mardi 19 décembre 2017

Quand, comment fêter la Nativité de Jésus

Avent 2017  -  Vers Noël ! (3)

1. Un mot qui recouvre une réalité!
2. Origine de la fête :
3. Quand et comment fêter la naissance du Christ ?
Que doivent faire "ceux qui désirent plaire à Dieu" ?
"Quand" et "Comment" fêter le mystère de la Nativité de Jésus ? 

Tout d'abord, une générale et libératrice :
La "Nouvelle Alliance" en Jésus nous donne toute liberté, une liberté que l'on ne doit nullement ignorer ou même restreindre
Gal. 5 :1 "C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis…".
1 Cor. 10:25 "Mangez de tout ce qui se vend au marché, sans vous enquérir de rien par motif de conscience…".
2 Cor. 3:17 "Le Seigneur, c’est l’Esprit ; et là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté".

Ainsi donc, une liberté sans restriction aucune !
A une seule condition cependant : Ne faire ni confusion, ni amalgame ! Et cette condition est importante pour un esprit gaulois, pour un esprit si imprégné de "laïcisme" volontairement mal défini !
Rom. 12 :2 "Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait".
1 Cor. 8 : 9 "Prenez garde, toutefois, que votre liberté ne devienne une pierre d’achoppement pour les faibles". 

Ceci étant dit, je reprends - en ce contexte de liberté - la question : quand et comment fêter la Naissance du Fils de Dieu ?

Certes, on ne peut modifier la date, le "quand" de la fête de Naissance du Christ (de sa Pâques) ! Il faut être réaliste quand même, quelque peu ! J'y reviendrai cependant. Mais on peut certainement modifier le "comment", comment fêter ce 25 Décembre.

Et je fais cette première interrogation à moi-même tout d'abord : Pourquoi utiliser uniquement le mot "Noël" qui évoque aussi le culte du soleil ? Et, il y a beaucoup de "soleils" en nos sociétés ! On le verra encore cette année ! Ces soleils que sont : consommations à outrance, plaisirs débridés, idéologies narcissiques sans Dieu..., culte ambigu de la nature...  etc.

Pourquoi confondre ces soleils créés par l'homme qui n’éclairent  qu'un instant avec la lumière du Christ qui éclaire l’éternité ? Confondre ces soleils créés  et le Soleil divin !
Comment les chrétiens convaincront-ils le monde de péché, s’ils ressemblent à tous les autres, en cette grande fête chrétienne ... qui est facilement devenue païenne autour de nous ?

Ne soyons pas des "pierres d’achoppement" pour les plus faibles, disait St Paul. Pour cela, ne nous conformons pas au "siècle présent", à ses modes païennes, à ses confusions diverses qui nous éloignent de l'"original", de cette fête qui est "la joyeuse Nativité" de notre Seigneur Jésus-Christ !".
Is. 9 :6 "Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné, il a reçu le pouvoir sur ses épaules et on lui a donné ce nom : Conseiller-merveilleux, Dieu-fort, Père-éternel, Prince-de-paix",

Oui, il y a multiples manières "originales"  (à rechercher) du "comment" fêter la Nativité humaine du Fils de Dieu !
Et il y a aussi - et j'en reviens" - de multiples occasions de "quand" fêter cette grande fête chrétienne :
Et je me permets de m'en expliquer en reprenant une chanson qui a été à la mode. Elle est d'un auteur que je ne connais pas et dont je ne sais comment prononcer son nom - Odette Vercruysse - :
"C'est Noël (Nativité du Seigneur)
chaque fois qu'on essuie une larme dans les yeux d'un enfant,
chaque fois qu'on dépose les armes,
chaque fois qu'on arrête une guerre et qu'on ouvre les mains,
chaque fois qu'on force la misère  à reculer plus loin.

