lundi 15 décembre 2008

Avent – 3ème Sem. - Lundi - L'Histoire de Balaam

Elle est digne d’un conte de Perrault, cette histoire de Balaam (Nb 24). Il faut la raconter aux enfants ; avec votre talent narratif, ils en seront émerveillés, tout « esbaudis », réjouis, j’en suis sûr !

Le roi de Moab (à l’est de la mer morte) voit d’un mauvais œil les Hébreux s’installer à l’ouest. Alors, il demande à un « Voyant » célèbre, à ce Balaam qui a une réputation de magicien (c’est l’ancêtre de nos « Rois-mages »; et, de plus, il arrive du pays d’Abraham) de venir maudire ce peuple d’immigrés ! C’est toujours, plus ou moins, d’actualité !

Pour faire court, Balaam monté sur son âne va pour maudire le peuple de Dieu. Mais cet âne voit soudainement sur le chemin l’ange de Dieu lui barrer le passage, une épée à la main. Une première fois, il se cabre ; une seconde fois il dévie contre la muraille, blessant quelque peu son cavalier ; une troisième fois, il se couche. Alors, Balaam, en colère le rudoie.

Et voici que l’âne se met à parler ! Et oui, un âne qui parle ! « Pourquoi me battre ; je t’ai toujours été fidèle ! Mais regarde donc… ! ». Et Balaam voit l’ange de Dieu lui barrant la route comme une armée, l’empêchant d’aller maudire le Peuple de Dieu !

Il faut bien le remarquer : c’est un âne qui d’abord voit l’ange de Dieu. Dès lors, l’âne de notre vie évoque certains moyens que Dieu prend pour nous parler. Car cet âne de Balaam prend la parole, figurez-vous ! Certains pensent que les ânes ne parlent pas. Ils ont tort. Ce sont des ânes ! Car l’âne de Balaam symbolise toutes les voies de nos vies qui semblent sans issue, rudes, escarpées et fatigantes… et qui mènent finalement à quelque chose…, à Dieu. Quand on vieillit et que l’on voit le passé, on a une grande dévotion pour l’âne de Balaam, pour tous ces “ânes“ qui se sont manifestés en notre existence, des messagers de Dieu, finalement !

Et puis, l’âne a un grand rôle dans la Bible… C’est l’animal messianique par excellence… C’est pourquoi on le place dans nos crèches.

Mais revenons à ce Balaam qui comprend finalement qu’il doit non point maudire, mais bénir ! Et c’est l’un des oracles de cet « homme au regard pénétrant » que présente notre lecture d’aujourd’hui. Il voit un « astre » se lever. C’est l’étoile de David, l’étoile du “Messie-Roi“ ; c’est l’étoile de la crèche ; c’est l’étoile de l’ « Emannuel », Dieu-avec-nous ! Et Balaam bénit Dieu et son peuple !

Finalement, j’aimerais bien être cet âne de Balaam ! « J’avance comme un âne », écrivait jadis le Cardinal Etchegarray. Il a bien rempli sa mission, cet âne : désigner la présence de Dieu en nos vies.

Que le Seigneur soit avec vous ! Et ne rudoyez pas les ânes de votre vie !

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