samedi 26 mars 2016

La soif du Christ !

Epsilon  de carême 

Du haut de la croix, Jésus a crié : “J’ai soif… !“ (Jn 19.28)
Il était déjà annoncé :
­- “Mon palais est sec comme un tesson, et ma langue se colle à la mâchoire !“ (Ps. 22.16) 
- “Dans ma soif, ils m’abreuvent de vinaigre… !“. (Ps. 69.22)

Jésus a soif
- soif d’accomplir parfaitement la volonté du Père bien plus autrement qu’il éprouve une soif par manque d’eau fraîche.
- soif des âmes qu’il veut sauver est bien plus forte que celle qui lui fait implorer un apaisement physique.
Il est dévoré du désir ardent de se donner aux hommes, de leur dispenser l’eau vive de sa grâce.

Tout comme au puits de Jacob où Jésus demande à boire à la Samaritaine (Jn 4.7) et promet l’eau vive, il clame sa soif sur la croix ; et tout de suite après, il laisse couler de son côté l’eau et le sang, cette eau qui symbolise les fleuves d’eau vive que le Saint Esprit répandra sur les âmes au jour de la Pentecôte (Cf. Jn 7.38-39).

St Grégoire de Nazianze commente :
“J’ai soif d’amour, j’ai soif de communiquer mon amour à profusion“…
Le Christ a soif que nous ayons soif de lui !
Il abreuve tous ceux qui cherchent à boire.
Celui qui lui demande un bienfait, lui rend un bienfait.
Le Christ donne avec empressement et prodigalité : donner lui apporte plus de joie que les autres n’en ont à recevoir !“.

Autrement dit, nous calmons la soif dévorante du Cœur de Jésus par notre propre soif

La Vierge Marie a non seulement compris en quoi consistait la vraie soif de son Fils, mais elle l’a encore apaisée de façon efficace : elle a ouvert son cœur pour y accueillir l’amour de Jésus, elle s’est laissée aimer de lui, elle a capté toutes les grâces que tant d’autres laissent déferler sans en profiter.

Claudel commentait de façon poétique : “Au moment où Jésus déclare qu’il a soif, et où le bourreau porte à ses lèvres ce lambeau tout ruisselant d’un vin immonde, il y a au moins à ses pieds ce vase honorable (Marie) !
Marie est ce vase insigne de la vraie dévotion qui s’ouvre comme un calice pour recueillir le double jet de sang et d’eau que le flanc rompu du Crucifié se prépare à épancher et dont l’effusion va nourrir cette coupe à laquelle tous les prêtres jusqu’à la fin du monde ne cesseront pas de mettre une lèvre pénitente et enivrée“ (“L’Epée et le miroir“).

La tâche essentielle des amis de Jésus est de savoir demeurer dans le rayonnement de son amour !
Aussi, demandons l'aide de Marie, Mère de Jésus et notre Mère !

Aucun commentaire: