Epsilon de carême
Du haut de la croix, Jésus a crié : “J’ai soif… !“ (Jn 19.28)
Il était déjà annoncé :
- “Mon
palais est sec comme un tesson, et ma langue se colle à la mâchoire !“
(Ps.
22.16)
- “Dans
ma soif, ils m’abreuvent de vinaigre… !“. (Ps. 69.22).
Jésus a soif
- soif d’accomplir parfaitement la
volonté du Père bien plus autrement qu’il éprouve une soif par manque d’eau
fraîche.
- soif des âmes qu’il veut sauver est bien plus forte
que celle qui lui fait implorer un apaisement physique.
Il est dévoré du désir ardent de se
donner aux hommes, de leur dispenser l’eau vive de sa grâce.
Tout comme au puits de Jacob où Jésus
demande à boire à la Samaritaine (Jn 4.7) et promet l’eau vive, il clame sa
soif sur la croix ; et tout de suite après, il laisse couler de son
côté l’eau et le sang, cette eau qui symbolise les fleuves d’eau vive que
le Saint Esprit répandra sur les âmes au jour de la Pentecôte (Cf. Jn 7.38-39).
St Grégoire de Nazianze commente :
“J’ai
soif d’amour, j’ai soif de communiquer mon amour à profusion“…
Le
Christ a soif que nous ayons soif de lui !
Il
abreuve tous ceux qui cherchent à boire.
Celui
qui lui demande un bienfait, lui rend un bienfait.
Le
Christ donne avec empressement et prodigalité : donner lui apporte plus de
joie que les autres n’en ont à recevoir !“.
Autrement dit, nous calmons la soif
dévorante du Cœur de Jésus par notre propre soif…
La Vierge Marie a non seulement compris en
quoi consistait la vraie soif de son Fils, mais elle l’a encore apaisée de
façon efficace : elle a ouvert son cœur pour y accueillir l’amour de
Jésus, elle s’est laissée aimer de lui, elle a capté toutes les grâces que tant
d’autres laissent déferler sans en profiter.
Claudel commentait de façon poétique :
“Au moment où Jésus déclare qu’il a soif,
et où le bourreau porte à ses lèvres ce lambeau tout ruisselant d’un vin
immonde, il y a au moins à ses pieds ce vase honorable (Marie) !
Marie
est ce vase insigne de la vraie dévotion qui s’ouvre comme un calice pour
recueillir le double jet de sang et d’eau que le flanc rompu du Crucifié se
prépare à épancher et dont l’effusion va nourrir cette coupe à laquelle tous
les prêtres jusqu’à la fin du monde ne cesseront pas de mettre une lèvre
pénitente et enivrée“
(“L’Epée
et le miroir“).
La tâche essentielle des amis de Jésus est
de savoir demeurer dans le rayonnement de son amour !
Aussi, demandons l'aide de Marie, Mère de
Jésus et notre Mère !
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