4 Octobre. - St Charles
Borromée (1538-1584)
St Charles
Borromée n’est pas très bien connu !
Il naquit en
1538, d’une
grande famille, en Suisse actuelle. L’un de ses oncles devint pape. La pratique
du népotisme étant encore assez courante à cette époque, Charles, en un premier
temps, ne refusa pas les honneurs : à 22 ans il fut créé cardinal, avec
tous les privilèges y afférents. Et très vite il devint, en quelque sorte, le
"secrétaire d'Etat" du pape Pie IV qui avait remarqué sa vivacité
d'esprit et son sens de l'organisation. Mais il aimait assez facilement les
plaisirs (la chasse,
particulièrement)…, bien que
peu à peu, il se démarque des fastes des autres princes de l’Eglise, plus
grandioses encore. Il s’adonna alors davantage à l’étude, se procurant tous les
moyens d’une plus grande culture.
Cependant,
en 1562, il perdit subitement son frère aîné. Ce fut, semble-il, le début d’une
véritable conversion. Il devint plus austère envers lui-même et combattit
alors les divers abus et dans l’Eglise et dans la société de son temps.
Un de ses
grands mérites fut de mener à bonne fin l’interminable Concile de Trente,
sous l’autorité d’abord de Pie IV (son oncle), puis de
Pie V, plus connu de nous. Il donna à ce Concile, qui rappelait que la seule
"route de vie" était le Christ, une forte impulsion, non pas
tellement théorique, mais pratique : par l'exemple ! Il donna l'exemple d'une vie
totalement centrée sur Jésus Christ !
Devenu
archevêque de Milan, il
s’adonna à la prédication, à la catéchèse.
- Il prit, d’ailleurs, une part importante à la composition du célèbre
catéchisme connu sous des noms divers, celui en particulier de “Catéchisme
de Trente“.
- Il visita
énormément ses fidèles, parcourant tous les villages. Ce fut la partie la plus
laborieuse de sa vie. Pour preuve, en dix-huit d'épiscopat, St Charles Borromée
créa en ce grand diocèse de Milan plus de mille paroisses, convoqua onze
synodes diocésains et six conciles provinciaux. Et tout cela selon les
directives réformatrices du Concile de Trente.
- Il payait
durement de sa personne tout en vivant de façon austère. Il était qualifié d’“enfant
terrible de l’ascétisme“. A ceux qui lui reprochaient son
austérité, il répondait : “Que
voulez-vous, la chandelle, pour éclairer, doit se consumer“.
Il développa
tout particulièrement le sens de la prière et encouragea fortement le
culte eucharistique et la dévotion mariale (du "Saint-Rosaire").
Il se dévoua
corps et âme lors de la peste de 1576-77, en une ville surtout (Locarno) qui de
4.800 habitants fut réduite à 700.
Il mourut à
la tâche en 1584. Et sa
renommée fut si grande qu'il fut canonisé en 1610 et, très vite, fut l'objet
d'un culte populaire. Son influence fut grande en France par l'intermédiaire du
Cal de Bérulle et de M. Olier (Œuvres de "Saint-Sulpice"
et de "l'Oratoire")
Que
pouvons-nous retenir de ce grand Saint à cinq siècles de différence et assez
peu connu ?
- Le sens de
la prière, certainement !
- Son
dévouement à appliquer la réforme du Concile de son temps
- Et sa charité
inlassable auprès des pauvres et des “humiliés“ de toutes sortes en son époque.
Prière -
Concile - Charité ! Aussi, il me plaît de remarquer qu'en tout cela notre pape
François est un vrai disciple de St Charles Borromée, de ce grand évêque de
Milan au 16ème siècle, tant l'Eglise sait s'adapter dans sa continuité
à suivre le Christ !
Prière -
Attachement à l’Eglise du Christ - Charité. Que St Charles nous aide
tous à suivre son exemple !
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