jeudi 1 octobre 2015

Sainteté conjugale, sainteté "ordinaire"

1er Octobre 15 - Ste Thérèse de Lisieux

En cette belle fête de Thérèse de Lisieux, si affectionnée en notre pays principalement et de toute l'Eglise, je ne vous parlerai pas de cette grande sainte, carmélite et pourtant "patronne des missions" !

Je voudrais simplement vous transmettre quelques notes - que je n'ai pas eu le temps de bien reliées entre elles -, à propos de ses parents, Louis et Zélie Martin qui vont être canonisés le 18 octobre prochain, au cours du Synode sur la Famille !

Canonisation qui avait été, en quelque sorte, comme prophétisée par leur illustre fille qui écrivait : "Le Bon Dieu m'a donné un père et une mère plus dignes du ciel que de la terre" ! Je ne sais plus quel évêque de Paris s'était exclamé à propos de Marie et de Joseph : "Jésus était issue d'une bonne famille ! à la bonheur !". Et bien, Thérèse était née également dans une bonne famille ! A la bonheur !

D'ailleurs, Louis et Zélie, l'un et l'autre, avaient ressenti, lorsqu'ils étaient jeunes, le désir de se consacrer à Dieu dans la vie religieuse.
Leurs desseins avaient été contrariés. C'est que Dieu avait un autre projet : les faire entrer dans l'histoire de l'Eglise comme premier couple de catholiques canonisés ensemble ! Le 18 octobre sera le jour de la consécration non seulement de personnes, mais d'un couple, la consécration éminente de l'amour conjugal. Tant il est vrai que l'on peut proclamer que l'amour conjugal, que l'amour familial peuvent être, sont comme des reflets de l'amour du Christ pour son Eglise, de l'Amour de Dieu pour tous les hommes ! Il faut le redire : l'amour conjugal - même avec, parfois, ses difficultés - est, doit être à la fois le réceptacle et le signe de l'amour de Dieu, du Christ pour tout homme ! C'est la vocation que souligne le mariage chrétien !

Oui, Louis et Zélie Martin ont vécu, à travers bonheurs ou épreuves, à l'exemple du Christ :
- dans la fidélité à leur engagement - comme Jésus -,
- dans l'indissolubilité de leur alliance - comme Jésus -,
- dans la fécondité de leur amour - comme Jésus -.
- dans une grande ouverture aux autres, à ceux qui étaient proches (surtout les plus pauvres) comme à ceux qui étaient loin avec le souci missionnaire de l'Eglise - - comme Jésus, Rédempteur de tous les hommes -,
- dans leur aspiration à ce que Dieu, comme ils aimaient à le dire, soit toujours "le premier servi", jusque dans les épreuves elles-mêmes !

Oui, toutes leurs vies - autant personnelles que conjugales - furent marquées d'une grande foi et d'une grande affection jusque dans les épreuves elles-mêmes. Rappelons qu'ils eurent neufs enfants dont quatre moururent en bas âge. Les cinq autres - cinq filles - furent toutes religieuses.

Rien d'extraordinaire cependant dans leur vie. Il est important de le remarquer. Ce furent des gens, si je puis dire, "comme nous", comme la plupart d'entre nous. Ils vécurent, personnellement, familialement, comme le demandait le prophète Michée : "On t'a fait savoir ce qui est bien, ce que Dieu réclame de toi : rien d'autre que de pratiquer la justice, aimer la miséricorde et marcher humblement avec ton Dieu" (6.8). Louis et Zélie Martin rappellent que las saints sont souvent des "gens ordinaires", tant ils ont vécu la sainteté "au quotidien".

Cet aspect n'est-il pas réconfortant pour nous et ne doit-il pas nous remplir d'espérance ?
Il y a des saintetés "prismatiséee", disait Dom Delatte, abbé de Solesmes, des saintetés avec une couleur particulière (amour des pauvres, par exemple, comme chez St Vincent de Paul).
Mais il y a aussi, et le plus souvent, des saintetés "blanches", sans couleur particulière. C'est souvent à cette sainteté que nous sommes appelés. Une sainteté qui n'a rien d'extraordinaire. Une sainteté qui est d'autant plus importante qu'elle est "ordinaire", qu'elle met sans cesse de l'"ordre", en étant toute "ordonnée" à Dieu et aux autres !

Que Louis et Zélie Martin nous aident à la réaliser, cette sainteté dite "ordinaire", mais non moins réelle et profonde ! Une sainteté personnelle, une sainteté familiale, une sainteté ecclésiale !

P.S. Une petite note pour nous qui ceux qui sont du diocèse du Mans : Ste Thérèse vint en cette ville avec sa mère ; mais elle n'avait que 3 ans. Elle s'en souvint cependant ; elle en fait allusion en l'une de ses lettres. La mère et la fille venaient faire visite à la sœur de Mme Martin (donc la tante de Thérèse) qui était Visitandine au Mans, en ce lieu qui est encore appelé "Centre de l'étoile". Mme Martin et sa fille vinrent certainement prier dans la chapelle qui existe toujours.

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