mardi 4 novembre 2014

Un exemple à suivre !

4 Octobre. -  St Charles Borromée  (1538-1584)

St Charles Borromée n’est pas très bien connu !
Il naquit en 1538, d’une grande famille, en Suisse actuelle. L’un de ses oncles devint pape. La pratique du népotisme étant encore assez courante à cette époque, Charles, en un premier temps, ne refusa pas les honneurs : à 22 ans il fut créé cardinal, avec tous les privilèges y afférents. Et très vite il devint, en quelque sorte, le "secrétaire d'Etat" du pape Pie IV qui avait remarqué sa vivacité d'esprit et son sens de l'organisation. Mais il aimait assez facilement les plaisirs (la chasse, particulièrement)…, bien que peu à peu, il se démarque des fastes des autres princes de l’Eglise, plus grandioses encore. Il s’adonna alors davantage à l’étude, se procurant tous les moyens d’une plus grande culture.

Cependant, en 1562, il perdit subitement son frère aîné. Ce fut, semble-il, le début d’une véritable conversion. Il devint plus austère envers lui-même et combattit alors les divers abus et dans l’Eglise et dans la société de son temps.
Un de ses grands mérites fut de mener à bonne fin l’interminable Concile de Trente, sous l’autorité d’abord de Pie IV (son oncle), puis de Pie V, plus connu de nous. Il donna à ce Concile, qui rappelait que la seule "route de vie" était le Christ, une forte impulsion, non pas tellement théorique, mais pratique : par l'exemple ! Il donna l'exemple d'une vie totalement centrée sur Jésus Christ !

Devenu archevêque de Milan, il s’adonna à la prédication, à la catéchèse.
- Il prit, d’ailleurs, une part importante à la composition du célèbre catéchisme connu sous des noms divers, celui en particulier de “Catéchisme de Trente“.
- Il visita énormément ses fidèles, parcourant tous les villages. Ce fut la partie la plus laborieuse de sa vie. Pour preuve, en dix-huit d'épiscopat, St Charles Borromée créa en ce grand diocèse de Milan plus de mille paroisses, convoqua onze synodes diocésains et six conciles provinciaux. Et tout cela selon les directives réformatrices du Concile de Trente.
- Il payait durement de sa personne tout en vivant de façon austère. Il était qualifié d’“enfant terrible de l’ascétisme“. A ceux qui lui reprochaient son austérité, il répondait : “Que voulez-vous, la chandelle, pour éclairer, doit se consumer“.

Il développa tout particulièrement le sens de la prière et encouragea fortement le culte eucharistique et la dévotion mariale (du "Saint-Rosaire").

Il se dévoua corps et âme lors de la peste de 1576-77, en une ville surtout (Locarno) qui de 4.800 habitants fut réduite à 700.

Il mourut à la tâche en 1584. Et sa renommée fut si grande qu'il fut canonisé en 1610 et, très vite, fut l'objet d'un culte populaire. Son influence fut grande en France par l'intermédiaire du Cal de Bérulle et de M. Olier (Œuvres de "Saint-Sulpice" et de "l'Oratoire")

Que pouvons-nous retenir de ce grand Saint à cinq siècles de différence et assez peu connu ?
- Le sens de la prière, certainement !
- Son dévouement à appliquer la réforme du Concile de son temps
- Et sa charité inlassable auprès des pauvres et des “humiliés“ de toutes sortes en son époque.

Prière - Concile - Charité ! Aussi, il me plaît de remarquer qu'en tout cela notre pape François est un vrai disciple de St Charles Borromée, de ce grand évêque de Milan au 16ème siècle, tant l'Eglise sait s'adapter dans sa continuité à suivre le Christ !

Prière - Attachement à l’Eglise du Christ - Charité. Que St Charles nous aide tous à suivre son exemple !

Aucun commentaire: