A tous
mes lecteurs toujours bienveillants à mon égard... :
Après
un moment de silence, je reprends quelque peu mes réflexions, mes
"mots" comme je dis, qui ne doivent pas provoquer en vous des
"maux", surtout pas "spirituels".
J'étais
en pèlerinage en "Terre Sainte". Et veuillez croire que vous étiez
et dans ma pensée et dans mes prières !
Saint-Sacrement
17/A -
La fête du Sacrement de
l’Eucharistie que nous célébrons aujourd’hui souligne merveilleusement la
situation paradoxale du chrétien : En effet,
- par ce sacrement, le chrétien sait
que la victoire a été acquise définitivement par le Christ sur la croix
: “Ceci est mon corps livré pour vous”.
Par son mystère pascal, le Christ nous a proposé une réelle et "nouvelle
Alliance" de Dieu avec chacun d'entre nous !
- Par ce sacrement, il sait
également que cette victoire ne sera manifestée clairement aux yeux de
tous que lorsque le Christ reviendra définitivement en gloire : “Chaque fois que vous mangez de ce pain,
vous annoncez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il revienne”. Nous somme
sans cesse, avec le Christ, en tension, en élan vers cette "nouvelle
Alliance" avec Dieu !
- Enfin, l’Eucharistie est la
présence quotidienne du Christ en chacun de nous. Comme il l'a promis, le
Christ ne nous abandonne pas. Il vient lui-même en nous pour parfaire cette
"nouvelle Alliance" avec Dieu qui sera pleinement achevée à la fin
des temps.
Ainsi donc :
L’Eucharistie
est donc mémoire,
L’Eucharistie
est donc attente,
L’Eucharistie
est donc présence.
“Faites
ce ceci en mémoire de moi”. En participant à l’Eucharistie, le
chrétien se tourne vers le passé pour mettre sa vie en référence avec celle de
Jésus. Célébrer l'Eucharistie, c’est signifier son accord avec le Christ, avec son
existence totalement vouée à Dieu et aux hommes.
“Corps livré” - “Sang versé”… Ces
expressions manifestent une existence entièrement donnée, qui ne s’appartient
plus. Une existence qui est à la fois au service de Dieu et au service de ses
frères ! En vue d'une "nouvelle Alliance" !
L’Eucharistie est attente : “jusqu’à mon retour”. Jésus est parti
pour revenir. La foi est étroitement liée à l’espérance. L’espérance n’est pas
un espoir vague.
L’espérance est l’attente de Jésus,
l’attente de notre plénière rencontre avec lui. Attente qui implique une
tâche à accomplir ici-bas et qui doit mobiliser toutes les énergies du présent.
En vue de la "nouvelle Alliance" !
L’Eucharistie est présence : “Ceci est mon Corps; ceci est mon Sang”.
En faisant mémoire de Jésus dans l’attente de son retour, nous rendons Jésus
présent parmi nous. L’Eucharistie, c’est, sous un mode mystérieux, sacramentel,
la présence de Jésus parmi les siens. En vue de la "nouvelle
Alliance" !
Ainsi, l’Eucharistie rend présent
d’une manière réelle le mystère pascal du Seigneur réalisé il y a deux
mille ans et qui sera éternellement manifesté à la fin des temps !
En d’autres termes,
- le Christ est derrière nous ;
- il est devant nous ;
- il est parmi nous.
Et l’Eucharistie manifeste que notre
foi chrétienne doit être en perpétuelle tension entre ces trois pôles.
Le chrétien est un homme qui, d’un
seul mouvement doit regarder en arrière, en avant et “par terre”, si je puis
dire. Pour être homme du présent, le chrétien doit être l’homme du passé et du
futur. Sa foi doit être souvenir, espérance et engagement - ou mieux :
engagement dans le souvenir et l’espérance (attente).
Ainsi, communier, c'est, comme on le
dit facilement aux enfants, recevoir le Christ “en notre cœur”, c'est-à-dire en
toute notre vie…
- C'est recevoir le Christ qui nous
a aimés ; il l’a prouvé il y a deux mille ans ! Allons-nous répondre à cet
amour?
- Communier, c'est recevoir le
Christ, Dieu et homme à la fois. C’est recevoir
le Christ, Fils de Dieu, en l'homme que je suis. C'est une continuation de son
incarnation et de son mystère pascal. Il désire venir en nous ; il désire venir nous aimer actuellement
et aimer, avec nous, tous ceux qui nous entourent. Il a besoin de notre amour
pour aimer, comme nous avons besoin de son amour pour aimer vraiment.
- Communier, c'est recevoir le
Christ qui veut préparer notre cœur à le recevoir au jour éternel, au
"jour unique" comme dit la Bible, le recevoir pleinement, totalement.
Ainsi, aimer recevoir dignement le
Christ par l'Eucharistie, c'est accepter qu'il vienne nous aider à faire de
toute votre vie une vie d’amour : amour envers Dieu et amour envers nos
frères. “Je viens, nous dit-il en quelque sorte, en vous pour continuer aujourd’hui à aimer comme j’ai aimé il y a 2000 ans, afin que mon amour arrive,
un jour, à sa plénitude.”
Recevoir le Christ en notre vie,
c'est vouloir "ajuster" sans cesse notre vie pour qu'elle devienne aujourd'hui signe de la présence de Dieu
parmi les hommes. En vue de l'éternelle et "nouvelle Alliance" !
Puissions-nous, avec la célébration
d'aujourd'hui et au-delà de cette célébration, être ainsi témoins pour nos
frères de cette "nouvelle Alliance" de Dieu avec les hommes, alliance
qui ne peut se réaliser que dans l'amour divin que le Christ nous a manifesté.
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