mardi 7 octobre 2014

Notre-Dame du Rosaire

7 Octobre 2014 - Marie et l'Eucharistie

Est-il utile de redire ce que représente  l’Eucharistie dans une vie chrétienne ? “Si tu savais le don de Dieu ?”. Oui, si on connaissait ce "don de Dieu" mis à notre portée, qu'est l'Eucharistie, quelle force vivifiante n'y puiserait-on pas ? L’Eucharistie avec la communion qui l'achève, c'est l’acte par excellence !
un acte d'adoration : “nous t’adorons” ;
une action de grâces : “nous te rendons grâce pour ton immense gloire” ;
un acte de pardon : “Toi qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous” ;
un acte de supplication : “toi qui enlèves le péché du monde, reçois notre prière”.

En célébrant l’Eucharistie, nous donnons à Dieu ce que nous pouvons lui offrir de meilleur : le Corps et le Sang de son Fils. Il n'est pas de geste plus élevé ici-bas : ce don est unique ! Et ce “merci” ("eucharistie") qui monte de la terre au ciel est digne de Dieu.

Et il n'est pas de bienfait plus fécond pour tous et pour tous les temps. Car il actualise en nous les bienfaits infinis du mystère pascal du Christ ! L'Eucharistie est le sacrement par excellence en tant qu'il contient le Christ lui-même mort et ressuscité pour nous ! 

Et en ce mystère pascal du Christ, nous sommes conviés, avec Marie, en récitant notre "rosaire", à retenir tous les événements de la vie du Christ et à les méditer en notre cœur (Cf Luc 1.19,51).

Nous voilà associés à Marie :
Par l’Eucharistie, nous montons au Calvaire avec Marie ;
Avec elle, nous participons aux souffrances de son Fils ;
Avec elle, nous sommes de plus en plus envahis de la Vie du Ressuscité !
Avec elle, nous comprenons mieux au pied de la croix et au matin de Pâques tous les événements de la vie de son Fils.
Avec elle, Mère du Christ et notre mère, nous sommes unis les uns avec les autres comme des frères !                   

Qu’il serait triste de réduire l’Eucharistie à un acte privé de dévotion personnelle ; c’est l’acte ecclésial par excellence qui forge en nous un véritable sens apostolique en abolissant nos petites idées souvent étroites.

Qui mieux que Marie pourra nous introduire dans ce mystère eucharistique ? Personne ne s'est associé comme elle au mystère pascal célébré par l’Eucharistie.
Elle se tint debout au Calvaire pour s’unir, en notre nom, à la mort rédemptrice de son Fils.
Elle lui apporta sa “compassion”, c'est-à-dire la fusion d'âme la plus grande qui soit.
Oublieuse d'elle-même, Marie entrait dans ce mystère de mort et de vie avec une foi sans pareille.
A travers les souffrances de l'agonie, elle adorait le mystère de salut qui s'achevait devant elle.
Jusque dans ses larmes, témoignage de son amour de Dieu et des hommes, elle adhérait sans réserve à ce mystère pascal, se livrant plus que jamais à la tendresse de Dieu pour tous les hommes.

Personne mieux que Marie ne pourra nous faire vraiment participer à l’Eucharistie. “Après la sainte communion, écrit St Louis-Marie de Montfort, vous introduirez Jésus-Christ dans le cœur de Marie. Vous le donnerez à sa Mère, qui le recevra amoureusement, le placera honorablement, l'adorera profondément, l'aimera parfaitement, … et lui rendra, en esprit et en vérité, plusieurs devoirs qui nous sont inconnus dans nos ténèbres épaisses” (Traité, n. 270).

Quelle suppléance ! Il suffit de savoir que Jésus et Marie sont ensemble chez moi, que Marie parlera pour moi, m'apprendra les silences d’adoration. Et d’un coup, nous voilà loin de nos misérables actions de grâces toujours si déficientes, si dérisoires, si bornées à nous-mêmes !
Avec Marie, j'ai infiniment mieux à donner au Seigneur que mes pauvres sentiments tantôt froids, tantôt romanesques et par trop émotifs. Je n'ai plus à craindre de m'approcher les mains vides et de Lui offrir moins que l'étable de Bethléem. A qui se plaindrait de son indigence, Jésus pourrait répondre : je ne vous demande que le cœur de ma Mère.

Et en Lui offrant le cœur de Marie nous serons de plus en plus dévorés d’un authentique zèle missionnaire : notre communion personnelle s'élargira à la dimension du monde. Elle se continuera par l'action apostolique courageuse, fidèle, et justement “ecclésiale”, seule manière qui ne trompe pas, étant à l’opposé d’un retour sur soi.


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