Avent 1 Samedi - Mission ! (Mt. 15.29-37)
J’aimerais toujours faire partager une conviction, une certitude. Ouvrir l’Evangile et le lire - comme je viens de le faire -, ce n’est pas ouvrir un livre, c’est ouvrir son cœur à une parole que Dieu nous adresse. L’Ecriture, tant qu’elle reste sur le papier, est, comme on dit, “lettre morte“. C’est toujours dans nos vies qu’elle se met à exister vraiment !
Et en relisant notre passage d’aujourd’hui, je me disais en un premier temps qu’énumérer à nouveau les noms des douze apôtres, c’est une redite ! Et bien non, finalement. Il y a toujours des nouveautés à découvrir :
- D’abord, Jésus veut bâtir son Royaume avec tous hommes, des hommes, des femmes comme vous et moi, avec tous les hommes sans exception, et même avec des “paumés“, si je puis dire.
- Et la mission qu’il confie à l’Eglise est une mission de guérison, de libération : toujours ce thème de “passer“ (faire la pâques) de la “servitude“ au “service“, (avdout – avoda, en hébreu : même jeu de mots qu’en français !), comme les hébreux étaient passés de la “servitude“ en Egypte au “service“, service de Dieu et de leurs frères !
En un premier temps, Jésus a “pitié“ de la foule, littéralement, il est “pris aux entrailles“. C’est que ces foules sont délaissées par les responsables politiques qui ne se souciaient aucunement du bien-être économique du petit peuple. Délaissées aussi par les responsables religieux qui, de Jérusalem, regardaient d’un œil méfiant cette Galilée d’où “il ne pouvait rien sortir de bon“ !
Et bien c’est à partir de cette foule fatiguée, abattue, méprisée dont il est “pris de compassion“ que Jésus veut construire son “Royaume“ ! “Le Royaume des cieux est au milieu de vous !“. Et, pour cela, c’est dans cette foule qu’il choisit ses “missionnaires“, les apôtres, eux aussi issus de cette foule, et non issus d’élites politiques, religieuses ou autres ! Il ne leur demande pas d’être parfaits, d’avoir une certaine uniformité (Pierre ne devait certes pas ressembler à Matthieu le fonctionnaire !). Jésus leur demande de le suivre. Pour devenir apôtre du Christ, il faut d’abord avoir été son compagnon, son familier pour savoir regarder les foules comme lui-même les regarde : avec amour !
Sommes-nous suffisamment familiers de Jésus pour mériter d’être appeler apôtres, disciples du Christ ? Et, pour le savoir, sommes-nous assez proches de ceux qui sont abattus, fatigués, éclopés ? Grandes et terribles questions !
Jésus choisit ses apôtres ! Mais pour quelle mission ?
“Sur votre route, proclamez que le Royaume de Dieu est là ; guérissez les malades, purifiez les lépreux, chassez les démons, ressuscitez les morts !“. Paroles déroutantes ! Faudrait-il donc faire des miracles pour être disciples du Christ ?
Certes, les apôtres, ensuite, firent bien des miracles au nom du Christ. Mais s’il ne faut pas mettre le miracle “hors-la-loi“, pourrait-on dire, et si l’on peut demander légitimement des interventions merveilleuses de Dieu, le miracle n’en est pas pour autant “la loi“ ! Il n’y a pas de miracle permanent. Ou s’il existe il est d’une manière autre que celle à laquelle on pense habituellement. Un ancien archevêque de Strasbourg (Mgr Doré) écrivait naguère : “Pour ma part, je n’attends pas la multiplication des pains. J’attends la transformation et l’ouverture des cœurs ! C’est cela les miracles permanents !“.
Aujourd’hui encore, Jésus, par son Eglise, continue de guérir de purifier, de redonner vie. Il veut nous guérir de nos aveuglements et changer notre regard, il veut toujours nous guérir de nos divers accablements, nous redonner paix, nous guérir de nos enfermements divers et nous donner un cœur nouveau, un cœur toujours jeune. Car Dieu, lui, est toujours jeune ! “Je fais toutes choses nouvelles !“ Apoc 21.5) - “Juvenes, quaerite Christum ut maneatis juvenes“, disait St Augustin dans son style inimitable : “Jeunes gens, cherchez donc le Christ pour rester Jeunes !“
Et c’est alors que nous serons, nous aussi, là où nous nous trouvons des “guérisseurs“ qui soulagent, accompagnent, redonnent toujours le goût de la vie, de la vie de Dieu ! C’est notre mission de disciples de Jésus et la meilleure manière de témoigner de lui, non pas en paroles, en discours comme je le fais, mais en actes que vous saurez accomplir !
