lundi 18 octobre 2010

18 Octobre - St Luc

St Luc 18 Octobre

Je n’ai certes pas la prétention de vous présenter St Luc !
Il me plait seulement de souligner deux aspects de sa personnalité qu’il est toujours profitable de méditer.

- Il a chanté, tout au long de son évangile, l’amour de Dieu, la grande bonté de Dieu à l’égard de l’homme. C’est à lui que nous devons la célèbre parabole : “Un homme avait deux fils…“ (15.11). Païen converti, il avait certainement fréquenté les écoles, les universités de la culture hellénique (La Tradition souligne qu’il était médecin et même peintre !). Il maniait la langue grecque avec dextérité pour parfaitement suggérer les sentiments du cœur du Christ, les sentiments d’un cœur de chrétien envahi par la charité et la force de l’Esprit Saint. Il le faisait parfois non sans humour et toujours avec grande délicatesse, une délicatesse, a-t-on dit, presque féminine. Ne l’a-t-on pas appelé “l’Evangéliste des femmes“ ? En tous les cas, c’était le parfait “kallosagathos“, le parfait gentleman, l’“honnête homme“ au sens du 17ème siècle. Il avait la manière très aimable de présenter même les exigences de la vocation du baptisé…

- Et - deuxième caractéristique - il a chanté magnifiquement la jeunesse de l’Eglise par son second écrit : les “Actes des Apôtres“. Il nous montre la rapide expansion de l’Eglise en Samarie et sur la côte méditerranéenne, avec St Pierre notamment…, et jusqu’à Antioche d’où il était originaire. Tout en démontrant l’action de l’Esprit Saint qui soufflait comme un vent du large gonflant les voiles des navires et les cœurs des premiers missionnaires, il insistait fortement sur l’importance fondamentale de la prière pour être véritable témoin du Christ. – Au cours de sa seconde mission, St Paul le prit avec lui, quelque temps ; et Luc sut relater les actions de ce grand missionnaire qui, plus tard, le retrouva à Philippes et devait le garder auprès de lui. Quand Paul eut été exécuté à Rome, Luc quitta la ville. Et, dès lors, nous perdons sa trace. La tradition - avec Grégoire de Nazianze notamment - affirme qu’il fut martyr pour la foi en Jésus Christ.

Le message de Luc est un message de salut, de miséricorde, de pardon. Selon le mot de Dante, Luc est le “scribe de la mansuétude du Christ“. Mais si son Dieu semble bon jusqu’à la faiblesse pour le pécheur, c’est pour réaliser son redressement qui ne peut pas ne pas être pénible. Point de guérison sans renoncement : “Quiconque parmi vous ne renonce pas à tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple“ (14.33). Luc, ami du parfait humanisme, nous invite aimablement mais fortement à la conversion persévérante et toujours actuelle, aujourd’hui, demain et jusqu’au jour final où - nous l’espérons - nous entrerons définitivement pour les noces éternelles dans le Royaume de Dieu.

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