille questions ne font pas obligatoirement un doute“ (Newman).

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