dimanche 18 juin 2017

Eucharistie !

A tous mes lecteurs toujours bienveillants à mon égard... :
Après un moment de silence, je reprends quelque peu mes réflexions, mes "mots" comme je dis, qui ne doivent pas provoquer en vous des "maux", surtout pas "spirituels".
J'étais en pèlerinage en "Terre Sainte". Et veuillez croire que vous étiez et dans ma pensée et dans mes prières !

Saint-Sacrement 17/A -      

 La fête du Sacrement de l’Eucharistie que nous célébrons aujourd’hui souligne merveilleusement la situation paradoxale du chrétien : En effet,
- par ce sacrement, le chrétien sait que la victoire a été acquise définitivement par le Christ sur la croix : “Ceci est mon corps livré pour vous”. Par son mystère pascal, le Christ nous a proposé une réelle et "nouvelle Alliance" de Dieu avec chacun d'entre nous !
- Par ce sacrement, il sait également que cette victoire ne sera manifestée clairement aux yeux de tous que lorsque le Christ reviendra définitivement en gloire : “Chaque fois que vous mangez de ce pain, vous annoncez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il revienne”. Nous somme sans cesse, avec le Christ, en tension, en élan vers cette "nouvelle Alliance" avec Dieu !
- Enfin, l’Eucharistie est la présence quotidienne du Christ en chacun de nous. Comme il l'a promis, le Christ ne nous abandonne pas. Il vient lui-même en nous pour parfaire cette "nouvelle Alliance" avec Dieu qui sera pleinement achevée à la fin des temps.

Ainsi donc :
            L’Eucharistie est donc mémoire,
            L’Eucharistie est donc attente,
            L’Eucharistie est donc présence.

“Faites ce ceci en mémoire de moi”. En participant à l’Eucharistie, le chrétien se tourne vers le passé pour mettre sa vie en référence avec celle de Jésus. Célébrer l'Eucharistie, c’est signifier son accord avec le Christ, avec son existence totalement vouée à Dieu et aux hommes.
“Corps livré” - “Sang versé”… Ces expressions manifestent une existence entièrement donnée, qui ne s’appartient plus. Une existence qui est à la fois au service de Dieu et au service de ses frères ! En vue d'une "nouvelle Alliance" !

L’Eucharistie est attente : “jusqu’à mon retour”. Jésus est parti pour revenir. La foi est étroitement liée à l’espérance. L’espérance n’est pas un espoir vague.
L’espérance est l’attente de Jésus, l’attente de notre plénière rencontre avec lui. Attente qui implique une tâche à accomplir ici-bas et qui doit mobiliser toutes les énergies du présent. En vue de la "nouvelle Alliance" !
           
L’Eucharistie est présence : “Ceci est mon Corps; ceci est mon Sang”. En faisant mémoire de Jésus dans l’attente de son retour, nous rendons Jésus présent parmi nous. L’Eucharistie, c’est, sous un mode mystérieux, sacramentel, la présence de Jésus parmi les siens. En vue de la "nouvelle Alliance" !

Ainsi, l’Eucharistie rend présent d’une manière réelle le mystère pascal du Seigneur réalisé il y a deux mille ans et qui sera éternellement manifesté à la fin des temps !

En d’autres termes,
- le Christ est derrière nous ;
- il est devant nous ;
- il est parmi nous.
Et l’Eucharistie manifeste que notre foi chrétienne doit être en perpétuelle tension entre ces trois pôles.
Le chrétien est un homme qui, d’un seul mouvement doit regarder en arrière, en avant et “par terre”, si je puis dire. Pour être homme du présent, le chrétien doit être l’homme du passé et du futur. Sa foi doit être souvenir, espérance et engagement - ou mieux : engagement dans le souvenir et l’espérance (attente).

Ainsi, communier, c'est, comme on le dit facilement aux enfants, recevoir le Christ “en notre cœur”, c'est-à-dire en toute notre vie…
- C'est recevoir le Christ qui nous a aimés ; il l’a prouvé il y a deux mille ans ! Allons-nous répondre à cet amour?
- Communier, c'est recevoir le Christ, Dieu et homme à la fois.  C’est recevoir le Christ, Fils de Dieu, en l'homme que je suis. C'est une continuation de son incarnation et de son mystère pascal. Il désire venir  en nous ; il désire venir nous aimer actuellement et aimer, avec nous, tous ceux qui nous entourent. Il a besoin de notre amour pour aimer, comme nous avons besoin de son amour pour aimer vraiment.
- Communier, c'est recevoir le Christ qui veut préparer notre cœur à le recevoir au jour éternel, au "jour unique" comme dit la Bible, le recevoir pleinement, totalement.

Ainsi, aimer recevoir dignement le Christ par l'Eucharistie, c'est accepter qu'il vienne nous aider à faire de toute votre vie une vie d’amour : amour envers Dieu et amour envers nos frères. “Je viens, nous dit-il en quelque sorte, en vous pour continuer aujourd’hui à aimer comme j’ai aimé il y a 2000 ans, afin que mon amour arrive, un jour, à sa plénitude.”
           
Recevoir le Christ en notre vie, c'est vouloir "ajuster" sans cesse notre vie pour qu'elle devienne  aujourd'hui signe de la présence de Dieu parmi les hommes. En vue de l'éternelle et "nouvelle Alliance" !

Puissions-nous, avec la célébration d'aujourd'hui et au-delà de cette célébration, être ainsi témoins pour nos frères de cette "nouvelle Alliance" de Dieu avec les hommes, alliance qui ne peut se réaliser que dans l'amour divin que le Christ nous a manifesté. 

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