samedi 13 décembre 2008

Avent – 2ème Sem. - Vendredi - L'ambivalence...

« Le sentiment du « chez soi » garde une ambivalence profonde » - Mounier.

Ambivalence ! Ambivalence ! Telle est souvent notre nature !
  • Nous dansons sous le soleil alors que notre cœur saigne.
  • Nous pleurons. Et ces pleurs guérissent une blessure.
  • Nous buvons ; mais c’est du « sang de la vigne ! », comme dit le mot hébreu.
  • Nous jeûnons. Mais notre esprit se purifie.
  • Nous travaillons. Et c’est en vain, selon le pessimiste Ecclésiaste.
  • Nous dormons ; et au matin des pensées neuves surgissent.

C’est vrai, la demeure de l’homme est souvent ambivalente. L’être humain est satisfait d’une chose et toujours insatisfait de mille autres. Aussi est-il toujours évident que lorsque l’on regarde quelqu’un, on n’en voit que la moitié ; l’autre moitié est entourée d'un silence impossible à rompre qui pourtant, elle aussi, secrète joie ou chagrin.

Oui, Ambivalence ! Ambivalence ! Chacun reste ambivalent, avec, ici-bas, la grâce elle-même et le péché, tout à la fois.

Mais si l’on sait “écouter“ à travers heurs et malheurs mélangés, si l’on reste attentif, comme dit la première lecture, si l’on sait regarder, alors on découvre le « fleuve » (comme celui du Jourdain pour passer en la Terre promise) ; il y a la « mer » (traversée libératrice de la mer rouge). Et la postérité de nos œuvres sera comme les grains sur le sable (Allusion à Abraham). Ton nom (comme celui de la Bien-aimée du Cantique des cantiques), sera pour toujours “gravé“ dans le cœur de Dieu.

Que l’on ne s’inquiète donc pas trop ! Que l’on mange ou que l’on boive, disait déjà St Paul, .

faites tout - parmi les danses ou les pleurs, au moment de l’opulence ou de la privation, dans les veilles ou le sommeil…

faites tout pour la gloire de Dieu. Et la Sagesse de Dieu se révèlera finalement toujours juste à travers ce qu’elle fait. .

Efforçons-nous à cette FOI, .

à cette ESPERANCE. .

Et il sera certain que nous nous retrouverons, nous tous les ambivalents de la terre, dans l’UNITE de l’AMOUR de Dieu en son ciel.

Aucun commentaire: