lundi 26 avril 2010

Pâques 4 Lundi - Vocation

Hier, c’était la “Journée de prière pour les vocations“ ! Et il m’a semblé bon, aujourd’hui, de rappeler cette invitation en ce lieu de prière et d’adoration !

Car le mot “vocation” qualifie la relation que chacun de nous - chacun - doit entretenir avec Dieu. Chaque vie est une vocation, disait Paul VI. Le Concile Vatican II l’a rappelé : “L’aspect le plus sublime de la dignité humaine se trouve dans cette vocation de l’homme à communier avec Dieu. Car si l’homme existe, c’est que Dieu l’a créé par amour ; et l’homme ne vit pleinement que s'il reconnaît librement cet amour et s'abandonne à son Créateur”.

C'est sur ce dialogue d'amour avec Dieu que se fond toute vocation, que se trouve le sens profond de notre existence, non seulement un sens ultime au-delà de notre passage sur terre, mais un sens à toutes nos actions. Car à la vocation de l’homme de répondre à l’amour de Dieu doivent correspondre toutes nos attitudes principalement envers nos frères, les hommes, également aimés de Dieu.

Ainsi à l'origine de chacune de nos vocations, il y a cette conscience d’un “Dieu avec nous” et qui nous aime. Nous ne sommes pas seuls à construire notre vie, à travailler, entreprendre, communiquer : Dieu chemine avec nous ! Toute la Bible le dit : “Marche avec ton Dieu - Marche devant ton Dieu“ ! Les Actes des Apôtres nous l’enseignent fortement ! Et le Christ, Dieu fait homme, l’a grandement manifesté. L’Evangile le rappelle : Dieu est venu sur terre pour des noces, et “quelles noces !, demandait St Augustin. Les noces de Dieu avec chacun d’entre nous ! Y pensons-nous ?

Cependant cette lecture chrétienne de l'existence est moins comprise aujourd’hui en notre Occident où Dieu est plus ou moins écarté de la vie quotidienne. Voilà pourquoi Jean-Paul II - et Benoit XVI à sa suite  - appellent chacun à “ré-évangéliser la vie”, sa vie. Oui, l’Eglise a besoin d'hommes, de femmes qui montrent la fécondité d'une existence trouvant sa source en Dieu, en la communion avec le Christ et avec l'Eglise. Il est donc nécessaire que chacun découvre sa vocation personnelle et y réponde avec générosité.

Certes, le but d’une “journée de prière pour les Vocations“ est d'attirer l'attention sur la nécessité et l'urgence de ministres ordonnés et des personnes consacrées ! On a besoin de ministres ordonnés qui sont, dit encore le Concile Vatican II, “une garantie permanente de la présence sacramentelle du Christ Rédempteur”.  - On a besoin d'hommes et de femmes qui, grâce à leur témoignage maintiennent “vive chez les baptisés la conscience de l’amour de Dieu pour tout homme, de cet amour qui donne sens et beauté à la réponse exclusive que certains et certaines lui rendent par toute leur vie consacrée.

Aussi, prions pour les jeunes : qu’ils puissent rencontrer le Christ “voie, vérité, vie”.

Prions pour les prêtres… Qu’ils n’aient jamais ce découragement qui fut, un temps, celui d’Abraham : “O Dieu, vois, je m’en vais sans enfant !”. Il y a des fils selon la chair, et des fils selon l’Esprit.

Prions pour les religieux, religieuses et toutes personnes consacrées, appelés à témoigner que notre seule espérance est dans le Christ. Qu’ils proclament que leur existence a trouvé un sens profond et joyeux…

Prions pour les parents et tous les éducateurs. Qu’ils puissent faire résonner dans le cœur des plus jeunes, parfois saisi par la peur de l’avenir, la joie libératrice que donne l’amour de Dieu.

La mission est un défi en notre temps, dit-on. C’est vrai ! Et nous éprouvons parfois lassitudes, voire échecs ; nous nous heurtons à l'indifférence...   On pense que le manque de prêtres va de plus en plus se faire sentir chez nous. Mais il faut surtout se dire avec force et foi : l’Eglise du Christ sera demain comme elle a été hier ; elle sera toujours là comme signe (sacrement) de l’Alliance éternelle entre Dieu et l’homme. Avec des prêtres, religieux, religieuses, en moins grand nombre peut-être, mais avec plus de baptisés qui veulent être l’instrument de la “vengeance” d’amour de notre Dieu, selon l’expression du prophète Isaïe !

Aussi, puissions-nous tous nous sentir appelés, même les faibles… et peut-être d’abord ceux-là. Je pense à ceux qui sont marqués par le grand âge ou la maladie. L’Eglise leur confie le ministère de la prière, … avec Marie … Ils font partie d’un monastère invisible, la plupart du temps ; mais leur mission est si importante.

Que tout baptisé se sente responsable pour transmettre cet amour de Dieu. Et si chacun se sent responsable et que, d’une manière ou une autre, il éprouve le besoin de dire lui aussi : “Je suis le serviteur, la servante du Seigneur”, alors Dieu suscitera des prêtres, religieux et religieuses. Car à notre prière, Dieu ne cesse de répondre : “Qui enverrai-je ?”.

 

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