Vendredi-Saint
2018 -
"Si
le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul. S'il meurt, il
donne beaucoup de fruits" (Jn 12/ 24).
En ce Vendredi Saint, nous voyons
Jésus réaliser cette parole par sa mort sur la croix. Car sa mort ne peut nous
faire oublier la puissance d'amour qui se révèle dans ce grand et unique geste
d'offrande, accompli pour la multitude des hommes.
Il faut se le redire : Dieu aime
l'homme ! N'est-ce pas la raison de son incarnation ! Par amour, il a voulu
rejoindre l'homme, le rejoindre dans ce qu'il porte, supporte de plus
misérable...
- Aussi Jésus - le Fils de Dieu - naît
dans l'infortune d'une crèche comme le plus pauvre des pauvres.
- Aussi, en sa vie publique, vit-il
dans le dénuement extrême, n'ayant pas de lieu où reposer la tête (Mth. 8. 19-22).
- Aussi meurt-il dans la détresse
d'un exclu mis à mort comme un insecte écrasé !
Oui, de la naissance à la mort, il a
voulu, par amour, rejoindre l'homme, et surtout l'homme en détresse, l'homme
terrassé, l'homme pécheur !
Aussi, durant toute sa vie
terrestre, Jésus a répondu en toute vérité aux attentes des hommes.
Proche des malades, de ceux qui
souffrent, de ceux que traversent
angoisses et doutes, il a donné ce souffle de vie qui relève, dans la foi et
l'espérance, il a essayé d'éclairer les esprits et les cœurs, de montrer le
chemin du bonheur, le chemin vers Dieu.
Mais l'amour dérange toujours ; et
tout cela va le conduire à la croix, à l'échec apparent. Mais cet échec humain
contient une semence divine qui a germé, grandi comme le grain de blé, pour que
la vie de Dieu s'implante et s'épanouisse en tous.
En Jésus, immolé sur le bois du
supplice, nous avons devant nous le Serviteur, celui du lavement des pieds et
de la cène, qui prend sur lui Ie péché du monde, la souffrance, les misères de
toutes sortes, non "pour les
expliquer mais pour les remplir de sa
présence."
Et par sa résurrection, Jésus prouve
qu'il est le maître de toutes les calamités, et qu'en lui "Dieu a les issues de la mort elle-même" (Ps 68.21), de sorte
que désormais, tout homme - et l'homme le plus malheureux - peut chanter avec
foi, espérance et avec un amour qui répond à l'amour de Dieu : "Non, je ne mourrai pas, je
vivrai et je chanterai les œuvres du Seigneur !" (Ps 11..17)
"Tournons nos yeux vers celui
qui est transpercé" !
N'oublions pas la parole de Paul : "nous annonçons la mort du Seigneur
jusqu'à ce qu'il revienne".
Notre vie de disciples du Christ
n'est donc pas facile.
Nous sommes appelés à porter la
croix au service de son Règne en faisant grandir la paix, la justice, le
pardon, la vérité qui en sont les signes.
La victoire du Christ est notre foi,
notre espérance.
Que son intercession fasse, de nous,
des témoins de la gloire de Dieu offerte à tous, d'abord dans l'obscurité du Vendredi
Saint puis dans la lumière de Pâques.
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