dimanche 24 mars 2013

Passion selon S. Luc


Dimanche des Rameaux et de la Passion de Notre Seigneur !      Luc. 22 ...

Quelques réflexions seulement aujourd'hui !

- Dans son discours d'adieu, Jésus donne quelques consignes comme celle-ci : il souhaite que le "pouvoir" chez les chrétiens ne s'exerce pas à la manière profane. Les rois païens qui se font facilement appeler, d'une manière ou d'une autre, "Bienfaiteurs", mais qui ne le sont si peu, ne doivent pas servir de modèles aux disciples de Jésus. Ils doivent imiter le Christ qui s'est fait "serviteur de tous" ! Etre au service de nos frères ! N'oublions pas ...

- Selon St Luc, la passion commence par l'arrivée de Satan (22.3) qui ne reste pas inactif ! Jésus sait en effet la faiblesse de ses disciples ; mais il leur dit des paroles d'encouragement. Il annonce le relèvement de Pierre avant d'annoncer sa chute ! St Paul dira : "Dieu est fidèle ! Il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces. Avec la tentation, il vous donnera le moyen d'en sortir et la force de la supporter !" (I Co. 10.13). Ne nous décourageons donc jamais ! Le Christ est là !

- Au mont des Oliviers, Jésus prie et fait prier conformément à ce qu'il a appris à ses disciples. Il reprend deux formules du "Notre Père" ! Au début et à la fin de l'épisode. Il demande de prier pour n'être pas soumis à la tentation. Et il dit à son Père : "Que ta volonté soit faite !". N'oublions pas ces deux motifs de la prière : Collaborer la à volonté de Dieu notre Père sans être atteint par le découragement, l'arme principale et secrète du démon. Dieu accueille la prière de Jésus et lui envoie un ange pour le réconforter, comme il l'avait fait pour le prophète Elie (I Rois 19.4-8). Il le fera pour nous d'une manière ou d'une autre !

- On ne sait pas quelle est la composition de la troupe qui vient arrêter Jésus. L'attention se fixe sur le meneur : l'un des Douze... ! Ne soyons donc jamais étonnés des manquements de certains de nos frères... même et surtout à notre égard ; et suivons toujours l'attitude de Jésus qui met en pratique ce qu'il a enseigné : aimer même ses ennemis. Et il guérit le serviteur du Grand-Prêtre... !

- Dans la cour du Grand-Prêtre, c'est pratiquement en présence de Jésus que Pierre le renie. Mais le regard du Seigneur et le souvenir de ses paroles déclenche la conversion de son apôtre.
A noter que les gardes qui frappent Jésus et se moquent de lui n'affrontent pas le regard du Seigneur. Ils lui voilent le visage tout en lui demandant de jouer à l'extra-lucide ! Comme il est difficile à un coupable de voir le regard d'un innocent !

- Il est bon de remarquer que devant le Grand Conseil de Jérusalem, il n'y a pas de procès à proprement parler : ni témoignage, ni plaidoirie, ni sentence !
Devant Pilate, il y a procès. L'accusation porte sur des motifs politiques. Et Pilate affirme une première fois l'innocence de Jésus.
Il l'envoie à Hérode qui, au lieu de traiter Jésus comme l'un de ses sujets et lui rendre justice, se comporte de manière indigne. Il rend involontairement hommage à Jésus en l'affublant d'un manteau royal !
Reconduit vers le procurateur romain, celui-ci affirme une seconde fois l'innocence de Jésus. Mais cependant, par faiblesse, il cède au peuple et à ses chefs.
Une ironie tragique se dégage du texte : ceux qui avaient accusé Jésus de sédition réclament la grâce d'un séditieux en demandant la mort d'un innocent ! Et Jésus est finalement condamné !

- Jésus porte sa croix ! Mais derrière lui, Simon de Cyrène devient le modèle de tout disciple du Seigneur. Prions ce Simon d'être nous aussi de vrais disciple du Seigneur !

- Jésus meurt sur la croix ! Il meurt en pratiquant ce qu'il a toujours enseigné : l'amour même des ennemis et le pardon des offenses !

- Les chefs des prêtres, les soldats et l'un des malfaiteurs mettent Jésus au défi de se sauver lui-même. Jésus relève ce défi. Il est effectivement un Sauveur. Mais il n'exercera pas ce pouvoir pour son profit seulement. Par décision divine, il introduit au paradis un misérable qui met sa confiance en lui !
Et le salut n'est pas renvoyé à la fin des temps, quand le Messie apparaîtra en toute sa gloire ; il est pour tout de suite... Pour aujourd'hui !

Je ne m'étends pas après cette cérémonie assez longue. Mais sachons méditer sur le récit de la passion du Seigneur. Nos anciens la savaient pratiquement par cœur ! C'est un grand moyen d'union au Seigneur... ! 

Aucun commentaire: