mardi 2 octobre 2012

Les Anges Gardiens !


2 Octobre 12 – Les Anges Gardiens !

Les “Anges gardiens“ contemplent en permanence la face de Dieu
et
ils nous accompagnent sur la route dans notre existence quotidienne.

Quand nous prions, quand nous participons à l’Eucharistie, s’il nous arrive d’éprouver dans nos corps de la pesanteur et de la fatigue, rappelons-nous que, par cette célébration du mystère pascal du Christ, nous rejoignons les anges, ces personnages spirituels infatigables, eux, qui dans le ciel, sans pouvoir se lasser, rendent gloire à Dieu.
Il est bon, à cette occasion, de se souvenir que l’Eucharistie qui souvent inaugure nos journées et nous redonne un élan baptismal, cette Eucharistie a trouvé son architecture dans les chapitres 4 et 5 de l’Apocalypse.

D’abord, une voix, qui retentit comme une trompette, nous invite (comme les cloches de nos églises) à monter rejoindre, autour du trône de Dieu, les vingt-quatre Anciens qui représentent toute l’humanité (à la fois royale et sacerdotale). Ils sont revêtus de blanc et jettent leur couronne devant le Créateur de l’Univers. “Gloire à Dieu au plus haut des cieux !“, chantons avec eux !
Cette humanité s’accorde avec les quatre Vivants dont la description nous aide à imaginer le monde angélique. Ces quatre Vivants, insensibles à la pesanteur et à la fatigue, ne cessent de répéter le “Trisagion“ : “Saint, Saint, Saint, le Seigneur Dieu, Maître de tout. Il était, Il est et Il vient“. Ce Sanctus est précédé d’une préface : “Tu es digne, ô notre Seigneur et notre Dieu de recevoir la gloire, l’honneur et la puissance, car c’est Toi qui créas l’univers ; par ta volonté, il n’était pas et il fut créé“.

Sur les entrefaites apparaît un livre scellé de 7 sceaux et devant qui tout le monde pleure, jusqu’à ce qu’apparaisse “le Lion de la Tribu de Juda, le Rejeton de David“. “Il est comme un agneau égorgé“ (Agneau pascal célébré dans nos Eucharisties !). Lui seul ouvre le livre au sept sceaux qui symbolise le monde créé dans l’harmonie aux origines, et disloqué par le mystère incompréhensible du mal. Retentit alors une autre doxologie beaucoup plus sonore que la première.

Après le Sanctus vient l’Agnus, comme dans la messe. “Ils chantaient un cantique nouveau : "Tu es digne de prendre le livre et d'en ouvrir les sceaux, car tu fus égorgé et tu rachetas pour Dieu, au prix de ton sang, des hommes de toute race, langue, peuple et nation. Et ma vision se poursuivit : j'entendis la voix d'une multitude d'Anges rassemblés autour du trône, des Vivants et des Vieillards - ils se comptaient par myriades de myriades et par milliers de milliers ! - ; et ils criaient à pleine voix : "Digne est l'Agneau égorgé de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l'honneur, la gloire et la louange". Et toute créature, dans le ciel, et sur la terre, et sous la terre, et sur la mer, l'univers entier, je l'entendis s'écrier : "A Celui qui siège sur le trône, ainsi qu'à l'Agneau, la louange, l'honneur, la gloire et la puissance dans les siècles des siècles" ! Et les quatre Vivants disaient : "Amen !“ ; et les Vieillards se prosternèrent pour adorer“.

Voilà le premier aspect sous lequel il nous faut penser le monde angélique : la contemplation inlassable de la face de Dieu et la victoire du Christ. Grâce aux anges, nous pouvons dire vraiment, encore mieux que le psalmiste : “Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ; il est à ma droite, je ne peux chanceler“ (Ps 16,8). A lui louange et gloire éternelle ! Oui, c’est notre mission d’exprimer notre louange reconnaissante pour tous les bienfaits de Dieu Créateur et Rédempteur !

Quant au 2éme aspect, les anges qui nous gardent sur la route, selon le verset d’un autre psaume : “Il donne mission à ses anges de te garder sur tous tes chemins“ (Ps 91,11). A propos des anges cité par ce verset du psaume, St Bernard de s’exclamer : “Quel n’est pas le respect que cette parole doit susciter en toi, la ferveur qu’elle doit faire naître, la confiance qu’elle doit inspirer ! Le respect à cause de leur présence, la ferveur à cause de leur bienveillance, la confiance à cause de leur vigilance. Ils sont donc là, à tes côtés, non seulement avec toi mais pour toi. Ils sont présents pour te protéger, pour te secourir…“.

Ce verset  du psaume 91 fait allusion à un autre psaume - le 121ème - qu’on pourrait appeler le psaume des anges gardiens. Le mot garder est répété sept fois (et ce n’est pas par hasard, quand on connaît les méthodes des scribes !). C’est un “psaume des montées“. Tous les croyants sont en marche vers la Jérusalem de Dieu ; et Dieu les garde par l’intermédiaire de ses anges à qui il donne mission de nous garder !
“Je lève les yeux vers les monts d'où viendra mon secours ?
Le secours me vient du Seigneur qui a fait le ciel et la terre.
Qu'il ne laisse broncher ton pied ! Qu'il ne dorme, ton gardien !
Vois, il ne dort ni ne sommeille, le gardien d'Israël.
Le Seigneur est ton gardien, ton ombrage, Dieu, à ta droite.
De jour, le soleil ne te frappe, ni la lune en la nuit.
Le Seigneur te garde de tout mal, il garde ton âme.
Le Seigneur te garde au départ, au retour, dès lors et à jamais“.

De tous les personnages bibliques, celui qui a fait le plus, semble-t-il, l’expérience des anges gardiens, c’est le patriarche Jacob. C’est au cours d’une nuit qu’il passe sous les étoiles avec une pierre pour oreiller : il voit les anges qui montent et qui descendent sur une échelle au sommet de laquelle se tient Dieu Lui-même en Personne ! “Vraiment, dit-il, Dieu est dans le Lieu et je ne le savais pas !“.Ce lieu n’est rien moins que la Maison de Dieu et la porte du ciel “Beit El“ (maison de Dieu !). Naturellement, comme “Béthel“ n’est pas loin de Jérusalem (au nord),  les rabbins diront que la scène s’est passée à Jérusalem plutôt qu’à Béthel : “Jérusalem, le Lieu que Dieu a choisi pour y faire habiter son Nom !“
L’expérience de Jacob, l’expérience des anges gardiens qui nous indiquent que souvent “Dieu est dans le lieu“ où nous sommes ! Cette expérience n’a pas été mieux faite que par un autre personnage biblique : ce Nathanaël que Jésus voit venir à sa rencontre, au bord du Jourdain, ce vrai Israélite, sans tortuosité. Mais, pour lui comme pour nous, au sommet de l’échelle se tient, comme Dieu Lui-même, le Fils de l’homme.

A chacun de nous, Dieu nous dit comme à Moïse au moment de conclure l’Alliance : "Voici que je vais envoyer un ange devant toi, pour qu'il veille sur toi en chemin et te mène au lieu que je t'ai fixé. Révère-le et écoute sa voix, ne lui sois pas rebelle, il ne pardonnerait pas vos transgressions car mon Nom est en lui. (Ex 23.20-21)

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