vendredi 12 février 2010

Les miracles de Jésus ! (Mc 7.31 sv) - 5 T.O p. Vendredi

Récit d’un miracle !

Les miracles sont nombreux dans l’Evangile. Même s’ils apparaissent toujours très discrets, ils occupent matériellement une place considérable. Il y a les miracles sur l’homme, des guérisons comme celui d’aujourd’hui. Et il y a les miracles sur la nature : l’eau changée en vin (cf. hier), tempête apaisée, etc…

Certains (et parfois des chrétiens eux-mêmes) contestent plus ou moins la réalité historique des miracles. On n’aime pas beaucoup le “merveilleux“ en notre temps, même si, paradoxalement, on le recherche pour obtenir une faveur du Seigneur !… Mais généralement, les miracles paraissent gênants. Et pourtant il y en a toujours eu. Des saints - comme le Curé d’Ars - en ont fait. C’est indéniable !

Ceux de Jésus font partie de la trame même de l’Evangile : ils appartiennent à la substance même de l’Evangile, ils en sont inséparables. Si on enlève les miracles de l’Evangile, tout devient inexplicable. Toute l’activité de Jésus, son enseignement, ses controverses avec les Juifs - qui d’ailleurs ne nient jamais les miracles -, les missions qu’il donne supposent la réalité des miracles. Ils sont inséparables de la mission du Christ Jésus.

Mais pourquoi tous ces miracles ?

Quelle est leur signification ?
  1. Ils garantissent et authentiquent la mission de Jésus ! Ils donnent foi à sa Parole. Les miracles sont, en quelque sorte, les lettres de créance du Christ comme envoyé de Dieu : ils confirment sa parole et en attestent la vérité.

    Notre Seigneur lui-même présente ainsi ses miracles. Rappelons-nous sa réponse à la question des envoyés de Jean Baptiste qui se tourmentait dans la solitude de sa prison : “Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ?“. La question ne peut pas être plus précise : “Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont guéris et les sourds entendent. Les morts ressuscitent et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres“ (Mth 11.4-5). – C’est une citation du prophète Isaïe que le Christ s’approprie parce qu’il est le Messie attendu. – Il dit aussi d’après St Jean : “Les œuvres que je fais (les miracles) au nom de mon Père me rendent témoignage“ (Jn 10.25). Donc les miracles attestent, garantissent la mission de Jésus. Mais il faut aller plus loin.
  2. Les miracles ne sont pas seulement un appui extérieur à la mission du Seigneur, à son enseignement. Ils sont eux-mêmes une révélation, un langage surnaturel, une parole de salut qui s’adressent à nous et que nous devons recevoir avec une grande attention.

Ils sont des “signes“ comme les appelle St Jean l’évangéliste. Ils nous font signe. Oui, Dieu, par eux, nous fait signe.

Un signe n’a pas sa fin en lui-même. Il est pour autre chose. Le drapeau national, par exemple, en soit, ce n’est qu’un morceau d’étoffe. Mais il représente autre chose : une nation, une patrie.

Les miracles sont des signes ; et ils ont pour but de nous révéler quelque chose. Ils nous révèlent l’Amour que Dieu a pour nous. Ce sont des gestes d’amour du Christ nous révélant que sa mission divine est une mission de miséricorde et de pardon.

En effet, les maladies, les souffrances, la mort sont les stigmates du péché, les suites du péché. Tout le désordre du monde a sa cause plus ou moins proche dans le péché.

Par ses miracles, Jésus fait reculer les maladies, l’hostilité de la nature envers l’homme et la mort elle-même. “Dieu seul a les issues de la mort“ ! Dieu dans le Christ l’a suffisamment prouvé par le “miracle“ suprême que fut sa résurrection !

Par ses miracles, Jésus réalise, d’une manière commençante, le “Royaume de Dieu“. Il exprime en actes concrets cette “Bonne Nouvelle“ : le salut, le pardon, la miséricorde, l’amour même de Dieu à notre égard. La guérison du corps est le symbole, l’instrument de la guérison de l’âme.

Ils sentent bien cela les miraculés de Lourdes ! Ils ont été guéris et ils reviennent chez eux tout joyeux avec la santé ; mais surtout ils ont reçu une lumière qui éclairera toute leur vie : ils ont rencontré Dieu !

Les miracles de Jésus entraînent nécessairement un jugement. Certains les acceptent avec foi. D’autres refusent de croire. “A la vue des signes qu’il accomplissait, beaucoup crurent en lui“. Beaucoup ! Donc pas tous !

Ici, après la guérison du sourd, nous entendons la foule s’écrier : “Tout ce qu’il fait est admirable !“. C’est le cri qui traverse toute la Bible à propos du “Dieu d’Israël“ qui est une “Dieu de délivrance“, de toutes les délivrances. Ayons, nous aussi, cette foi et cette admiration pour les œuvres de Dieu !

Aucun commentaire: