samedi 3 décembre 2016

Prière - Epsilon de l'Avent 4

Epsilon 4

VIE DE PRIERE - 3

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L’autre exemple d’une vie de prière - plus merveilleux encore, évidemment -, c’est celui de Marie !

La Sainte Vierge ne faisait pas autre chose. Elle ne faisait que prier. Toute son existence était une prière ; toute sa vie était prière ! Elle "méditait en son cœur". St Luc dit cela deux fois ; ce n'est pas par hasard ! (Luc 2/19 et 51).

Dieu lui avait tout dit à l'Annonciation, à la Présentation au Temple...
(Comme il nous l’a été dit à nous aussi, en la conscience de notre baptême ou en des moments privilégiés (sacerdoce, mariage…ou en des moments plus banals) :. Il nous a été dit que notre destinée était bien d'être "à l'image et ressemblance de Dieu", d'être “fils de Dieu“).

"Elle méditait en son cœur" le dessein de Dieu qui se réalisait dans le concret de son existence. Elle ne comprenait pas toujours très bien. Il lui arrivait même de poser des questions (Annonciation, à Jésus au temple). Mais toujours, elle méditait sa vie, si je puis dire, dans la foi..., dans sa relation avec Dieu qui était sa prière constante.

A ce sujet, le Rosaire, c'est une grande chose ! Parce que nous avons du mal à avoir ce regard sur notre vie, - on est toujours distrait -!
Alors, on emprunte les yeux, le cœur, l'intelligence, la mémoire de celle qui, mieux que personne au monde, a connu le Verbe incarné en qui réside la plénitude de la Divinité, corporellement. Nous participons à cette connaissance extraordinaire qu'elle a eue, non pas seulement intellectuelle, mais intuitive, aimante, amoureuse du mystère de Celui qui est venu parmi les hommes pour unir l’homme à Dieu… !

Il s’agit donc à chaque instant de déchiffrer le sens divin de notre existence en dirigeant chaque instant de notre vie dans cette trajectoire de notre vocation d’être “à l’image et ressemblance de Dieu“, d’être véritablement “fils de Dieu“.

Aller de l’avant, marcher vers Dieu, c’est toute notre vie de prière :
“Mon seul souci : oubliant le chemin parcouru et tout tendu en avant, je m’élance vers le but, en vue du prix attaché à l’appel d’en haut que Dieu nous adresse en Jésus Christ“ (Phi 3.14).

Notre passage ici-bas est une course…, un pèlerinage !
“Toute la doctrine de l’Evangile, toute la discipline chrétienne, (toute la perfection monastique) est entièrement renfermée dans cette seule parole : “Egredere“ – “Sors“. La vie du chrétien est un long et infini voyage, durant le cours duquel, quelque plaisir qui nous flatte, quelque compagnie qui nous divertisse, quelque ennui qui nous prenne, quelque fatigue qui nous accable, aussitôt que nous commençons à nous reposer, une voix s’élève d’en haut qui nous dit sans cesse et sans relâche : “Egredere“ – “Sors“ et nous ordonne de marcher plus outre. Telle est la vie chrétienne (et telle est par conséquent la vie monastique) ! (Bossuet)

Pour faire de notre vie une vie de prière, on peut méditer le psaume 42ème :
Comme languit une biche après les eaux vives,
ainsi languit mon âme vers toi, mon Dieu.

Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant ;
quand irai-je et verrai-je la face de Dieu ?    
C’est le langage des pèlerinages à Jérusalem, de tout priant.
Ce psalmiste se trouve en pays étranger et il a la nostalgie de Jérusalem, il a la nostalgie de l’humble montagne que Dieu a choisie pour “y faire habiter son Nom.
Mes larmes, c'est là mon pain, le jour, la nuit,
moi qui tout le jour entends dire : Où est-il, ton Dieu ?  (C'est parfois notre cas)

Oui, je me souviens, et mon âme sur moi s'épanche,
je m'avançais sous le toit du Très-Grand, vers la maison de Dieu,
parmi les cris de joie, l'action de grâces, la rumeur de la fête.
il se souvient des grandes processions à l’occasion des fêtes à Jérusalem.

Qu'as-tu, mon âme, à défaillir et à gémir sur moi ?
Espère en Dieu : à nouveau je lui rendrai grâce…!        (Yoda - Merci)
Je dirai à Dieu mon Rocher : pourquoi m'oublies-tu ?
Pourquoi m'en aller en deuil, accablé par l'ennemi ?
On peut penser à Jésus et à sa grande solitude incomprise.

A suivre

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