mardi 26 janvier 2010

Sts Timothée et Tite – 26 Janvier –

Permettez-moi aujourd’hui, en cette fête des Sts Timothée et Tite, disciples de St Paul, de pratiquement laisser la parole au pape Benoît XVI qui a parlé d’eux dans l’une de ses catéchèses. Je ne saurais faire mieux ! ! Je me permets d’ailleurs de vous conseiller le livre de notre pape : “Les apôtres et les premiers disciples du Christ“ (Ed. Bayard). Le style est simple, agréable, clair (comme toujours).

Timothée est un nom grec qui signifie “celui qui honore Dieu“. Paul cite souvent son disciple (17 fois). On en déduit qu’auprès de lui, il jouissait d’une grande considération. N’écrit-il pas d’ailleurs aux Philippiens : “Je n’ai eu personne d’autre qui partage véritablement avec moi le souci de ce qui vous concerne“ (2.20).

Timothée était né à Lystres (Asie mineure) d’une mère juive et d’un père païen (Ac. 16.1). Le fait que sa mère ait contracté un mariage mixte et n’ait pas fait circoncire son fils - par égard pour son mari sans doute -, laisse à penser que Timothée a grandi dans une famille peu pratiquante, même s’il est dit qu’il connaissait les Ecritures depuis son enfance (2 Tm 3.15). Lorsque Paul passa à Lystres pour la première fois, il convertit la mère de Timothée, Eunice, et sa grand’mère, Loïs. Timothée dut, lui, recevoir le baptême (Cf. I Co. 4.14-17).

Quand Paul passa à nouveau au début de son second voyage missionnaire, il choisit Timothée comme compagnon, car “il était estimé des frères de Lystres et d’Iconium (Ac 16.2). Il le fit circoncire. On pense que incirconcis, il n’aurait jamais pu parler librement dans les synagogues. Dans la circonstance, Paul, parfois intransigeant, se montra plus conciliant qu’il ne l’a été pour Tite, sans doute pour des raisons toutes spéciales… (cf. AC ; 16.3). Il accompagna Paul à Athènes, puis à Corinthe après avoir rempli de la part de Paul une mission dans la Communauté de Thessalonique.

On retrouve Timothée à Ephèse au cours du troisième voyage missionnaire de Paul. C’est de là que l’Apôtre écrivit à Philémon et aux Philippiens ; dans ces deux lettres, Timothée apparait sinon comme souscripteur, du moins comme secrétaire. Paul l’envoie ensuite vers les Corinthiens à qui il demande de lui faire bon accueil (Cf I C. 4.17 ; 16.1011). De là, il rejoindra à nouveau Paul qui était en route vers Jérusalem.

En conclusion, nous pouvons dire que la figure de Timothée apparaît comme celle d’un grand pasteur. Selon l’“Histoire ecclésiastique“ d’Eusèbe, il termina comme évêque d’Ephèse.

Quant à la figure de Tite, nous savons qu’il était grec de naissance. Paul l’amena à Jérusalem pour ce qu’on appelle le “Concile de Jérusalem“ au cours duquel fut solennellement acceptée la prédication de l’Evangile aux païens, un Evangile libre de toutes conditions issues de la loi juive.

Dans la lettre qui lui est adressée, l’Apôtre fait son éloge en l’appelant “mon vrai fils dans la foi commune“ (Tt 1.4).

Après le départ de Corinthe de Timothée, Paul envoya Tite avec mission de ramener à l’obéissance cette communauté turbulente. Tite rétablit la paix entre l’Eglise de Corinthe et l’Apôtre ; et Paul écrivit aux Corinthiens en ces termes : “Celui qui console les humiliés, Dieu, nous a consolés par l'arrivée de Tite, et non seulement par son arrivée, mais encore par la consolation que vous-mêmes lui aviez donnée. Il nous a fait part de votre ardent désir, de votre désolation, de votre zèle pour moi, si bien qu'en moi la joie a prévalu… À cette consolation personnelle s'est ajoutée une joie bien plus grande encore, celle de voir la joie de Tite, dont l'esprit a reçu apaisement de vous tous“ (2 Co 7.6-13). - Il le qualifie de “mon compagnon et collaborateur“ (2 Co 8.23) en organisant la collecte en faveur des chrétiens de Jérusalem. … Par la suite il aurait été évêque en Crète.

En conclusion, si nous considérons ensemble les deux figures de Timothée et Tite, nous nous rendons compte de certaines données très importantes :
  • Le plus important est que Paul a recouru à des collaborateurs pour ses diverses missions. Il demeure bien l’Apôtre par excellence, fondateur et pasteur de nombreuses Eglises. Il est cependant clair qu’il ne faisait pas tout, tout seul, mais il s’appuyait sur des personnes de confiance qui partageaient ses travaux et ses responsabilités.
  • Un autre observation concerne la disponibilité de ces collaborateurs. Les sources concernant Timothée et Tite mettent bien en lumière leur empressement à assumer des tâches variées, consistant souvent à représenter Paul même en des occasions difficiles.
  • En un mot, ils nous apprennent à servir l’Evangile avec générosité, en sachant que cela comporte aussi un service de l’Eglise elle-même.
  • Recevons enfin la recommandation que l’apôtre Paul fait à Tite dans la lettre qui lui est adressée :“…Elle est sûre cette parole et je tiens à ce que, sur ce point, tu sois catégorique, afin que ceux qui ont placé leur foi en Dieu aient à cœur d'exceller dans la pratique du bien. Voilà qui est bon et utile aux hommes“(Tt 3.8). Par notre engagement concret, nous devons et pouvons découvrir la vérité de ces paroles, être, nous aussi, riche en œuvres bonnes et ainsi ouvrir les portes du monde au Christ notre Sauveur.

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