mardi 11 novembre 2014

Saint Martin - La Paix !

11 Novembre. 2014

Notre pays et l'Eglise également aiment, parfois, à se réunir en certains jours pour faire mémoire de tous ceux qui ont donné leur vie pour les générations futures ! Donc pour nous, ne l’oublions pas  ! Cette année, un peu partout, on a fait, on fait mémoire de tous ceux qui sacrifièrent leur vie, de tous les combattants de la guerre d’il y a juste un siècle, de cette guerre qui devait être - a-t-on chanté avec espérance - la dernière, “la derne des dernières” ! Oui, c’est un devoir de reconnaissance. Moi-même - comme beaucoup d’entre vous -j’ai eu un parent qui fut très marqué par ces longues années d’un conflit atroce !

Aussi, est-il bon également de se réunir, comme on le fait ce matin, pour espérer, projeter un avenir de paix pour nous-mêmes et pour ceux qui nous suivront. Et on doit le faire en priant - la prière est la principale arme de tout combat -, en priant, en fêtant St Martin. Il contribua fortement à l’unité en notre pays en l’évangélisant, en transmettant “la paix du Christ” qui ne s’acquiert qu’en accueillant l’amour de Dieu pour tout homme !

Et ce sentiment de paix - de cette vraie paix qui a sa source en l’amour de Dieu -, il est urgent de l'exalter aujourd'hui, à l'heure - nous le savons bien - où la paix, la concorde, l’entente sont vivement menacées
en de nombreux pays,
en nos sociétés occidentales écartelées par des courants de pensées et des manières de vie opposées,
en nos familles elles-mêmes souvent plus ou moins divisées.

Oui, il nous faut de plus en plus exalter ce sentiment de paix d'abord en notre cœur, pour mieux le concrétiser par nos paroles et par nos actions.
Si nous ne parlons pas de paix, si nous ne faisons pas œuvre de paix là où nous vivons, comment pourrions-nous appeler de nos vœux la paix en ces pays où les guerres déchirent si vivement corps et cœurs des hommes ?
Oui, prions, œuvrons pour la paix toujours si menacée. La prière est la première action en faveur de la paix. La prière nous pacifie avec nous-mêmes car elle nous met face au Dieu de la paix.

Et en ce 11 Novembre qui, en notre pays, nous engage à faire mémoire de la “Grande guerre,” je me permettrai de vous transmettre un détail important que j’avais naguère retenu d’une lecture à propos du Maréchal Foch qui ne faisait pas mystère de sa dévotion envers la Vierge Marie. Le 30 septembre 1919, il alla s'agenouiller devant la grotte de Lourdes pour lui faire hommage de la victoire.
En montrant la statue dans le rocher de Massabielle, un des prêtres qui l'accompagnait lui demanda :
‑ “Vous avez grande confiance en Marie ?”
‑ “Ma mère connaissait Bernadette, répondit le Maréchal. Elle l'accompagnait à la grotte. C'est d'elle que je tiens ma croyance en Notre‑Dame. J'ai dit mon chapelet tous les jours de ma vie.
‑ Même aux jours de grande bataille ? lui dit-on.
- J'en avais encore plus besoin. Maintes fois, je me suis vu pris. Alors je m'accrochais à Elle comme un enfant de deux ans s'accroche à sa mère. Elle nous a toujours sauvés”.

Pendant la grande tourmente, visitant les blessés à l'hôpital des Sœurs de Saint‑Charles, à Nancy, il fut acclamé par les habitants du quartier. Le Maréchal dit à la foule : “Je ne suis rien ; mais priez, faites prier les petits enfants !”. Et, s'adressant à la supérieure des Religieuses : “Que l'on prie pour moi dans cette communauté. Nous, nous ne faisons que de la ferraille !”.
En effet, il comptait beaucoup sur la prière des enfants. Souvent, dans les villages près du front, il rassemblait les petits qui s'amusaient sur les places et il les conduisait à l'église où, à genoux au milieu d'eux, il leur faisait réciter quelques "Je vous salue Marie". Il ne se contentait pas de demander des prières. Lui‑même était homme de prière. “Les personnes qui prient prennent en main le salut de leur pays. Elles sont ma force”, écrivait‑il à un membre de sa famille.

En ce jour du 11 Novembre, face à nos lendemains incertains que beaucoup redoutent - avec réalisme ou pessimisme, ou les deux à la fois, je ne sais - souvenons-nous de l'attitude priante de ce grand homme d'action : "Les personnes qui prient prennent en main le salut de leur pays". Je ne sais plus qui a dit : "L'avenir appartient à ceux qui, d'abord, savent prier humblement".

Prions aujourd'hui dans le souvenir de nos ancêtres, morts pour notre pays,
prions les uns pour les autres affrontés que nous sommes au quotidien de la vie,
prions pour les générations futures !
Oui, prions. Il est urgent de prier.
Prions St Martin pour la paix en tout pays, en notre monde qui en a tant besoin !

Et, dans le souvenir de ce grand chef de guerre - le Maréchal Foch - qui contribua largement au salut de notre pays, puis-je me permettre un conseil : qu'à son exemple nous ne passions pas une journée sans prier Notre-Dame, conseil qu’elle-même demandait ardemment à Ste Bernadette. C'est l'arme la plus efficace pour toutes les batailles de la vie ! “Je vous salue, Marie ... !”.

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