samedi 19 mars 2016

Sous le regard de Dieu !

Saint Joseph : 19 Mars (Luc 2, 41-51) - 

Le culte à saint Joseph s’est développé au 16ème siècle avec Ste Thérèse d’Avila qui avait une grande dévotion pour lui. Elle en fit le saint patron des couvents qu’elle fondait.
En décembre 1870, le pape Pie IX proclamait st Joseph patron de l’Eglise universelle.
Léon XIII son successeur publia une encyclique sur la place de St Joseph dans l’Eglise et dans le monde.
Et Pie XII christianisa la fête du 1er mai, fête du travail, en déclarant st Joseph patron des travailleurs.

Les Evangiles ne nous rapportent aucune parole de St Joseph. Quand ils en parlent, c’est toujours en lien avec Jésus et Marie.
La mission de Joseph fut donc de veiller sur eux, de les protéger. Tous trois nous sont présentés comme une famille humaine toute simple, semblable à bien d'autres familles, mais totalement placée sous le regard de Dieu ! En somme, une "bonne famille" ! - "Une bonne famille ! A la bonne heure !", s'était écrié naguère un archevêque de Paris !

La scène qui nous est rapportée aujourd’hui est la seule que l’on connaisse sur la petite enfance de Jésus. Une scène importante pour qu'elle soit la seule que Marie ait rapportée à l’évangéliste. Une scène écrite bien après la résurrection, et donc à comprendre à la lumière de Pâques

A l’heure où Marie et Joseph repartent de Jérusalem, Jésus s’attarde dans le temple. Ce n’est ni un caprice d’enfant ni une étourderie mais une décision volontaire et réfléchie. Jésus veut montrer que dans le Temple, il est aussi chez lui. Avant d’être le fils de Marie, il est d’abord le Fils de Dieu son Père !

Certes, nous comprenons l’angoisse de Marie et Joseph. L’enfant a pu être enlevé ou être victime d’un accident. Comme tous les parents, en pareille circonstance, ils craignent le pire. Pendant trois jours, ils vont le chercher inlassablement et ce n’est que le troisième jour - un troisième jour déjà pascal - qu’ils le retrouvent...

Dans l’anxiété qui l’oppresse, Marie ne peut cacher sa douleur : "Pourquoi nous as-tu fait cela ?". Et c’est là qu'il faut entendre la réponse de Jésus : "Ne saviez-vous pas que je dois être chez mon Père ?". Il leur montre qu’il est entièrement au service de son Père. Dès son plus jeune âge, il fait passer sa mission avant toute autre considération même d’ordre familial.
Marie et Joseph ont dû faire un cheminement difficile pour adhérer au mystérieux projet de Dieu sur leur fils. Pour eux, ce fut certainement une adhésion "dans la nuit" de la foi.

Finalement, cet épisode nous renvoie à notre vie chrétienne et à la place que nous donnons à Dieu. Il nous rappelle, tout comme à Joseph, que tout doit être subordonné à Dieu, que Dieu doit être "le premier servi". Dieu compte sur chacun de nous, là où nous sommes ; et il ne faut pas que des considérations d’ordre familial, matériel et que sais-je encore... nous empêchent de lui donner la première place en notre vie.

Souvent, nous entendons : je n'ai pas eu le temps de faire oraison, de prier, de réfléchir à mon action sous le regard de Dieu, d'être le plus possible en "alliance", en relation avec Dieu..., parce que..., parce que... !
Il y a toujours, il y aura toujours de très "bonnes raisons". Et c'est ainsi que notre fidélité au Seigneur risque souvent de passer après bien d’autres choses, souvent bien secondaires.
L'Evangile d'aujourd'hui nous provoque, avec l'aide de St Joseph, à réfléchir sur nos vraies priorités, à ce à quoi nous donnons vraiment de l’importance en notre vie. Nous sommes souvent très loin de tout subordonner à notre amour pour Dieu notre Père et, conséquemment, à un véritable amour pour nos frères !

Que St Joseph nous aide, à travers difficultés, épreuves, questions qui peuvent nous assaillirent ! Qu’il nous apprenne la confiance totale à la Parole de Dieu, malgré, parfois, la "nuit de la foi".
Qu’à l’exemple de Jésus, Marie et Joseph, nous cherchions à découvrir toujours plus le mystère caché de ce Dieu qui vit au milieu de nous !

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