vendredi 12 juin 2009

Mystère pascal au quotidien – T.O. 10 imp. Jeudi – (II Co. 4.7-15)

Dans sa lettre, St Paul - regardant toujours le Christ, “Lui seul“ : “Pour moi, vivre, c’est le Christ“, avait-il dit -, considère que tous les chrétiens (et principalement les apôtres) sont appelés à imiter le Christ, à le suivre jusqu’en son mystère pascal de mort et de vie.

Certes, déjà, le Christ nous donne sa VIE, sa Vie divine ; notre baptême en fut le signe. Mais, dit St Paul, ce “trésor“ de Vie, nous le portons ici-bas en des vases d’argile, en des poteries fragiles, en des cruches… L’apôtre fait certainement allusion au geste créateur de Dieu qui fit l’homme comme le potier son vase (Gen. 2.7). L’expression fait penser également (pour moi, c’est évident) à la curieuse victoire nocturne de Gédéon face aux Madianites. Gédéon avait demandé que chaque soldat ait une cruche en laquelle se cachait une torche lumineuse. A son signal, les soldats, cassèrent, comme un seul homme, leur cruche en criant : “Pour le Seigneur et pour Gédéon !“ (Juges 7-8). Les ennemis virent alors la montagne où se trouvaient les Hébreux comme s’embraser soudainement au son d’une clameur qui leur semblait venir du ciel. Pris de panique, ils s’enfuirent !

Et bien, dit Paul, chacun des soldats du Christ est comme une cruche fragile. Mais à l’intérieur, il y a une lumière de Vie éternelle, car cette lumière sera toujours victorieuse comme la lumière du matin de Pâques ! (Dès lors, si vous me dites : “Vous êtes une cruche !“, je n’en serai pas offensé !)

Oui, ici-bas, la vie du chrétien est à double face :
  • un aspect de mort continue qui rappelle la passion rédemptrice du Christ.
  • et un aspect de vie continuelle par l’épanouissement de la grâce en lui et en ceux qu’il rencontre, jusqu’à la consommation totale de la résurrection qui mettra définitivement les croyants au côté du Sauveur ressuscité.

Même si St Paul s’est vu souvent traqué, poursuivi au point de se voir “perdu“, il savait cependant que toutes les embûches et les attaques qu’il rencontrait se heurteraient au Christ qui est près de nous, en nous et nous accueillera en sa gloire de Ressuscité ! Paul croit fermement à l’action salvifique du Christ en lui et, par lui, en ses frères. Aussi, malgré ses souffrances, il ne cesse de parler ouvertement et avec hardiesse. Comme le psalmiste : même au milieu d’une situation désespérée, sa crainte de la mort se change, quand il invoque le Christ, en certitude de Vie dans l’attente de la Résurrection.

Et St Paul de détailler quelque peu : pressés mais non écrasés, pourchassés mais non rejoints, terrassés mais non achevés, nous portons dans notre corps l’agonie de Jésus afin que la vie de Jésus soit manifestée.

Oui, la mort est à l’œuvre ; mais la Vie est là, en nous et en vous ! Et en cette foi, Paul affirme son espérance finale, sachant que Celui qui a ressuscité Jésus nous ressuscitera !

Et dans ce cadre là, Paul contemple. Sa vision devient ample, majestueuse : toutes les passions du Christ communiquées à tous ceux qui le suivent sont présentées comme un bienfait pour le monde entier…

Comment alors Paul et tous les croyants en Jésus Christ pourraient-ils craindre les peines de cette vie et même la dernière et la plus effrayante de toutes, la mort, la mort corporelle ? C’est le sujet de sa réflexion qui suit et que je vous invite à méditer chez vous.

Alors St Paul terminera sa méditation : prenons courage. Pour moi, finalement, je préfère quitter la demeure de ce corps pour aller demeurer près du Seigneur !

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