18 Octobre -
Je me dois d’être court ce soir, en cette
Eucharistie inhabituellement tardive !
Mais je me dois aussi de rendre hommage à St Luc
que j’affectionne particulièrement !
Je soulignerai rapidement deux aspects de sa
personnalité qu’il est toujours profitable de méditer.
- Il a
chanté, tout au long de son évangile, l’amour de Dieu, la grande bonté de Dieu à l’égard de l’homme.
C’est à lui que nous devons la célèbre parabole : “Un homme avait deux fils…“ (15.11).
- Païen converti, il avait certainement
fréquenté les “grandes écoles“ comme l’on dit, les universités… (La Tradition dit qu’il était médecin et même
peintre !). Il maniait la langue grecque avec grande dextérité et
pureté pour bien suggérer les sentiments du cœur du Christ, et aussi les
sentiments d’un cœur de chrétien envahi par la charité et la force de l’Esprit
Saint.
- Il le faisait parfois non sans humour mais
toujours avec grande délicatesse, une délicatesse, a-t-on dit, presque
féminine. Ne l’a-t-on pas appelé “l’Evangéliste des femmes“ ? (Cf par exemple l’épisode de Lydie dans les
Actes !)
- En tous les cas, c’était le parfait
“kallosagathos“, le parfait gentleman, l’“honnête homme“ au sens du 17ème
siècle. Il avait la manière très aimable de présenter même les exigences de la
vocation du baptisé…
- Et - deuxième caractéristique - il a chanté magnifiquement la jeunesse
de l’Eglise par son second écrit : les “Actes des Apôtres“.
- Il nous montre la rapide expansion de l’Eglise en
Samarie et sur la côte méditerranéenne, avec St Pierre notamment…, et jusqu’à
Antioche d’où sans doute il était originaire.
- Tout en démontrant l’action de l’Esprit Saint qui
soufflait comme un vent du large gonflant les voiles des navires et les cœurs
des premiers missionnaires, il insistait sur l’importance de la prière
pour être véritable témoin du Christ.
- Au cours de sa seconde mission, St Paul le prit
avec lui, quelque temps ; et Luc sut relater les actions de ce grand
missionnaire (pas toujours facile peut-être, en
rapport à sa finesse, sa délicatesse et sa sensibilité).
- Paul, plus tard, le retrouva à Philippes et
devait le garder auprès de lui.
- Quand Paul eut été exécuté à Rome, Luc quitta la
ville. Et, dès lors, nous perdons sa trace. La tradition - avec Grégoire de
Nazianze notamment - affirme qu’il fut martyr pour la foi en Jésus Christ.
Le message
de Luc est un message de salut, de miséricorde, de pardon. Selon le mot
de Dante, Luc est le “scribe de la
mansuétude du Christ“.
Mais si son Dieu semble bon jusqu’à la faiblesse
pour le pécheur, c’est pour réaliser son redressement qui ne peut pas ne pas
être pénible. Point de guérison sans renoncement : “Quiconque parmi vous ne renonce pas à tout ce qu’il possède ne peut
être mon disciple“ (14.33). Luc,
ami du parfait humanisme, nous invite aimablement mais fortement à la
conversion persévérante et toujours actuelle, aujourd’hui, demain et
jusqu’au jour final où - nous l’espérons - nous entrerons définitivement pour
les noces éternelles dans le Royaume de Dieu.
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