J’aimerais toujours faire partager une conviction, une certitude. Ouvrir l’Evangile et le lire - comme je viens de le faire -, ce n’est pas ouvrir un livre, c’est ouvrir son cœur à une parole que Dieu nous adresse. L’Ecriture, tant qu’elle reste sur le papier, est, comme on dit, “lettre morte“. C’est toujours dans nos vies qu’elle se met à exister vraiment !
Et en relisant notre passage d’aujourd’hui, je me disais en un premier temps qu’énumérer à nouveau les noms des douze apôtres, c’est une redite ! Et bien non, finalement. Il y a toujours des nouveautés à découvrir :
- D’abord, Jésus veut bâtir son Royaume avec tous hommes, des hommes, des femmes comme vous et moi, avec tous les hommes sans exception, et même avec des “paumés“, si je puis dire.
- Et la mission qu’il confie à l’Eglise est une mission de guérison, de libération : toujours ce thème de “passer“ (faire la pâques) de la “servitude“ au “service“, (avdout – avoda, en hébreu : même jeu de mots qu’en français !), comme les hébreux étaient passés de la “servitude“ en Egypte au “service“, service de Dieu et de leurs frères !
En un premier temps, Jésus a “pitié“ de la foule, littéralement, il est “pris aux entrailles“. C’est que ces foules sont délaissées par les responsables politiques qui ne se souciaient aucunement du bien-être économique du petit peuple. Délaissées aussi par les responsables religieux qui, de Jérusalem, regardaient d’un œil méfiant cette Galilée d’où “il ne pouvait rien sortir de bon“ !
Et bien c’est à partir de cette foule fatiguée, abattue, méprisée dont il est “pris de compassion“ que Jésus veut construire son “Royaume“ ! “Le Royaume des cieux est au milieu de vous !“. Et, pour cela, c’est dans cette foule qu’il choisit ses “missionnaires“, les apôtres, eux aussi issus de cette foule, et non issus d’élites politiques, religieuses ou autres ! Il ne leur demande pas d’être parfaits, d’avoir une certaine uniformité (Pierre ne devait certes pas ressembler à Matthieu le fonctionnaire !). Jésus leur demande de le suivre. Pour devenir apôtre du Christ, il faut d’abord avoir été son compagnon, son familier pour savoir regarder les foules comme lui-même les regarde : avec amour !
Sommes-nous suffisamment familiers de Jésus pour mériter d’être appeler apôtres, disciples du Christ ? Et, pour le savoir, sommes-nous assez proches de ceux qui sont abattus, fatigués, éclopés ? Grandes et terribles questions !
Jésus choisit ses apôtres ! Mais pour quelle mission ?
“Sur votre route, proclamez que le Royaume de Dieu est là ; guérissez les malades, purifiez les lépreux, chassez les démons, ressuscitez les morts !“. Paroles déroutantes ! Faudrait-il donc faire des miracles pour être disciples du Christ ?
Certes, les apôtres, ensuite, firent bien des miracles au nom du Christ. Mais s’il ne faut pas mettre le miracle “hors-la-loi“, pourrait-on dire, et si l’on peut demander légitimement des interventions merveilleuses de Dieu, le miracle n’en est pas pour autant “la loi“ ! Il n’y a pas de miracle permanent. Ou s’il existe il est d’une manière autre que celle à laquelle on pense habituellement. Un ancien archevêque de Strasbourg (Mgr Doré) écrivait naguère : “Pour ma part, je n’attends pas la multiplication des pains. J’attends la transformation et l’ouverture des cœurs ! C’est cela les miracles permanents !“.
Aujourd’hui encore, Jésus, par son Eglise, continue de guérir de purifier, de redonner vie. Il veut nous guérir de nos aveuglements et changer notre regard, il veut toujours nous guérir de nos divers accablements, nous redonner paix, nous guérir de nos enfermements divers et nous donner un cœur nouveau, un cœur toujours jeune. Car Dieu, lui, est toujours jeune ! “Je fais toutes choses nouvelles !“ Apoc 21.5) - “Juvenes, quaerite Christum ut maneatis juvenes“, disait St Augustin dans son style inimitable : “Jeunes gens, cherchez donc le Christ pour rester Jeunes !“
Et c’est alors que nous serons, nous aussi, là où nous nous trouvons des “guérisseurs“ qui soulagent, accompagnent, redonnent toujours le goût de la vie, de la vie de Dieu ! C’est notre mission de disciples de Jésus et la meilleure manière de témoigner de lui, non pas en paroles, en discours comme je le fais, mais en actes que vous saurez accomplir !
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