Avent 2017 - Vers
Noël ! (5)
1. Un mot qui recouvre une réalité!
2. Origine de la fête :
3. Quand
et comment fêter la naissance du Christ ?
4) Naissance de Dieu en tout moment,
en chaque instant !
5. Naissance de Dieu en tout moment, en
chaque instant !
Comme en Jacob..., par exemple.
Ce
"quelqu'un" qui ne dit pas son nom, comme au buisson ardent...,
"lutta"
avec Jacob toute une nuit jusqu'au lever de l'aurore.
Voyant
qu'il ne le maîtrisait pas, ce "quelqu'un" le frappa à l'emboîture de
la hanche ; et la hanche de Jacob se démit pendant qu'il luttait avec lui [1]. -
"Lâche-moi, lui dit-on, car l'aurore est levée" ;
mais
Jacob répondit : "Je ne te lâcherai
pas, que tu ne m'aies béni".
Il
lui demanda : "Quel est ton nom?"
-
"Jacob", répondit-il [2].
Il
reprit : "On ne t'appellera plus
Jacob, mais Israël, car tu as été fort contre Dieu et contre les hommes et tu
l'as emporté".
On
t’appellera Yisrā -El". Et, d'après les savants, quand on décompose le mot
"Israël" étymologiquement, c'est : "tu as été fort contre Dieu...". Et ce nom est gros de
signification... -
Jacob
fit cette demande : "Révèle-moi ton
nom, je te prie",
mais
il répondit : "Et pourquoi me
demandes-tu mon nom ?" Et, là même, il le bénit.
Jacob
donna à cet endroit le nom de "Penuel",
- "Peni", c’est la face ; et "El" c'est Dieu. C’est comme
s'il avait vu la "face de Dieu" !
On
retrouve, là, comme très souvent dans la
Bible, ce thème fondamental : Voir celui qui nous voit, "Penuel" ! "Car, dit-il, j’ai vu Dieu face à face". C'est déjà la Nativité : la
naissance de Dieu qui se laisse voir ! En toute circonstance même difficile :
comme pour Jacob, dans une lutte ; comme à Bethléem, dans la pauvreté !
Déjà
auparavant, Jacob avait fait une semblable expérience...,
Gen.
28.11 : "Il arriva d'aventure". Littéralement : "il se tapa contre" - "il se tapa contre le lieu".
Et,
curieusement, le mot "lieu" -
"Maqom" - est répété six fois. Et on dit que c’est pour que, la
septième fois, il comprenne : "Dieu
est dans le Lieu et je ne le savais pas" - Beth-El : "la maison de Dieu". - Et, depuis lors, le mot "Maqom" est
devenu un nom divin !
"il y passa la nuit, car le soleil s'était
couché. Il eut un songe : Voici qu'une échelle était dressée sur la terre et
que son sommet atteignait le ciel"...
Et
il voit une échelle qui se dresse. L’échelle était bien plantée en terre
: c’est pour cela qu’elle peut monter très haut ; et son sommet
atteignait le ciel, et des anges de Dieu y montaient et descendaient ! [3]
"Et Dieu se tenait devant lui et dit : "Je suis
le Seigneur, le Dieu d'Abraham et d'Isaac. La terre sur laquelle tu es couché,
je te la donne à toi et à ta descendance qui deviendra nombreuse comme la
poussière du sol... Je suis avec toi, je te garderai partout où tu
iras et te ramènerai en ce pays . je ne t'abandonnerai pas tant que je
n'aie accompli ce que je t'ai promis".
Jacob
s'éveilla de son sommeil et dit :
"En vérité, Dieu est dans le lieu et je ne
le savais pas !"
Dieu
est dans le Lieu ! C'est cela
encore l'Incarnation ! Et on s’aperçoit que Dieu est partout. On est
appelé, dans le pointillé de l’existence, à voir l’échelle de Jacob partout
plantée. Dieu est en tout lieu et en tout moment ! C'est l'invitation
que fera Jésus à Nathanaël :
"Tu verras l’échelle partout plantée et le Fils
de l’homme au sommet !"..
Jacob
eut peur et dit:
"Que ce lieu est redoutable! Ce n'est rien de
moins qu'une maison de Dieu et la porte du ciel !"
Alors
Jacob - il a encore quelques souvenirs de son catéchisme d’enfance - exprime
cette expérience comme il peut, avec les moyens du bord … il prit la pierre qui
lui avait servi de chevet, il la dressa comme une stèle et répandit de l'huile
à son sommet. Et à ce lieu, il donna le nom de "Béthel"
- "Maison de Dieu" !
Alors, il fait un petit
contrat avec Dieu : Si Dieu est avec moi, s'il me donne pain, habits, si
je reviens sain et sauf chez mon père, alors Dieu sera mon Dieu... - Et de tout ce que tu me donneras, je te
payerai fidèlement la dîme.
Autrement dit : Tu me donnes
tout… je te donne un petit dixième… "Ça va… Ca va…" ! Ça commence
comme cela..., la conversion !
Si
l’enfant prodigue avait attendu d’avoir la contrition parfaite, il ne se serait
jamais mis en route pour retourner vers son père. Il faut que la contrition
imparfaite soit authentique ! Il ne faut pas attendre d’être parfait pour se
mettre en route, sinon on ne fait jamais rien.
On
dit ensuite que "Jacob porta ses
pieds...". En général, ce sont les pieds qui nous portent. Mais cette
expérience a été tellement bouleversante qu’il porte ses pieds.
C'est tout cela la
"Nativité du Christ" :
- Dieu et dans le lieu
- HaMakom", dans le lieu que j'occupe actuellement, avec ses heurs
et malheurs
- en cet instant
présent. Chaque instant est la Nativité du Christ
- En tout lieu, en
tout moment, c'est la "Nativité du Seigneur" !.
Dieu-Père, le Fils qui s'est
incarné, l'Esprit qu'il nous envoie : ils sont présents en tout lieu et en
tout moment, même dans les moments pénibles. Et c'est là que notre
foi peut être mise à l'épreuve.
(A suivre)
Benoït XVI enseignait 25 mai 201
Toute notre vie est comme cette
longue nuit de lutte et de prière, qu’il faut passer dans le désir et dans
la demande d’une bénédiction de Dieu.
Une bénédiction qui ne peut pas être gagnée en comptant
sur nos forces, mais qui doit être reçue avec humilité, comme un don gratuit
qui permet de reconnaître le visage du Seigneur. -
Et quand cela se produit, toute
notre réalité change, nous recevons un nouveau nom et la bénédiction de
Dieu.
Mais encore davantage : Jacob, qui reçoit un nom nouveau, - Israël
-donne également un nom nouveau au lieu où il a lutté avec Dieu, où il l’a
prié. Il le renomme "Penuel", - "Visage de Dieu" -. Avec ce nom, il reconnaît ce lieu comblé de la
présence du Seigneur, il rend cette terre sacrée en y imprimant la
mémoire de cette mystérieuse rencontre avec Dieu.
Celui qui se laisse bénir par Dieu, qui s’abandonne à Lui, qui se laisse
transformer par Lui, rend le monde béni.
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