Epsilon 10
PRIERE DE
VIE 5.
Il y a la
prière du matin, la prière du soir... Et bien d'autres prières au cours de la
journée ! ... ...
Mais,
ce faisant, en émaillant
notre journée de prières, il y a un énorme danger !
Il
y a un grand danger pour toutes les formes de prières : c’est l’habitude !
S’habituer
- mot affreux - c’est s’abandonner à un certain déterminisme inconscient. Faire
toujours aujourd’hui ce que l’on a fait hier et comme l’a fait hier ! On
devient des machines !
On
est comme les étoiles, la lune, le soleil qui obéissent à un certain
déterminisme de la nature. Ceux qui aiment ce déterminisme de la nature, en
recherchent leur mécanisme, les Juifs les appelaient des “akoum“, des
“adorateurs d’étoiles“.
[C'est peut-être la
raison pour laquelle les Juifs avaient un calendrier lunaire, moins précis que
le solaire .!?! Afin d'éviter toute habitude...!]
Il
y a ainsi, religieusement, une façon d’être idolâtre, de s’habituer à un
mécanisme, d’être des adorateurs des étoiles de son univers spirituel.
La
conséquence de cette habitude est simple : on ne se reporte plus vers le
Créateur, mais bien davantage vers les manières d’aller vers le
Créateur. On prie, certes, et le matin
et le soir et à la messe… Mais on est davantage attaché à ce qui est devenu
comme un mécanisme, un déterminisme de notre être spirituel. On formule de très
belles prières (voire
en chant grégorien),
bien huilées, mais on oublie Dieu !
Et
arrive parfois alors quelque chose d’extrêmement et diaboliquement subtil. Car
tout peut devenir objet d’idolâtrie, mêmes les cérémonies, les prières qui sont
pourtant établies pour éviter l’idolâtrie.
Cela
se fait à partir du moment où ces cérémonies, ces prières deviennent des fins
en elles-mêmes – des habitudes bien précises – alors qu’elles sont destinées à
être des moyens pour se tourner vers Dieu !
Comme
disait le P. Congar : “les ‘quo’ (ablatif en latin : les circonstances) deviennent des ‘quod’ (accusatif en latin
: l'objet direct)”. Les
“quo”, c’est-à-dire “les moyens ” deviennent des “choses en soi”. Et plus
l’idole est noble, belle, plus ça peut être dangereux.
Parce
que plus on s’habitue, plus notre aventure d’homme destiné à être “à l’image de
Dieu”, en voyage vers Dieu, - pour "voir
Celui qui nous voit sans cesse" - risque d’être contrarié, voire
interrompue.
A suivre
SAINT ET
JOYEUX NOËL !
vécu dans les spontanéités de l'Esprit-Saint qui vient prier en nous
et non seulement dans des "habitudes" coutumières !
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