jeudi 4 août 2011

Saint Curé d'Ars

4 Août 2011 – St Jean-Marie Vianney

En France, tout le monde connaît la figure du Saint Curé d’Ars, d’autant qu’il a été très fêté en nos diocèses, il y a deux ans en l’année sacerdotale, à l’occasion de son 150ème anniversaire de sa mort.
Aussi, en regardant cette grande figure de prêtre, je me permets de vous transmettre tout simplement quelques-uns de ses aphorismes, quelques-unes de ses maximes, réflexions, colligés par les “adorateurs de la Chapelle de la Visitation“ au Mans, à l’occasion du passage de ses reliques.
Toutes les pensées du Saint prêtre se concentrent principalement sur la vie sacerdotale, sacramentelle !

Si je rencontrais un prêtre et un ange, je saluerais le prêtre avant de saluer l’ange. Celui-ci est l’ami de Dieu, mais le prêtre tient sa place. C’est le prêtre que Dieu place sur la terre comme un autre médiateur entre le Seigneur et le pauvre pêcheur, comme il l’est Lui-même entre nous et son Père éternel.

A quoi servirait une maison remplie d’or, si vous n’aviez personne pour ouvrir la porte ? Le prêtre a la clef des trésors célestes : c’est lui qui ouvre la porte ; il est l’économe du Bon Dieu, l’administrateur de ses biens.

Aussi, lorsqu’on veut détruire la religion, on commence par attaquer le prêtre. Et par conséquent : il n’y a rien au monde de plus malheureux qu’un prêtre ! A quoi se passe sa vie ? A voir le Bon Dieu offensé. Le prêtre ne voit que cela. Oh ! Si j’avais su ce que c’était qu’un prêtre ; au lieu d’aller au Séminaire, je me serais bien vite sauvé à la Trappe.

Mais le prêtre se console, surtout par la célébration de l’Eucharistie
Toutes les bonnes œuvres réunies n’équivalent pas au sacrifice de la messe, parce qu’elles sont les œuvres des hommes, et la sainte messe est l’œuvre de Dieu. Le martyre n’est rien en comparaison ; c’est le sacrifice que l’homme fait à Dieu de sa vie ; la messe est le sacrifice que Dieu fait pour l’homme de son corps et de son sang.

Aussi le Saint Curé priait non sans humour : Père Saint et Eternel, faisons un échange. Vous tenez l’âme de mon ami qui est en purgatoire, et moi je tiens le corps de votre Fils qui est entre mes mains ! Eh bien ! Délivrez mon ami et je vous offre votre Fils avec tous les mérites de sa mort et de sa passion.

Et puis par l’Eucharistie, c’est Dieu - Emmanuel - qui vient en nous. La Sainte Communion est une grâce immense :
Les Trois Personnes Divines habitent dans l’âme qui devient un petit ciel ! Ne dites pas que vous n’en êtes pas digne. C’est vrai : vous n’en êtes pas digne, mais vous en avez besoin. Et puis : La Sainte Communion est un bain d’amour.

De plus, l’Eucharistie nous offre la présence de Notre Seigneur en nos églises. C’est là qu’il faut venir l’adorer !
Notre-Seigneur est au ciel. Il est aussi dans son tabernacle. Quel bonheur ! Que fait Notre-Seigneur dans le Saint Tabernacle ? Il nous attend !

Au lieu de faire du bruit dans les journaux, faites du bruit à la porte du tabernacle.

Aussi, pour s’approcher de l’Eucharistie, il faut recevoir les Sacrements, car
Dès qu’une personne fréquente les sacrements, le démon perd toute sa puissance. … Le démon fait tout ce qu’il peut pour nous en éloigner.

Tous ceux qui s’approchent des sacrements ne sont pas des saints, mais les saints seront toujours pris parmi ceux qui les reçoivent souvent.

Si tous les Sacrements nous préparent à l’Eucharistie, il y a surtout le sacrement de la miséricorde :
C’est beau de penser que nous avons un sacrement qui guérit les plaies de notre âme … où Dieu semble oublier sa justice pour ne manifester que sa miséricorde... Son plus grand plaisir est de nous pardonner.

Ce n’est pas le pécheur qui revient à Dieu pour lui demander pardon ; mais c’est Dieu lui-même qui court après le pécheur et qui le fait revenir à lui.

Aussi, il faut recevoir ce sacrement avec grande contrition, car : La contrition, c’est le baume de l’âme.

Et puis : Pour recevoir le sacrement de pénitence il faut trois choses : la foi qui nous découvre Dieu présent dans le prêtre, l’espérance qui nous fait croire que Dieu nous donnera la grâce du pardon, la charité qui nous porte à aimer Dieu et qui met au cœur le regret de l’avoir offensé.

Aussi spirituel qu’il pût être, le Saint Curé n’en était pas moins un bon psychologue : Je sais bien que l’accusation de vos fautes vous vaut un petit moment d’humiliation. Mais : Est-ce vraiment humiliant d’accuser vos péchés ? Le prêtre sait bien à peu près ce que vous pouvez avoir fait.

Et puis, disait-il, Evitez toutes ces accusations inutiles … qui font perdre le temps du confesseur, fatiguent ceux qui attendent pour se confesser et éteignent la dévotion.
Et celle-là : Après avoir disputé son mari, fait carillon chez elle, elle ira se confesser d’avoir manqué son « benedicite » et ses « grâces » !

Enfin, n’oublions pas : Le Bon Dieu ne pardonnera qu’à ceux qui auront pardonné : c’est la loi.

Et c’est ainsi que l’Eucharistie et le Sacrement de la Miséricorde nous disposent à écouter la Parole de Dieu :
Ce n’est pas peu de chose que la Parole de Dieu. … Il est tout à fait impossible d’aimer Dieu et de lui plaire sans être nourri de cette parole divine.

Mais il ne se faisait aucune illusion :
J’ai remarqué qu’il n’y avait pas de moment où l’on ait plus envie de dormir que pendant les instructions… Quand je prêche, j’ai souvent affaire à des sourds ou à des gens qui dorment ; mais quand je prie, j’ai affaire au Bon Dieu et le Bon Dieu n’est pars sourd.
Et pourtant : Je pense souvent que le plus grand nombre des chrétiens qui se damnent, se damnent faute d’instruction.

Aussi, avec l’aide du Saint Curé d’Ars, sachons nous instruire et célébrer le plus dignement possible l’Eucharistie pour que le Seigneur soit vraiment “l’hôte de nos âmes“ !

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