mercredi 14 janvier 2009

La belle-mère de Pierre ! - 1 T.O. Mercredi imp. ( Mc 1.29-39)

Toutes les “belle-mères” ne sont pas acariates, autoritaires, jalouses. Celle de Pierre dont il est question dans l’évangile, est restée si célèbre et sympathique que trois évangélistes rapportent l’épisode.

Ils ont voulu, certainement, rendre hommage à cette femme du peuple qui fut la première à offrir l’hospitalité à Jésus, à ses apôtres, transformant sa maison en premier presbytère, en première église.

Cette belle-mère deviendra le modèle de ces admi-rables femmes de l’Eglise primitive, si accueillantes et missionnaires, de toutes celles qui, au long des siècles, ont travaillé au Royaume de Dieu avec dévouement et abnégation. Et il me semble que notre époque a encore et surtout besoin du rôle de la femme chrétienne en famille, au travail, en tous lieux et moments.

Certes, nous ne pouvons oublier Marie, la femme par excellence. Mais n’est-ce pas une femme de Samarie que Notre Seigneur initia d’abord au mystère du Royaume de Dieu ? - Ce sont des femmes qu’on trouve au pied de la croix, au tombeau, au matin de Pâques. Et elles n’eurent que peu de part dans les épisodes d’hypocrisie, de haine, d’abandon, de lâcheté que nous rapportent les évangiles. - St Paul que l’on taxe parfois de misogyne, manifeste louanges et reconnaissances à l’adresse des femmes. Et non seulement à l’égard des Philippiennes qui l’ont beaucoup aidé - Lydie et ses compagnes - (à qui il demande cependant de vivre “en bonne intelligence” !). - Mais il approuve les services rendus par Chloé à Corinthe, et par Phébée à qui il confiera sa “lettre aux Romains”. Il accepte la manière d’agir de la femme de Rufus qui eut pour lui des égards maternels. Il loue ces veuves, courageuses, qui se dévouent pour la Communauté chrétienne ! - Et on ne peut passer en revue tous les siècles chrétiens, jalonnées de grandes figures féminines… Pensons à Thérèse, Catherine, Claire et tant d’autres… Pensons à l’immense action des Congrégations féminines, au 19ème siècle, qui eurent un rôle si important pour maintenir la foi en notre pays, après la bourrasque de la Révolution et les grands bouleversements de l’ère industriel

Oui, il faut le souligner. Car, une question se pose en permanence : comment se manifestera, dans les années qui viennent, ce grand rôle de la vocation chrétienne féminine ? Il n’est pas pensable que le rôle tenu par les femmes dans l’évangélisation s’arrête ! Certes, il y a déjà quelques réponses, telle Mère Térésa et d’autres. Mais je suis certain que Dieu pose la question aux jeunes filles, aux femmes ! Il n’est peut-être pas facile aujourd’hui de s’orienter !

Mais une chose est sûre : Dieu appelle sans cesse, les hommes comme les femmes. Il n’est pas question d’opposer celles-ci à ceux-là. C’est toujours stérile. Il est simplement à souligner que chacun et chacune a une vocation propre pour transmettre le message du Christ ressuscité. En avons-nous tous conscience ?

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