vendredi 23 décembre 2016

Epsilon 10 de l'Avent

Epsilon 10

PRIERE DE VIE  5.

Il y a la prière du matin, la prière du soir... Et bien d'autres prières au cours de la journée ! ... ...

Mais, ce faisant, en émaillant  notre journée de prières,  il y a un énorme danger !

Il y a un grand danger pour toutes les formes de prières : c’est l’habitude !
S’habituer - mot affreux - c’est s’abandonner à un certain déterminisme inconscient. Faire toujours aujourd’hui ce que l’on a fait hier et comme l’a fait hier ! On devient des machines !
On est comme les étoiles, la lune, le soleil qui obéissent à un certain déterminisme de la nature. Ceux qui aiment ce déterminisme de la nature, en recherchent leur mécanisme, les Juifs les appelaient des “akoum“, des “adorateurs d’étoiles“.
[C'est peut-être la raison pour laquelle les Juifs avaient un calendrier lunaire, moins précis que le solaire .!?! Afin d'éviter toute habitude...!]

Il y a ainsi, religieusement, une façon d’être idolâtre, de s’habituer à un mécanisme, d’être des adorateurs des étoiles de son univers spirituel.

La conséquence de cette habitude est simple : on ne se reporte plus vers le Créateur, mais bien davantage vers les manières d’aller vers le Créateur.  On prie, certes, et le matin et le soir et à la messe… Mais on est davantage attaché à ce qui est devenu comme un mécanisme, un déterminisme de notre être spirituel. On formule de très belles prières (voire en chant grégorien), bien huilées, mais on oublie Dieu ! 

Et arrive parfois alors quelque chose d’extrêmement et diaboliquement subtil. Car tout peut devenir objet d’idolâtrie, mêmes les cérémonies, les prières qui sont pourtant établies pour éviter l’idolâtrie.
Cela se fait à partir du moment où ces cérémonies, ces prières deviennent des fins en elles-mêmes – des habitudes bien précises – alors qu’elles sont destinées à être des moyens pour se tourner vers Dieu !
Comme disait le P. Congar : “les ‘quo’ (ablatif en latin : les circonstances) deviennent des ‘quod’ (accusatif en latin : l'objet direct)”. Les “quo”, c’est-à-dire “les moyens ” deviennent des “choses en soi”. Et plus l’idole est noble, belle, plus ça peut être dangereux.
Parce que plus on s’habitue, plus notre aventure d’homme destiné à être “à l’image de Dieu”, en voyage vers Dieu, - pour "voir Celui qui nous voit sans cesse" - risque d’être contrarié, voire interrompue.

A suivre

SAINT ET JOYEUX NOËL !
vécu dans les spontanéités de l'Esprit-Saint qui vient prier en nous
et non seulement dans des "habitudes" coutumières !

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