samedi 31 janvier 2009

“La « BONNE NOUVELLE » pour tous “ ! - 2 T.O. Jeudi imp. - (Mc 3.7-12)

Nous suivons, en cette année liturgique, l’évangile selon St Marc. Cet évangile connaît aujourd’hui un grand intérêt. Certains voient dans cet intérêt “un signe des temps“. Ne serait-ce pas, a-t-on dit, que notre époque vit la situation ecclésiale qu’ont connue Marc et les siens ? On peut dire que l’Eglise, çà et là, redevient ce qu’elle était à l’époque de Marc (à Rome) : minoritaire, réprimée, parfois persécutée au point d’être menacée dans sa survie. C’est pourquoi il est permis de considérer l’actualité de Marc comme un signe des temps. Marc nous interpelle par-delà les siècles qui nous séparent pour nous entraîner avec l’espérance qui l’anime au milieu de la crise : “Celui qui tiendra jusqu’à la fin sera sauvé !“ (13.13).

Aussi - c’est simplement un conseil -, prenez le temps de lire cet évangile, tranquillement, d’un bout à l’autre. Cela demande environ une heure 15 mn. C’est le seul moyen d’en saisir le fil conducteur, de percevoir le développement des thèmes, les intentions de Marc.

L’intention de Marc est claire, dès les premiers mots : “Commencement de l’évangile (Bonne Nouvelle) de Jésus, Christ, Fils de Dieu“. Tout est déjà dit. Marc définit là son programme.

Alors que Matthieu parle d’un livre, Luc d’un récit, Marc propose le mot “Bonne Nouvelle“ qu’il emploie assez fréquemment et presque toujours dans la bouche de Jésus.

Et ce mot “Jésus“ est suivi de deux qualificatifs :
  • Christ : traduction de l’hébreux “Messie“ : “consacré par l’onction“.
  • Fils de Dieu.

Ces mots disent non seulement l’intention de Marc, mais sa foi et celle de ses lecteurs, face au paganisme ambiant. C’est notre foi !

Notre passage d’aujourd’hui est le commencement des activités de Jésus. Ce sommaire, très général, sur les guérisons et les exorcismes de Jésus est un admirable tableau de Marc qui décrit bien la scène. Il veut montrer l’effet puissant et l’attraction exercée par Jésus et sa puissance pour guérir, exorciser.

Il faut bien remarquer également : on vient non seulement de la Galilée, mais de toutes les régions, celles habitées par les Juifs, et celles habitées par les païens. Cet universalisme est à noter. Il est important chez Marc. L’énumération veut embrasser toutes les régions. Le parcours est circulaire : on va du Nord au Sud : Galilée – Judée - Jordanie, puis à l’est (Transjordanie) pour remonter au Nord ouest : Tyr et Sidon. Toute cette foule représente Israël mais surtout toute l’humanité malade dont Jésus est le médecin. Ce rassemblement prépare l’institution des Douze qui va suivre. Ils seront envoyés dans le monde entier.

De plus, on est au bord de la mer (lac). Il y a un vif contraste avec la scène précédente qui se passait à l’intérieur d’une Synagogue. Contraste aussi entre l’hostilité dont Jésus est l’objet dans les scènes précédentes et cet enthousiasme des foules au bord du lac.

Sans m’attarder sur cette présentation, je me permets de poser cette question : Et nous, que faisons-nous pour cette foule qui nous entoure aujourd’hui et qui est si loin de Dieu, comme au temps de Marc ? L’évangéliste nous invite à l’essentiel : transmettre une “Bonne Nouvelle“ - celle de Jésus, Christ et Fils de Dieu !

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