1er Octobre 15 - Ste Thérèse de Lisieux
En
cette belle fête de Thérèse de Lisieux, si affectionnée en notre pays principalement
et de toute l'Eglise, je ne vous parlerai pas de cette grande sainte, carmélite
et pourtant "patronne des missions" !
Je voudrais
simplement vous transmettre quelques notes - que je n'ai pas eu le temps de bien
reliées entre elles -, à propos de ses parents, Louis et Zélie Martin
qui vont être canonisés le 18 octobre prochain, au cours du Synode sur la
Famille !
Canonisation
qui avait été, en quelque sorte, comme prophétisée par leur illustre fille qui
écrivait : "Le Bon Dieu m'a donné un
père et une mère plus dignes du ciel que de la terre" ! Je ne sais
plus quel évêque de Paris s'était exclamé à propos de Marie et de Joseph : "Jésus était issue d'une bonne famille
! à la bonheur !". Et bien, Thérèse était née également dans une bonne
famille ! A la bonheur !
D'ailleurs,
Louis et Zélie, l'un et l'autre, avaient ressenti, lorsqu'ils étaient jeunes,
le désir de se consacrer à Dieu dans la vie religieuse.
Leurs
desseins avaient été contrariés. C'est que Dieu avait un autre projet : les
faire entrer dans l'histoire de l'Eglise comme premier couple de catholiques
canonisés ensemble ! Le 18 octobre sera le jour de la consécration non
seulement de personnes, mais d'un couple, la consécration éminente de l'amour
conjugal. Tant il est vrai que l'on peut proclamer que l'amour conjugal, que
l'amour familial peuvent être, sont comme des reflets de l'amour du Christ pour
son Eglise, de l'Amour de Dieu pour tous les hommes ! Il faut le redire :
l'amour conjugal - même avec, parfois, ses difficultés - est, doit être à la
fois le réceptacle et le signe de l'amour de Dieu, du Christ pour tout homme !
C'est la vocation que souligne le mariage chrétien !
Oui, Louis
et Zélie Martin ont vécu, à travers bonheurs ou épreuves, à l'exemple du Christ
:
- dans
la fidélité à leur engagement - comme Jésus -,
- dans
l'indissolubilité de leur alliance - comme Jésus -,
- dans
la fécondité de leur amour - comme Jésus -.
- dans
une grande ouverture aux autres, à ceux qui étaient proches (surtout les plus
pauvres) comme à ceux qui étaient loin avec le souci missionnaire de l'Eglise -
- comme Jésus, Rédempteur de tous les hommes -,
- dans
leur aspiration à ce que Dieu, comme ils aimaient à le dire, soit toujours
"le premier servi", jusque dans les épreuves elles-mêmes !
Oui,
toutes leurs vies - autant personnelles que conjugales - furent marquées d'une
grande foi et d'une grande affection jusque dans les épreuves elles-mêmes.
Rappelons qu'ils eurent neufs enfants dont quatre moururent en bas âge. Les
cinq autres - cinq filles - furent toutes religieuses.
Rien
d'extraordinaire cependant dans leur vie. Il est important de le remarquer. Ce
furent des gens, si je puis dire, "comme nous", comme la plupart
d'entre nous. Ils vécurent, personnellement, familialement, comme le demandait
le prophète Michée : "On t'a fait
savoir ce qui est bien, ce que Dieu réclame de toi : rien d'autre que de
pratiquer la justice, aimer la miséricorde et marcher humblement avec ton
Dieu" (6.8). Louis et Zélie Martin rappellent que las saints sont
souvent des "gens ordinaires", tant ils ont vécu la sainteté "au
quotidien".
Cet
aspect n'est-il pas réconfortant pour nous et ne doit-il pas nous remplir
d'espérance ?
Il y a des
saintetés "prismatiséee", disait Dom Delatte, abbé de Solesmes, des
saintetés avec une couleur particulière (amour des pauvres, par
exemple, comme chez St Vincent de Paul).
Mais il
y a aussi, et le plus souvent, des saintetés "blanches", sans couleur
particulière. C'est souvent à cette sainteté que nous sommes appelés. Une
sainteté qui n'a rien d'extraordinaire. Une sainteté qui est d'autant plus importante
qu'elle est "ordinaire", qu'elle met sans cesse de
l'"ordre", en étant toute "ordonnée" à Dieu et aux autres !
Que Louis
et Zélie Martin nous aident à la réaliser, cette sainteté dite
"ordinaire", mais non moins réelle et profonde ! Une sainteté
personnelle, une sainteté familiale, une sainteté ecclésiale !
P.S. Une petite
note pour nous qui ceux qui sont du diocèse du Mans : Ste Thérèse vint en cette
ville avec sa mère ; mais elle n'avait que 3 ans. Elle s'en souvint cependant ;
elle en fait allusion en l'une de ses lettres. La mère et la fille venaient
faire visite à la sœur de Mme Martin (donc la tante de Thérèse) qui était
Visitandine au Mans, en ce lieu qui est encore appelé "Centre de
l'étoile". Mme Martin et sa fille vinrent certainement prier dans la
chapelle qui existe toujours.
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