dimanche 17 décembre 2017

Origine de la fête de la Natiivité

Avent 2017  -  Vers Noël ! (2)

1. Un mot qui recouvre une réalité!
2. Origine de la fête :
Il semble que les premiers chrétiens (jusqu'au 2ème-3ème siècle) ne célébraient pas ou que modestement la naissance de Jésus.  

- Origène y était même opposé, affirmant que le fait de marquer l'anniversaire d'une naissance était païen ! Le seul "jour de naissance" pour un chrétien est son entrée au ciel ! Les "martyrologes" disent "Dies natalis..." à propos du jour de la mort d'un martyr ! 

- St Clément d'Alexandrie (150-215) nous apprend que quelques-uns mettaient la naissance du Christ au 25ème jour du mois de mai  d'autres au 24-25 du mois d'avril.

 - Tertullien (1er-2ème s) a cherché une date à partir de l'Annonciation faite à Marie... !

- Puis, on a commencé à célébrer la fête de Noël sous le nom de "Epiphanie" (manifestation), le 6ème jour du mois de janvier, conjointement avec celle de l'adoration des mages et la mémoire du baptême de Jésus.

Finalement, en Occident, le pape Libère fixe la date de Noël au 25 décembre vers 353. Cette fête, avec sa date, voulait-elle remplacer une fête romaine célébrant le dieu Mithra, divinité persane de la lumière ?
C'est bien possible ! Car Mithra avait été incorporé au panthéon d'état par l'empereur Aurélien en 274 devant la popularité de ce culte né en Perse et apparu à Rome au 1er siècle avant notre ère ? Les païens romains fêtaient donc cette déesse le 25 décembre pour le solstice d’hiver, en sacrifiant un jeune taureau.

St Augustin (3ème-4ème s.) dira :  "Le Christ est le vrai Soleil qui ne se couche plus. Il ne s'agit plus de célébrer le soleil, mais le Créateur du soleil".

C’est donc vers les 3ème-4ème siècle que l’Eglise romaine a cherché à déterminer le jour de la naissance de Jésus sur laquelle les Evangiles restent scrupuleusement muets.  

Et certaines dates furent avancées comme le 6 janvier, le 25 mars et le 10 avril, mais sans aucun élément historique tangible…

C'est donc vers 353 que l’Empereur Constantin et L’Eglise de Rome choisiront arbitrairement le 25 décembre, sans doute pour substituer ou introduire un peu de christianisme dans un contexte de paganisme.  

En ce qui concerne les églises orientales elles choisirent, vers le 4eme siècle, la date du 6 janvier.

Alors, que doivent faire "ceux qui désirent plaire à Dieu" ?
Sur le "quand" et le "comment" de la fête de Noël ?  
(à suivre)

Le Pape Benoît XVI disait (Audience 17 Décembre 2008) :

La fête de la Nativité du Christ célèbre l'événement central de l'histoire : l'Incarnation du Verbe divin pour la rédemption de l'humanité.
St Jean, dans le Prologue de son Evangile médite sur ce mystère de l'Incarnation. Il utilise l'expression la plus authentique qui est la synthèse de de cette fête :  "Et Verbum caro factum est et habitavit in nobis / Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous" (Jn 1, 14).

A Noël,
- nous ne commémorons pas la naissance d'un grand personnage ;
- nous ne célébrons pas le mystère de la naissance de l'homme, le mystère de la vie en général ;
- nous ne fêtons pas le début de la nouvelle saison.
- A Noël, nous rappelons quelque chose de très concret et d'important, une vérité que St Jean résume :  "Le Verbe s'est fait chair". 

De plus, ce que Jean appelle en grec "ho logos" - "le Verbe" - signifie également "le Sens". Nous pourrions comprendre ainsi l'expression de Jean :  le "Sens éternel" du monde est devenu tangible à nos sens, à notre intelligence ; nous pouvons à présent le toucher, le contempler (cf. 1 Jn 1, 1)

Oui, il existe un sens ; et le sens n'est pas une protestation impuissante contre l'absurde. Le Sens a un pouvoir : c'est Dieu. Un Dieu bon qui ne peut être confondu avec un être très haut et lointain, auquel il ne nous serait jamais donné d'arriver, mais un Dieu qui s'est fait notre prochain, qui est proche de nous, qui a du temps pour chacun de nous...

Chers frères et sœurs, Noël est une occasion privilégiée pour méditer sur le sens et la valeur de notre existence.
La proximité de cette solennité nous aide à réfléchir,
- d'une part, sur l'aspect dramatique de l'histoire dans laquelle les hommes, blessés par le péché, sont constamment à la recherche du bonheur et d'un sens satisfaisant de la vie et de la mort ;

- D'autre, elle nous exhorte à méditer sur la bonté miséricordieuse de Dieu, qui est venu à la rencontre de l'homme pour lui communiquer directement la Vérité qui sauve, et pour le faire participer à son amitié et à sa vie...

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