Mercredi des
cendres 2013 - Le Carême !!!
Le Carême !!!
Temps de pénitence ajoute-t-on ! Comme si le carême
était une période pas drôle du tout. Ne dit-on pas d'une personne triste,
fatiguée : "Il a une mine de Carême
!" Tant il est vrai que Carême rime avec privations, sacrifices. Et évidemment,
“plus ça coûte, plus Dieu est content”
! C’est quand même une conception quelque peu pélagienne, mercantile de
concevoir les choses, comme si Dieu devait répondre obligatoirement à nos
efforts divers, même judicieusement choisis.
Alors que le carême, c'est “un temps fort”, un temps riche.
Aussi, le Carême doit d’abord nous aider à éviter “les
temps morts”, les temps où tout est insignifiant :
- L’amour est toujours là, mais il est parfois
réduit à une présence par habitude.
- La tendresse est là, mais… réduite à un
sourire usé.
- La foi est toujours là, mais parfois peu
expressive.
- La prière est toujours là, mais avec un temps si
réduit.
- Les engagements pris sont toujours là, mais
parfois réduits à des gestes sans conviction… … etc.
Tout est là, mais c'est petit, en réduction !
Le carême est donc nécessaire pour sortir de nos
positions de repli.
C’est un temps fort pour grandir dans toute sa
taille d'enfant de Dieu, de frère des hommes, à la suite du Christ.
Non une fois pour toutes, mais une fois encore !
L'Evangile du Mercredi des cendres
nous propose trois rendez-vous pour cela : la prière, l'aumône et le jeûne.
LA PRIÈRE. Occasion de reprendre le sens de la
prière : La prière est un ENTRETIEN !
- un entretien avec Dieu. Parler à Dieu, au Christ,
pour lui confier notre vie, celle de ceux qui nous sont chers, la vie du monde.
Parler à Dieu pour remercier, supplier… Bref, faire un “brin de conversation”
avec le Seigneur.
- un entretien encore, comme on entretient une
langue, un art : Le violoniste entretient son talent chaque jour ! La
prière entretient l'Évangile en état de marche en nous.
- Enfin, quand on prie, on s'entretient les uns les autres. On se
tient, on se soutient. “Portez-vous les
uns les autres”, disait St Paul.
Concrètement, le Carême nous permets de prendre au
sérieux les rendez-vous de prière qui nous sont proposés : le dimanche, bien
sûr ; et en bien d'autres moments ou lieux.... Et puis, chacun peut se
donner un temps de silence, de prière, en la chambre de son cœur.
L'AUMÔNE. Mot ancien et usé : L’aumône n’est
pas : “un petit sou, Jésus vous le
rendra”. C’est plutôt une attention à telle détresse générale ou
particulière, une attention qui engage à donner temps, préoccupations et,
peut-être, finalement, un avoir quelconque - ne serait-ce que celui d'un
sourire -, signe souvent de notre solidarité, de notre fraternité plus qu’une
aide efficace.
Enfin, le JEÛNE. S'agit-il surtout de
privations... ? Peut-être. Et même certainement !
Mais il s’agit bien davantage de vie meilleure, de
croissance. Car il y a toujours des croissances sauvages, des excroissances,
des herbes folles qui envahissent, étouffent. Le vigneron doit bien émonder sa
vigne…
La pénitence n'est pas contre la vie, mais elle est
une remise en vie, un retour à l'essentiel.
Certes, notre langue peut choisir entre le poisson
et la viande, ou se priver de confiture !
Mais ne serait-il pas mieux qu’elle se prive de
critiques, de vantardise... Que sais-je ?
En ces quelques mots, ne voyez ni consignes ni
rappel à l'ordre. Qui suis-je pour cela ? C'est ensemble que nous ferons carême.
Le Carême est tombé en désuétude, dit-on. Non, le Carême est un temps fort
riche. Pour mieux vivre de la Vie, la vraie, celle que nous célébrerons en la
vigile pascale !
Jésus n'a-t-il pas dit : "Je suis la Vie !" Par Lui, avec Lui, en Lui, soyons des
vivants ! De plus en plus !
(P.S. : Je dois m'absenter encore pour mieux reprendre vie ! Mais j'espère bien vous rejoindre durant ce Carême pour vivre avec vous la Vie de Pâques ! M.G.)
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