4ème
Dimanche de Pâques 2014
"Oui,
vraiment, je vous le dis : je suis la Porte des brebis... Moi, je suis la Porte. Si quelqu'un entre en
passant par moi, il sera sauvé. Le voleur ne vient que pour voler et détruire.
Moi, je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour qu'ils l'aient en
abondance."
Notre Seigneur se dit être la "Porte"
! Il faut donc passer par Lui !
Or, c'est bien connu : pour certains -
humainement parlant, déjà - il suffit que la porte soit ouverte pour qu'ils
aient envie de passer par la fenêtre ! Ce sont les conformistes de l'anticonformisme.
Une fois ou l'autre, c'est peut-être drôle, amusant. Mais à longue échéance,
c'est plutôt fatiguant et dangereux.
Il en va de même dans le domaine religieux.
nous devrions le savoir :
Une seule "Porte" nous permet de pénétrer
dans le Royaume de Dieu ! Une seule : le Christ, Dieu fait homme.
Il est Dieu : c'est près de
Lui, en Lui que nous serons le mieux !
Il est homme comme nous : c'est
donc par lui que nous pourrons aller à Dieu !
Et ce double caractère de la personne de
Notre Seigneur se retrouve dans l'Eglise :
Elle est divine parce que animée
et construite par l'Esprit de Jésus. On le voit, je pense, dans l'élection des
derniers papes, si différents, mais tous saints pratiquement... L'Esprit est
là, à l'œuvre dans son Eglise
Mais elle est aussi humaine,
composée qu'elle est d'hommes et de femmes, comme vous et moi, limités et même
défaillants.
Jésus est bien la "Porte" qui conduit au
Royaume.
Et le narthex qui conduit à
cette "Porte" est bien l'Eglise!
C'est ce que ressentent plus ou moins
consciemment les parents qui demandent le baptême pour leurs enfants pour qu'ils
entrent, disent-ils, "dans la
famille de Dieu", la "famille
des chrétiens" !
"Moi,
je suis la Porte,
dit le Seigneur Jésus. Si quelqu'un entre
en passant par moi, il sera sauvé. Il pourra aller et venir, et il trouvera un
pâturage !".
Pourquoi donc tant d'hommes - et parmi eux
beaucoup de baptisés - sont-ils tentés aujourd'hui de passer par les hublots de
tant d'idéologies, de pseudo-mystiques, de pseudo-sauveurs qui hantent le monde
? C'est parfois à qui proposera la nouvelle lucarne la plus farfelue ; et certains
se pressent au portillon de l'illusion. Une illusion qui coûte cher, parfois !
Mais il faut dire en même temps : ils
ont parfois quelque excuse.
Avons-nous correctement annoncé cette "Porte"
unique qui mène à la véritable bergerie de Dieu, le Christ ?
N'avons-nous pas enfermé la libération
offerte par Pâques derrière des étroitesses tout humaines ?
A l'Amour qui étendit ses bras et ouvrit
son cœur sur la croix, nous avons parfois fait écho par des considérations
partiales et tout humaines !
Il est bon parfois de s'interroger !
Aussi, il nous faut sans cesse retourner au
Christ, la vraie "Porte" vers le Père,
lui qui convie et ne force jamais,
lui qui encourage toujours et n’intimide
pas,
lui qui répète ce mot simple mais
redoutable : "Si tu veux...!"
- "Suis-moi !"
Je crois que chaque personne, un jour ou
l'autre, entend par l'intermédiaire d'une autre personne ou au fond de son cœur
: "Si tu veux...!"
Cette invitation écoutée, accueillie nous
éloignerait de tous ces soupiraux de tant de "sectes" qui séduisent beaucoup
encore !
Cette invitation acceptée permettrait
d'aller directement vers Dieu-Père par la "Porte" qu’est le Christ,
par cette "Porte" qu’est l’Eglise.
Malgré tous les défauts de ses membres, il
est clair que notre bonne vieille Eglise
- mais toujours jeune par le cœur où bat l'Esprit de Dieu -
- demeure le seul lieu où le divin
Berger nous appelle chacun par son nom de baptisé,
- nous fait reconnaître la voix de Dieu
dans sa Parole, transmise par les prophètes, les Évangiles...
- nous mène paître dans les pâturages de
l'Eucharistie, signe de la présente toujours actuelle du Christ, vrai Pasteur
qui donne sa vie pour ses brebis.
Oui, il n'y a que le Christ qui est la
vraie "Porte", et l'Eglise y conduit véritablement!
Et je vous dirai que, pour soutenir cette
vérité, m'apparaît de plus en plus une preuve "a contrario", mais
indéniable : le déchaînement du Démon contre Dieu et surtout contre l'Eglise
dont il réussit, parfois, à détourner quelques-uns de ses membres !
On ne lutte pas contre du "vent".
Or, il est évident que la Puissance du mal bataille ; elle bataille donc contre
quelque chose, contre Quelqu'un !
Elle le fait
- par tous les moyens du langage :
faux-prophètes de toutes sortes..., par les mass-médias..., si puissantes
aujourd'hui ;
- par tous les moyens de la séduction : la
science, merveilleux moyen d'investir les richesses de la création, mais trop
souvent occasion d'orgueil qui fait oublier Dieu, sinon le rejeter ;
- par tous les moyens de facilités : le
matérialisme, le bien-être, le plaisir sous toutes ses formes... qui nous
rivent à la terre en oubliant de regarder vers le ciel, vers Dieu !
Bref, le Démon est bien à l'œuvre. Et s'il est tant
occupé, c'est qu'il rencontre résistance : la "Porte" du Royaume de
Dieu résistera et, également, le chemin qui y conduit : l'Eglise!
A l'annonce de la tenue d'un Concile par
Jean XXIII, un cardinal lui aurait dit : "Très
Saint-Père, vous allez déchaîner le diable". Le Saint pape lui aurait
répondu : "Oui, je sais ! Mais nous
sommes plus forts que le diable !". Avec le Christ ! Gardons cette
espérance au cœur ! Croyons au Christ et à son Eglise !
En ce jour de prières pour les vocations,
demandons à Dieu de prendre conscience de notre
mission - chacun d'entre nous, baptisé,- dans l'Eglise ; Y-avons-nous
véritablement notre place de "combattant" ?
Demandons à Dieu de susciter parmi nous,
parmi les Jeunes, des "hérauts" qui ne cessent de crier : "Allez
droit vers la "Porte" qu'est le Christ, en passant par le portail de
l'Eglise ; et vous pourrez savourer le goût merveilleux de tout ce que Jésus
offre là, pour tous, parce qu'il est "venu
pour que les hommes aient la vie, et qu'ils l'aient en abondance" !
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