dimanche 25 juin 2017

Du doute à la foi !

Jean-Baptiste 17

Vous connaissez l'histoire de la naissance de Jean-Baptiste. Dieu promet à Zacharie son père, comme autrefois à Abraham, le plus merveilleux cadeau, celui d'un enfant.
Je me permets, là, une remarque préliminaire : Il est important, me semble-t-il, de relier l'annonce des naissances miraculeuses dans le Nouveau Testament à celles  qui ont eu lieu dans l'Ancien Testament (Il y a en a plusieurs !). C'est très instructif pour mieux comprendre la pédagogie divine à notre égard à travers l'histoire des hommes... Il en est de même au sujet des résurrections dans l'A.T. qui peuvent nous aider à mieux appréhender celle du Christ. Mais de tout cela je vous laisse le soin de le découvrir de plus en plus...

A l'annonce divine d'une naissance miraculeuse, comme Abraham, Zacharie reste sceptique. il s'oppose à cette annonce : Il est trop vieux; il n'a plus de force… Aussi, réclame-t-il un signe.
Et il n'obtient que le signe de son doute : il est réduit au silence ; il ne peut plus parler puisqu'il  n'a pas cru !
           
Oui, le manque de foi nous rend sourd à la Parole de Dieu. Et comment véritablement parler, c-à-d transmettre la Parole de Dieu, si l'on a rien entendu ? Les lèvres de l'incrédule sont paralysées. En coupant la communication avec Dieu, le malheureux a, en lui-même,  réduit Dieu au silence ; et il se condamne à être muet ! La source divine de toute communication est tarie !
           
Cependant, pour Zacharie, comme pour Abraham, comme pour chacun d'entre nous, Dieu agit. Il agit toujours malgré nos obstacles et nos freins. Voici qu'un père radieux tient dans ses mains le "Don de Dieu" - c'est la signification du nom de Jean -. Il reconnaît enfin le "Don de Dieu. Alors, l'Esprit-Saint ouvre ses lèvres. Et le vieillard comblé se met à chanter, à rendre grâce : "Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël !"
           
Voici donc que Dieu et l'homme sont réconciliés; ils peuvent, à nouveau, communiquer grâce à un enfant, à un "Don de Dieu" qui, lui-même, annonce une autre naissance, un autre "Don de Dieu" : Jésus. Ce sera alors l'armistice et l'amnistie, la fin de toute guerre avec Dieu et la rémission des péchés. Jésus sera la Réconciliation de tous les hommes avec Dieu. Voilà ce qu'annonce déjà Jean-Baptiste.
           
Et cette réconciliation sera vécue d'abord  dans une véritable communion entre le père et son enfant. Car Zacharie revit la même aventure qu'Abraham, l'aventure d'une véritable paternité. Ils ont connu tous les deux la plus grande épreuve, celle de la stérilité, de la solitude. Cependant, l'un et l'autre, comme tout homme, ont été visités par la grâce de Dieu : Je te donnerai un enfant : Isaac, "l'enfant du rire", Jean-Baptiste "le Don de Dieu"
           
Voici donc l'homme réconcilié avec lui-même, avec Dieu grâce à la fécondité, à l'extraordinaire miracle de la paternité (qu'elle soit charnelle ou spirituelle). Abraham et Zacharie tiennent leur petit garçon dans leurs bras et s'écrient : "Je suis père. Gloire à Dieu ! De par Dieu, je suis père. Et je rends grâce à Dieu en marquant du signe de l'Alliance cet enfant, en le marquant du signe de la communication avec Dieu, du signe de la circoncision, du baptême !". Si l'on vit dans la foi, dans la communion avec Dieu, toute transmission de vie (charnelle ou spirituelle) est le reflet de l'unique paternité de Dieu. Et toute communication avec son enfant (charnel ou spirituel) ne peut être véritablement vécue que dans la communion avec Dieu-Père ! C'est important cela, me semble-t-il !
           
Et cette source divine de la paternité sera manifestée au grand jour, lors d'une autre naissance qu'annonce celle de Jean-Baptiste. Marie présentera au monde son enfant, le "Don de Dieu" par excellence, cet enfant qu'elle a conçu de Dieu qui est Esprit. Les premiers, les bergers ont entendu l'immense cri de joie qui descendait du cœur de Dieu vers notre terre : "Mon Fils, aujourd'hui, je t'ai engendré !" (ps. 90) Dieu est Père ! Et c'est en lui que toute relation filiale est magnifiée !

Et si on continuait à parcourir la vie de Jean-Baptiste, on le verrait poursuivre sa mission de réconciliation, de communication des hommes avec Dieu et, de ce fait, des hommes entr'eux ! ...
C'est d'abord la famille et puis ensuite les voisins qui sont stupéfaits et qui commencent à annoncer la "Bonne Nouvelle" dans la montagne de Judée. On racontait ces merveilles, on s'interrogeait sur l'avenir de cet enfant. La langue, ici, retrouve sa fonction : ce ne sont ni commérages, ni médisances, ni calomnies, mais proclamation de "Dieu avec nous". Oui, la communion avec Dieu engendre la communion entre les hommes !

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