samedi 23 juillet 2011

Ste Brigitte de Suède

23 Juillet


Brigitte de Suède, appartenait par sa naissance (1302) et son mariage à la haute Société suédoise.
Mère de huit enfants, attentive à leur éducation, elle vécut avec son mari une vie très pieuse ; et ils étaient tous deux très conscients de leurs charges communes dans la société de l’époque.

Après la mort de son mari, lors de leur retour d’un pèlerinage à Compostelle, elle se retira d’abord près d’un monastère. Et c’est à partir de cette nouvelle orientation de vie qu’elle commença à recevoir des “révélations“ qui concernaient principalement
- les grands de ce monde : elle demandait surtout, au nom du Christ de rétablir la paix à un moment où la guerre de cent ans était très violente…
- … le pape lui-même qui d’Avignon devait revenir à Rome !

Après bien des péripéties, elle reçut du pape l’autorisation de fonder un nouvel Ordre : l’Ordre du Saint-Sauveur qui devait suivre la Règle de St Augustin. Mais c’est surtout sa fille, Bse Catherine, qui réalisa l’inspiration de sa mère ! Cet Ordre avait une grande ressemblance avec celui de Fontevrault, bien que Ste Brigitte n’en parle jamais. Les deux Ordres avaient mêmes caractéristiques : la particularité du monastère double, le rôle de la Vierge Marie, vraie abbesse du monastère et même certains détails de l’habit !
C’est surtout en Scandinavie, naturellement, que l’Ordre du Saint-Sauveur prit le plus d’importance… Cet Ordre ne joua jamais un grand rôle dans l’histoire de l’Eglise. Il aurait cependant compté jusqu’à 79 abbayes, disséminées dans presque tous les pays d’Europe. En France, il y en avait quatre, toutes supprimées sous la Révolution…

Ste Brigitte s’installa à Rome à partir de 1350. A un âge assez avancé pour l’époque, elle partit pour un pèlerinage en Terre Sainte… Aussi est-elle invoquée comme patronne des pèlerins.

En 1391, Sainte Brigitte de Suède est canonisée par le pape Boniface IX ; et elle est devenue et restée particulièrement populaire dans les pays scandinaves, l’Allemagne, la Pologne et la Hongrie.
De son vivant, elle a œuvré - c’est à souligner - pour l'unité au sein de l'Église catholique…

Elle a été déclarée co-patronne de l'Europe par le pape Jean-Paul II le 1er octobre 1999, à l'ouverture du synode des évêques sur l'Europe, en même temps que Catherine de Sienne et Edith Stein. "Ce n'est pas par hasard, dira le pape à son propos, que l'une de ses filles, Catherine, est vénérée comme sainte. Ste Brigitte, ajoutera-t-il, est révérée car elle a su mener une vie sainte dans le cadre de ses responsabilités publiques et de sa vie d’épouse, de mère de huit enfants, et dans sa vie religieuse jusqu'à sa mort“.

Elle est connue également pour ses Révélations qui concernaient la vie politique en Europe et le rôle que devait y tenir l’Eglise. On retient cependant de ses Révélations surtout celles qu’elle reçut sur la vie de Notre Dame et celles concernant la Nativité et la passion du Christ.

Il est bon d’invoquer aujourd’hui Ste Brigitte. Elle est d’une grande actualité :
- comme épouse et mère exemplaire. On pourrait faire un parallèle à ce sujet avec le Bx Charles de Habsbourg et son épouse Zita de Bourbon-Parme dont la cause de béatification est instruite par notre Diocèse.
- comme co-patronne de l’Europe, et d’une Europe chrétienne (grand sujet d’inquiétude). On pourrait faire le parallèle, à ce propos avec Catherine de Sienne, mystique pourtant, elle aussi.
- comme Religieuse. Si le style de ses Révélations est parfois un peu abscons, Ste Brigitte était cependant très éloignée d’une spiritualité mièvre et sentimentale ; elle savait rappeler fortement les fondements de notre foi : l’Incarnation et le mystère pascal du Christ que rappelle toute Eucharistie. Mystique certes, elle restait encore très active au service de ses frères sans autoritarisme aucun. On pourrait la comparer, à ce propos, à Mère Térésa.

Pour ses trois motifs, prions, invoquons Ste Brigitte. Et à l’occasion, nous pouvons reprendre le passage de l’une de ses quinze prières qu’elle a composées et qui restent encore célèbres : “Je vous supplie, ô mon Sauveur, par le glaive de douleur qui transperça l’âme de votre Sainte Mère, d’avoir compassion de moi en toutes mes afflictions et tribulations, tant corporelles que spirituelles, et de m’assister dans toutes mes épreuves, surtout à l’heure de la mort“.

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