C'est Noël sur la terre chaque jour,
Car Noël, ô mon frère, c'est l'Amour.
C'est Noël quand nos cœurs, oubliant les offenses, sont vraiment fraternels,
quand enfin se lève l'espérance  d'un amour plus réel,
quand soudain se taisent les mensonges faisant place au bonheur. Etc.
C'est Noël sur la terre chaque jour,
Car Noël, ô mon frère, c'est l'Amour".

C'est ce qu'avait voulu expliquer St François d'Assise en sa visite - autant audacieuse que rocambolesque - au sultan d'Alexandrie. Celui-ci avait répliqué qu'il ne voyait que peu d'amour de la part des chrétiens d'Occident. St François avait alors conclu par une formule lapidaire est bien connue : "C'est que l'amour n'est pas aimé !".

Aussi, a lieu la Nativité de Jésus chaque fois que l'on exprime - en actes ou en paroles - que l'amour de Dieu-Père manifesté en Jésus-Christ, le Fils de Dieu, à nous transmis par leur Esprit commun s'exerce toujours par notre entremise !

Le P. de Caussade (S.J 1675-1761) parlait du "sacrement du moment présent"
Par la suite, Mgr Vladimir Ghika[1] affirmait : Le présent a un nom d'une étrange éloquence. Il est avant tout un présent, un don de Dieu ; Il vivait continuellement l'instant présent comme "naissance de Dieu" ! L'instant présent, disait-il, est le "sacrement" de la présence de Dieu. L'instant présent peut être finalement "Nativité de Dieu" !

Et, en cette pensée, nous rejoignons la grande Tradition biblique en laquelle il est signifié que Dieu est connu, reconnu non point par un Nom (si divin soit-il), mais par sa présence en tous les moments de notre existence.

Aussi, a lieu la Nativité de Jésus chaque fois que l'on exprime - en actes ou en paroles - que l'amour de Dieu-Père manifesté en Jésus-Christ, le Fils de Dieu, à nous transmis par leur Esprit commun s'exerce toujours par notre entremise !

Il n’y a donc aucun mal, il y a même grand bonheur à célébrer la naissance du fils de Dieu tous les jours de sa vie !
Il y a certes un moment particulier : l'Eucharistie, merveilleuse manière de célébrer la présence de Jésus au milieu des hommes. "Si on savait ce qu'est la messe", s'écriait le Curé d'Ars !
Mais chaque moment peut être "Nativité du Seigneur. C’est ce que tous les enfants de Dieu se doivent d’accomplir ! Voilà leur grande liberté ! Tout inclure, dirait St Paul et dans la fête de la Nativité et dans celle du saint Jour de Pâques !
Liberté certes sans confusion !
 (A suivre)

Les Grecs, avec leur merveilleux sens de la nuance, avaient deux mots pour parler du temps: - chronos, le temps qui passe, et - kaïros, l’instant présent, le moment favorable.
Le premier nous fait avancer vers le Royaume, le second nous permet d’en vivre dès aujourd’hui.

Le temps est à la fois durée et instant, il nous faut tenir les deux avec le même dynamisme et la même sérénité. Le chronos nous donne le temps de grandir, le kaïros nous donne l’espace pour poser les actes qui, peu à peu, réalisent cette croissance. Le kaïros, c’est le moment présent t

Notre vie quotidienne se conjugue au présent ! Donc suivons le sage conseil de St François de Sales : fleurissons là où Dieu nous a plantés.
Le kaïros nous invite à être de notre temps, à l’aimer comme il est et à l’investir pleinement.

Qu’ils sont lourds, parfois, les nostalgiques du passé qui nous répètent en boucle qu’autrefois, tout allait mieux! Et les fanatiques de l’avenir qui vivent dans leurs projets plus que dans le réel… Si nous ne sommes pas "du monde", comme le disait le Christ, nous sommes dans le monde pour lui transmettre notre foi, notre espérance, notre joie, notre charité.



[1] Prêtre, prélat romain  prince de Roumanie. Il fréquentait avant la guerre l'Abbaye de la Source (Paris). Il est mort (comme martyr)  par les SS en Roumanie où il avait voulu retourner par solidarité avec ses fères d'origine.

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